Chapitre 10

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CLAIRE

Ma première soirée ne s'est pas trop mal passée si on oublie mon altercation avec Enrique, et le fait qu'il ne m'ait pas adressé un mot par la suite. En fait, c'est beaucoup mieux comme ça. De toute façon, je n'ai pas perdu au change, j'ai fait la connaissance d'un homme charmant.

Philippe et moi avons échangé nos profils Facebook pour continuer à correspondre, peut-être plus tard lui donnerai-je mon numéro de téléphone portable si notre entente se confirme.

En ce début d'après-midi, je bois un café en attendant que Julie libère ma salle de bains, je n'en reviens pas de l'heure de mon réveil, je ne me souviens même pas de m'être levée si tard de toute ma vie.

— Voilà, prête à tout entendre ! déclare Julie en sortant de la douche.

— De quoi ?

— Ben raconte, ce mec avec qui tu as passé tout ton temps, c'est qui ?

— Il s'appelle Philippe, il a vingt-neuf ans et travaille comme informaticien dans une entreprise renommée. Il est très sympa, on s'est échangé nos Facebook.

— Bien ! me félicite mon amie, tu l'as embrassé ?

— Julie !

— Quoi, même pas un bisou ? C'est nul !

— Et, il y a deux secondes, c'était bien...

— Pff, je m'attendais à plus, bon et du côté de ton voisin, j'ai vu le baiser qu'il t'a donné, trop classe !

— On peut parler d'autre chose s'il te plaît.

— Ouais, j'ai vu aussi que vous avez eu une prise de tête quand vous avez dansé le slow ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Rien d'important, il pensait que je n'étais pas assez grande pour savoir avec qui je devais prendre un verre.

— Il était jaloux.

— Pff, toi et tes déductions à la con. Mais, dis-moi, pour quelqu'un qui n'a pas arrêté de danser, tu avais les yeux partout ! Et toi, tu as eu des touches, il m'a semblé ne plus te voir pendant un petit moment ?

— À ton avis ? Évidemment, sauf que moi j'ai refilé direct mon numéro... Et en ce qui concerne le beau Philippe, tu comptes le revoir ?

— Ma foi, s'il m'invite... Pourquoi pas ?

— Pourquoi ne l'invites-tu pas ? s'étonne Julie.

— Je ne sais pas trop, je préférerais qu'il fasse le premier pas, ça me rassurerait.

— Pff... ! Toi et tes attentes à la con, déclare-t-elle, copiant mes paroles.

Nous éclatons de rire, et continuons à parler de notre soirée. J'évite le sujet Enrique, je n'ai absolument pas envie de penser à lui.

— Dylan s'est très bien débrouillé hier soir, je suis contente qu'il soit engagé, il pourra enfin s'inscrire dans l'école qu'il souhaite intégrer.

— Oui, c'est génial pour lui, sa mère va être ravie, et la connaissant, elle voudra tout connaître du lieu de travail de son fils.

— Ce qui est un peu normal, réponds-je.

— Je pense qu'elle va t'appeler, Dylan a dû parler de toi comme tu connais très bien un des propriétaires.

— Julie, ne recommence pas !

— Bah, c'est bien ton voisin, non ?

Oups... oui en effet.

— Oui effectivement, je lui répondrai volontiers.

L'aimer ? Même pas en rêve ! ( titre disponible en intégralité à la vente).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant