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4- DEATH IS THE ONLY WAY OUT

J A D A

Il est grand, très grand. Tellement grand qu'à côté de lui je suis comparable à une fourmis, petite et frêle. Il paraît fort aussi. Si fort qu'il pourrait me briser en deux s'il le souhaitait.
Il n'a pas parlé depuis qu'il m'a surpris dans les douches, à déverser le contenu de mon cœur en larmes. Tant mieux, je n'ai besoin de la pitié de personne, surtout pas de la sienne.

Sa démarche est masculine, assurée. Elle sent l'homme à plein nez. Ses épaules, fortes et carrées se balancent d'un côté à l'autre. Le t-shirt noir qu'il porte doit être trop petit car ses muscles sont apparents par dessous.

Son image reflète la dominance pure. Même moi ça me rend folle.

Je baisse les yeux, il porte un jogging noir avec des bottes de combat semblables aux miennes.

Les couloirs sont vides. Tant mieux, je ne tiens pas réellement à ce que les gens me voient me balader en serviette de bain. On arrive devant de grandes portes, qu'il ouvre sans problème. A l'intérieur, des rangées de lits se présentent sous nos yeux. Quatre rangées de lits superposés. C'est là que les gardes m'ont emmené quand ils m'ont sortit du ring.

Ma nouvelle chambre, que je partageais avec toutes les autres filles d'ici.

Je regrettais soudainement de m'être plaint d'avoir à partager ma chambre avec Georgia. C'était rien comparé à ça.

Il s'arrête au milieu de la pièce et je manque presque de m'écraser contre son dos. Il se retourne et la proximité entre nos deux corps me fait prendre un pas en arrière.

J'essaie de maintenir un regard froid et dur, mais face au sien le miens n'est rien. Je le regarde dans les yeux, impassible. Mes yeux étaient probablement encore rouges, mon nez aussi.

"Tu trouveras des vêtements dans la malle sous ton lit. C'est le numéro 37, tu ferais mieux de te dépêcher, Pocahontas, il va plus rester grand chose au réfectoire sinon." Il se retourne et je le fusille du regard.

"Mon nom n'est pas Pocahontas. Rentre toi ça dans ta grosse tête." Je pris un pas en avant, voulant paraître menaçante.

Je devais plus paraître ridicule, oui.

Il ne se laissa pas intimider et prit un pas vers moi lui aussi. Ma poitrine était collée à la sienne durant ce combat de regard.

"Oh vraiment? Et il se passera quoi si c'est pas le cas? Tu me tueras puis iras t'enfermer dans les douches en pleurant comme une petite salope?" Ses mots sont durs. Ils me font l'effet d'une douche froide. Ma respiration s'attrape dans ma gorge alors que mon visage se décompose. Il a frappé là où ça fait mal.

Fils de p.ute.

Il se pousse en secouant la tête, le regard dur.

"Ne m'oblige pas à me répéter, Pocahontas. J'ai horreur de ça." Il tourne les talons et sort de la grande pièce. Prise de colère, je ramasse la première chose qui me passe par la main et la jette sur la porte après lui. Un verre en fer. Le bruit résonne dans la pièce et je tombe à genoux.

J'observe mes mains. Les griffures que les ongles de la rouquine ont laissé sur ma peau sont encore visibles et me rappellent qui je suis. Une meurtrière.

*

Les gens me scrutent. Ils chuchotent entre eux tandis que j'entre dans le réfectoire . Je serre les dents tellement fort que j'ai l'impression qu'elles vont tomber.

"Ignore-les." Le blond me dit en passant à côté de moi. Il marche jusqu'à une table où un noir et un blanc sont déjà assis. Ils échangent quelques mots avant que le blond avec qui je suis arrivée fasse un signe de tête en ma direction et que le noir ne relève son regard vers moi.