ENRIQUE
Dès que la porte se ferme, je m'empare de son téléphone et fais sonner le mien, j'ai enfin son numéro ce qui me permettra de la contacter facilement. J'efface rapidement l'appel effectué à partir du sien et remets le portable à sa place, ni vu ni connu. Je sais par avance que Mick ne se joindra pas à nous, pour Joris par contre, ce n'est pas certain du tout mais, peu importe, le principal étant que je passe ma soirée avec elle.
Notre petite discussion de tout à l'heure m'a fait un plaisir indescriptible, je me suis livré à elle sans détour, chose impossible jusqu'à maintenant avec mes coups d'un soir. Preuve irréfutable qu'elle n'est définitivement pas comme les autres.
Seulement trois personnes connaissent mon passé : Mick, Joris et Brigitte, mon agent. Cette dernière m'a fait comprendre bien vite que dans le métier, mieux vaut ne pas trop s'attarder sur certains épisodes embarrassants de nos vies, une carrière peut se trouver fragilisée pour moins que ça et jusqu'à aujourd'hui, je l'avais toujours écoutée...
La façon dont Claire a essayé de me rassurer en me caressant le visage m'a fait craquer, elle a fait preuve d'empathie à mon égard, ce que peu de gens ont fait jusqu'à maintenant. Je l'ai sentie si peinée pour moi, qu'elle aurait pu me demander n'importe quoi, je l'aurais fait immédiatement. C'est un peu du grand n'importe quoi, mais c'est ainsi, je souhaite changer mes habitudes avec elle, cela représente énormément pour moi. Je me rends bien compte que toutes les femmes que j'ai draguées et séduites ces dernières années n'avaient pas le dixième de la prévenance de Claire. Ces nanas préféraient les flashs, le clinquant de la vie mondaine ou VIP plutôt que montrer une once de compassion, d'ailleurs n'était-ce pas ce qui m'importait jusqu'à présent ?
J'ai toujours été persuadé que collectionner les aventures d'un soir était la meilleure des solutions pour moi, Claire me démontre à chaque instant que j'aspire à autre chose.
Elle revient, apparemment Joris ne sera pas des nôtres.
— Bon, eh bien, nous ne serons que nous deux finalement, Mick a un rendez-vous lui aussi et Joris préfère partir au club. Il est sur mon idée « soirée repas » et je trouve ça plutôt sympa. Pour quelle raison ne me l'as-tu pas dit ?
— Ma petite souris, depuis hier soir j'ai bien des idées te concernant, mais je t'assure qu'elles n'ont rien à voir avec le club. Quoique je ne regarderai plus mon fauteuil, mon bureau ou le mur de la même façon à présent, lui dis-je avec mon sourire séducteur.
— Je te parlais d'avoir retenu mon idée, me gronde-t-elle faussement en colère.
Je la prends dans les bras.
— Joris m'a demandé que j'appelle Barbara afin de mettre cette idée en pratique, il t'en a parlé ? m'interroge-t-elle.
— Vaguement oui, je pense que ça lui permet de joindre l'utile à l'agréable.
— Comment ça ? me demande-t-elle suspicieuse.
— Eh bien, disons que ton amie ne le laisse pas indifférent...
— Ouh là, à mon avis, Joris devrait chercher ailleurs, Barbara n'est pas du tout dans l'optique plan d'un soir. Elle est pire que moi d'ailleurs.
— Pire que toi ? Ah oui, effectivement pauvre Joris ! me moqué-je.
Je reçois une tape sur l'épaule et un regard désapprobateur, mais rieur.
— Une petite salade composée, ça t'ira pour ce soir ? me propose-t-elle.
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L'aimer ? Même pas en rêve ! ( titre disponible en intégralité à la vente).
RomancePrésentation de mes histoires.