Chapitre 12

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CLAIRE

Je me retourne sur « Mister nique tout sur son passage » et lui lance mon regard assassin que je réserve à la forte tête du lycée quand il essaie de prendre le dessus.

— Je te demande pardon ?

— Alors, dis-moi pour quelle raison tu m'en veux ainsi ?

— Peut-être bien parce que tu m'as envoyée chercher des médicaments pour ton mal de dos et qu'en arrivant tu te faisais masser d'une drôle de façon... Je ne suis pas ton employée personnelle.

— C'est elle qui m'a sauté dessus !

— Pauvre petit... me moqué-je.

— Serais-tu jalouse ? me questionne-t-il ravi.

Alors là non ! Hors de question ! Je ne vais pas lui donner ce plaisir !

Notre relation, si on peut appeler cela comme ça, ne lui donne aucunement le droit de se croire unique et irrésistible. Il faut le remettre à sa place et tout de suite.

— Écoute-moi bien, je me fous complètement que tu couches avec toutes les femmes que tu rencontres et encore plus si ces femmes ont l'âge d'être ta mère ! Me concernant, une chose est certaine, ne me prends plus jamais pour ta bonne... La prochaine fois, tu te débrouilles. Appelle toutes les femmes en chaleur du quartier, mais tu oublies que tu es mon voisin ou mon ami, OK ?

Grands dieux, que ça fait du bien ! Il hausse un sourcil et arbore son sourire ravageur. J'ai envie de le tuer pour cet air suffisant.

— Remarque, vois le bon côté des choses. Nous avançons dans le même sens, je ne suis pas ravi de te voir vêtue ainsi et toi, eh bien, tu ne supportes pas que d'autres femmes m'approchent.

— Quoi ? m'indigné-je.

— Ton attitude est aussi une marque de possessivité, je me dis que ces jeunots n'ont aucune chance contre moi, je vois bien que tu craques déjà sur mon charme viril et mature...

Je me retiens de lui flanquer mon poing dans la figure et appelle l'ascenseur en grognant contre son insolence.

Il éclate de rire, ce qui me sort de mes résolutions.

— Ah ouais... je craque ? déclaré-je en me retournant vers lui. Eh bien, j'aimerais que tu saches que je ne suis absolument pas sous l'emprise de ton charme viril ! Et en ce qui concerne ta maturité, laisse-moi rire, je laisse volontiers ma place aux femmes plus âgées !

— Je suis un homme, pas un gamin...

— Les hommes comme toi me laissent froide, tu es ce qu'on appelle un vieux beau, lancé-je, fière de ma répartie.

— Je n'ai que trente-deux ans...

— C'est bien ce que je disais !

— Tu es réellement jalouse ! constate-t-il.

— Si cela peut te faire plaisir, qu'il en soit ainsi...

Je m'énerve contre le bouton d'appel de l'ascenseur qui met un temps fou à arriver. Enrique prend la pose le coude appuyé contre le mur, resplendissant d'arrogance et m'adresse son sourire le plus séducteur, j'ai de plus en plus envie de le boxer !

— Tomberais-tu amoureuse de moi ?

— T'aimer ? Même pas en rêve ! suffoqué-je face à sa suffisance.

— Tu en es sûre ?

— Certaine ! Et maintenant, excuse-moi, mais je dois aller travailler.

L'ascenseur arrive, je rentre à l'intérieur et appuie rageusement sur le bouton du rez-de-chaussée, avant que les portes ne se referment, je lui lance un sourire satisfait et lui dis :

L'aimer ? Même pas en rêve ! ( titre disponible en intégralité à la vente).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant