Chapitre 17

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ENRIQUE

Enfin, je la retrouve !

Cela fait maintenant quatre heures que je patiente. Elle m'a demandé de ne pas la brusquer, alors j'ai essayé de faire comme elle le souhaite. Pourtant, j'avais eu l'espoir qu'elle vienne frapper à ma porte, même si je me doutais que « Souris voisine » était bien trop timide pour venir toquer et me séduire à nouveau. J'en étais encore à me demander comment elle avait osé m'allumer cette nuit.

Après mon retour ce matin, j'avais encore rêvé d'elle, de toutes les manières possibles et imaginables, nue sous moi, au-dessus, mais surtout moi en elle.

J'ai eu un aperçu de l'alchimie sensuelle et sexuelle qu'il y a entre nous et ça m'a vraiment frustré de ne pouvoir aller plus loin. Après une deuxième douche, j'ai profité que les gars dorment à moitié devant la télé pour leur fausser compagnie et venir auprès d'elle. J'avoue que j'aurais préféré qu'elle m'attende en petite tenue sexy, voire même nue, que dans son informe jogging, mais nous en sommes encore au stade de la découverte. Je ne veux pas aller trop vite et l'apeurer, même si cela est une grande nouveauté pour moi, elle a totalement chamboulé ma façon de fonctionner.

Rien que le baiser que nous échangeons en ce moment me le prouve. Je suis sous le charme et l'attraction de ma petite « Souris voisine ».

— Enrique... me supplie-t-elle.

— Oui ? réponds-je en déplaçant mes lèvres sur sa joue jusqu'à son oreille.

— S'il te plaît, ne recommençons pas. J'ai envie de mieux te connaître avant...

— C'est ce dont j'ai envie aussi, dis-je en reprenant mes caresses sur son cou.

— Non, pas comme ça. Je veux dire en nous parlant...

OK, tout faux. J'ai un début d'érection, et franchement j'ai bien d'autres choses en tête que discuter. Mais je respecte son désir en mettant le mien en... attente.

— D'accord, de quoi veux-tu que nous parlions ? lui demandé-je tout en la collant contre mon corps.

Ce qui n'arrange en rien mon état.

— Peut-être serait-il plus judicieux de nous asseoir, tu ne crois pas ? déclare-t-elle en souriant timidement, son regard sur le côté.

Elle a dû sentir mon envie subite, la rougeur de son visage est sans équivoque possible, j'adore sa timidité, elle est rafraîchissante et trop mignonne.

— Veux-tu un café ?

— Ça marche.

— Assieds-toi, je t'en prie.

Je prends place sur le canapé et regarde les photos accrochées aux murs, sur l'une d'elles, je la reconnais entourée de son père et de sa mère, elle doit avoir dix-huit ans. Je remarque qu'elle ressemble beaucoup à sa mère, bien que cette dernière ait un style plus éclatant que « Souris voisine », le Yin et Yang dans la même image.

— Mes parents, explique-t-elle en revenant avec nos tasses. C'était l'année de mon bac.

— Tu ressembles beaucoup à ta mère.

— Tu trouves ?

— Physiquement, oui, mais votre style est totalement différent.

— Oui, ma mère est une beauté fatale, mon père a eu le coup de foudre en la rencontrant lors d'une exposition.

— Ils forment un beau couple.

— Formaient. Ils ne sont plus ensemble, ils ont divorcé. Ma mère lui a préféré son modèle qui a vingt ans de moins qu'elle.

L'aimer ? Même pas en rêve ! ( titre disponible en intégralité à la vente).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant