Chapitre 14

200 16 0
                                    


ENRIQUE

Je me trouve dans le bureau, j'ai des choses à revoir et à analyser. La musique que Dylan diffuse se répand jusqu'à moi, je regarde ma montre, minuit trente. La nuit ne fait que de commencer. Les clients arrivent, entre les habitués et ceux qui viennent poussés par la curiosité de la nouveauté, le chiffre d'affaires de ce soir semble meilleur que celui de la semaine dernière.

Pourtant, je n'ai pas la tête à être dans les comptes et encore moins sur la prospérité du club ce soir. Je ne peux m'empêcher d'entendre Claire me révéler qu'elle va revoir ce mec. Si elle veut établir une relation avec cet homme, c'est qu'elle pense que ça pourrait devenir sérieux et franchement, depuis, je vois rouge ! Je reste pourtant certain que nous sommes attirés l'un par l'autre.

Ma conscience et ma raison me disent que je dois refréner ce que je ressens et laisser cette jeune femme trouver le bonheur qu'elle mérite. Pourtant, je suis incapable de la laisser filer.

Putain, mais qu'est-ce qui m'arrive ?

D'habitude, je ne me prends pas autant la tête, ce que je veux je l'obtiens sans être obligé de tisser des liens et sans me poser toutes sortes de questions. À la base je séduis et ça marche, sauf que là, tout est complètement différent, je suis perdu.

Ces nouveautés dépassent tout ce que j'ai pu imaginer, je ne me suis jamais senti aussi con. Des milliers de nanas sont prêtes à tomber dans mon lit et n'attendent qu'un signe, il me suffit de voler de bras en bras pour oublier ma voisine.

— Hé vieux, tu comptes rester enfermé ici toute la nuit ? me questionne Mick qui passe son visage dans l'ouverture de la porte.

— Il y a du monde ?

— Plus que vendredi dernier, répond-il.

— Bien, c'est ce qu'il faut.

Mickael entre et ferme derrière lui tout en me regardant bizarrement, il s'approche d'un fauteuil puis s'assied tout en continuant de me fixer.

— Bon, tu craches le morceau ? Je peux savoir ce qui te préoccupe ?

— Rien, je regardais les comptes, éludé-je.

— Enrique, tu fais croire tes conneries à qui a envie de les entendre, mais pas avec moi, OK ?

— Je suis si transparent ?

— Ben, disons que t'enfermer dans un bureau plutôt que faire la fête, ce n'est absolument pas l'Enrique que je connais, de plus, tu ne regardes même pas la marchandise qu'il y a ce soir et je peux t'assurer qu'il y a de beaux petits culs qui n'attendent que toi... C'est Claire, n'est-ce pas ?

Je passe les mains sur mon visage tout en lui adressant un sourire fataliste.

— Ouais...

— Pourquoi ne lui en parles-tu pas franchement ?

— Je ne sais pas... La peur de tout gâcher, sans doute.

— Après, c'est certain qu'elle n'est pas le genre de nana à se contenter d'un plan cul, si vous étiez sur la même onde ce serait beaucoup plus simple, mais ce n'est pas le cas.

— Le problème est bien là. Je ne comprends pas ce qui se passe car très franchement, je ne sais pas non plus ce que je veux. Je n'ai jamais autant désiré une fille, Mick.

— Je vais être franc avec toi : je crois que tu es en train de tomber amoureux...

Je le regarde, ahuri, devant l'absurdité de ce qu'il vient de me dire, il vaut mieux en rire.

L'aimer ? Même pas en rêve ! ( titre disponible en intégralité à la vente).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant