9-THERE'S NO GOING BACK

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J A D A

Trois jours se sont écoulé. Trois jours sans que je n'adresse la parole à qui que ce soit.
Les tuteurs, Stella y compris, devaient s'entraîner pour l'Arène, comme Franco l'avait dit, et cet entraînement ne se faisait pas dans nos locaux. Il est sensé durer quatre jours, ils rentrent demain.

D'ici quelques semaines maintenant ils partiraient définitivement pour l'Arène, où ils combattrons tous les jours, devant des centaines de personnes, à mort.

Je me dis que ça ne me fait rien, mais me retrouver seule ici me fout les jetons. La présence de Stella me rassurait et m'était même agréable parfois.
Bordel, même la présence de Mikhail était rassurante dans cet endroit.

En parlant du loup, je ne l'avais pas vu depuis le soir de son combat. Ils étaient partit très tôt le lendemain matin, laissant à Franco la joie de nous expliquer pourquoi.

Pendant trois jours, j'ai dû m'entraîner seule, et je préférerais de loin cette alternative. Je connaissais mes limites, mes points forts et mes points faibles (même s'il n'y en avait pas beaucoup).

Je frappe dans le sac suspendu en l'air comme un animal enragé. J'en ai besoin. Ca me libère. Ma respiration est maîtrisée. Mes poings s'enfoncent dans le sac à chaque coups.

"Tu sais, tu devrais peut-être t'entrainer à autre chose qu'au combat à mains nues." Une voix provenant de derrière moi me conseille.
Je m'arrête de frapper et me retiens contre le sac, à bout de souffle.

L'homme qui a dit ca continue d'avancer jusqu'à ce qu'il soit en face de moi.

Il a une peau claire et des cheveux châtains et bouclés. Ses yeux sont de deux couleurs différentes et m'observent. L'un est vert, l'autre est marron. Il a de belles lèvres, roses et charnues - mais rien à voir avec celles de Mikhail.

Sa carrure est imposante, son torse est musclé et sa mâchoire est carrée, mais encore une fois, rien à voir avec mon tuteur.

Quoique je fasse, tout me ramène toujours à ce fils de pu.te.

Je ne dis rien, me contentant juste de le regarder de travers pour qu'il comprenne qu'il serait plus sage qu'il passe son chemin.

Je n'ai pas le temps pour les beaux garçons.

Il sourit à mon regard noir et me tend sa main.

"Je suis Darcy." Il se présente.

Je regarde sa main, elle écraserait la mienne sans problème.

"Comme dans-" je commence mais il me coupe.

"Ouais. Comme dans le bouquin pour nana." Il roule des yeux, amusé.

Il se tourne et commence à marcher vers la partie arme à feu de la salle d'entraînement.

Les tuteurs n'étant pas la, très peu sont ceux qui ont choisi de venir s'entraîner.

Il attrape une arme et ses tourne vers moi.

"Tu viens?" Il me défit, toujours en souriant.

Ce mec a un putain de problème. Il sourit dans une situation où on devrait tous être en train de pleurer.

Avec hésitation, je détache les gants et les laisse tomber au sol. Je m'approche de lui, les sourcils toujours froncés.

"T'as déjà tiré avec une arme?" Il me demande en la chargeant. Je hoche négativement la tête. "C'est simple vraiment." Une fois l'arme chargée, il retire la sécurité et vise le mannequin en carton à plusieurs mètres devant nous.

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