L'aimer ? Même pas en rêve ! ( titre disponible en intégralité à la vente).

Chapitre 22

ENRIQUE

Je n'arrive pas à croire qu'elle vient de me plaquer, simplement parce que je me suis montré possessif. Les filles aiment que les hommes affichent leur jalousie, ça les émoustille normalement. Pas Claire, apparemment.

Elle m'a fait mal, mais je ne peux lui en vouloir, elle désire autre chose. Ce que je ne suis pas en mesure de lui donner, bien que je me pose tout un tas de questions. Très bien, puisque c'est ce qu'elle souhaite je respecte sa décision, bien que je n'en ai pas la moindre envie. Il faut juste que je me dise que de toute façon j'arriverai vite à l'oublier. Punaise, mes pensées sont complètement contradictoires...

Je tape sur le volant dans un mouvement rageur, bordel, je ne souhaite que la retenir, lui dire qu'elle n'a pas le droit. Je démarre la voiture et pars rejoindre Mick et Joris au club plutôt que de m'écouter véritablement.

Je rentre dans le club, Marc est derrière le bar et fait l'inventaire des boissons à racheter, Dylan est assis et boit un Coca en sa compagnie.

— Salut, les gars.

— Salut ! me répondent-ils en chœur.

— Qu'est-ce que tu fais là ? demandé-je à notre DJ.

— T'inquiète, ma mère sait où je suis, Enrique, j'avais le moral en berne, une nana que j'apprécie beaucoup a disparu.

Je me raidis et le regarde, certain qu'il est en train de parler de la gamine qui a fugué.

— C'est ta copine ?

— Si seulement... Je suis fou d'elle, mais elle ne me voit même pas, je suis juste un bon copain à ses yeux, elle est raide dingue d'un mec du lycée qui s'est barré en Italie.

— Et tu sais pour quelle raison elle s'est enfuie ?

— Pour aller le retrouver car vu son profil Facebook, il n'est pas près de revenir.

— Pourquoi tu dis ça ?

— Il en profite grave, si tu vois ce que je veux dire. Il s'est trouvé une préférence pour les meufs italiennes, ce fumier.

— Et cette fille a tout découvert ?

— Ouais, elle était dans un sale état la semaine dernière. On a tous essayé de la dissuader d'y aller, mais apparemment, elle ne nous a pas écoutés.

— Donc, pour toi, elle est partie pour l'Italie ?

— J'en suis certain, elle voulait aller le retrouver pour s'expliquer. Même Claire a essayé de la réconforter.

— Tu crois vraiment que Claire aurait pu l'empêcher de se casser ?

— Sûr ! Ça se voit que tu ne connais pas Claire. C'est plus qu'une pionne pour nous, c'est notre voix de la raison. Si elle n'avait pas été là pour moi, je ne serais pas où j'en suis actuellement, elle m'a ramené sur le droit chemin, j'étais parti dans un délire débile quand mon père s'est barré.

Je reçois un uppercut en plein visage. « Ça se voit que tu ne connais pas Claire ». Cette phrase me laisse dans un état second. Je la connais intimement, je connais la surface, mais pas l'intérieur. Lui... Oui... Ce gamin la connaît mieux que moi.

Je me sens vraiment con, car il a totalement raison.

Je ne sais rien de Claire Fressier, hormis qu'elle est ma voisine et qu'à mes yeux elle a toujours été une nana effacée. En grattant un peu, j'ai vu que c'est une femme splendide, avec un corps qui me rend dingue où se cache la passion qui l'habite et je la désire intensément pour ça.