Chapitre 11

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CLAIRE

Je gare ma voiture sur le parking de l'immeuble, je suis claquée, non pas que ma journée soit plus dingue que les autres jours. Simplement, je me rends compte que je ne suis pas habituée aux virées nocturnes ou alors pire, je suis trop vieille pour ce genre de sortie...

Je ne rêve que d'une bonne douche, manger rapidement et me mettre au lit tout aussi vite. En ouvrant la porte du hall d'entrée, je me demande si je vais croiser Enrique. Mais il est 19 h, cela m'étonnerait fortement qu'il soit déjà rentré chez lui.

Je prends mon courrier et y découvre une carte postale venant de Grèce : ma mère a pensé à moi.

Coucou ma chérie,

Cette petite carte pour te dire que mon séjour ici est autant artistique que bienfaiteur, Léon et moi visitons les temples et les sculptures sont superbes, il fait chaud et beau. Nous t'embrassons.

Maman et Léon.

Ce qui est bien avec ma mère, c'est qu'elle continue d'agir comme si j'avais validé sa nouvelle vie. Son amant a vingt ans de moins qu'elle, et contrairement à ce qu'elle pense, je ne peux pas encadrer son nouveau conjoint. Il a réussi à faire éclater le couple exemplaire que mes parents formaient. Papa a eu beaucoup de mal à accepter que la femme qu'il chérissait plus que sa propre vie le lâche de la sorte : sa dépression a été un difficile moment à passer. Pourtant, avec le temps, il a l'air d'accepter. Moi non, c'est puéril je le sais, mais mes parents étaient, à mes yeux, un duo parfait.

Arrivée à mon étage, je ne peux m'empêcher de regarder vers la porte de l'appartement de mon voisin, je tends l'oreille et n'entends aucun bruit. Rassurée de son absence, je déverrouille bien vite la porte pour me réfugier dans mon petit cocon.

Je dépose mes affaires sur mon plan de travail et me verse un verre d'eau, il fait vraiment très chaud. Les radios et télévisions parlent du réchauffement climatique, même cette pauvre planète devient folle... Pas étonnant que les êtres qui la peuplent le soient autant.

Foudre m'accueille avec quelques miaulements de satisfaction et en se glissant contre mes mollets, je le prends dans mes bras et sors avec lui sur ma terrasse.

Enrique est sur la sienne... Merde !

Il ne m'a pas entendue, allongé sur son transat avec un casque sur les oreilles et ses lunettes de soleil sur son nez... Dort-il ? Apparemment oui, ce qui me permet de le reluquer impunément. Après tout, même si je ne veux pas manger, rien ne m'empêche de regarder le menu !

Il est torse nu, une fois de plus, j'admire la puissante musculature de ses abdos superbement dessinés qui me font saliver, il ne porte encore qu'un jean, ce doit être une tenue qu'il affectionne...

Mon regard se pose ensuite sur ses pieds dénudés eux aussi et remonte lentement sur ses jambes, je me demande s'il porte quelque chose dessous et laisse mon imagination s'emporter sur des images quelque peu enflammées.

Bon OK, complètement obscènes, je l'avoue.

Ce mec me met dans tous mes états.

— Tu veux que j'enlève le reste ? questionne-t-il.

Je sursaute et sens mon visage s'empourprer, je viens de me faire prendre en flagrant délit d'espionnage sensuel, quelle honte !

— Tu sais, il ne tient qu'à toi pour que cela devienne réalité, assène-t-il en relevant ses lunettes sur son crâne tout en affichant un sourire arrogant.

L'aimer ? Même pas en rêve ! ( titre disponible en intégralité à la vente).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant