CHAPITRE 7CLAIRE
La soirée se déroule plutôt bien et je suis de plus en plus détendue. Je ris même avec Enrique, après tout, peut-être pouvons-nous devenir amis, je ne sais pas trop, à vrai dire. J'aime pouvoir cerner les gens, on apprend énormément en les observant minutieusement.
Joris est très beau, mais derrière son intégrité, je me demande pour quelle raison il est devenu mannequin, son profil me semble plus adapté à celui d'un intello. Mick lui, est très fier de son physique et ne s'en cache pas du tout, pourtant je suis certaine que son humour scabreux n'est pas anodin, ces deux-là sont attachants et fort sympathiques, je pense même qu'une amitié avec eux est possible.
En ce qui concerne Enrique, c'est le chaud et le froid qui s'affrontent, par moments, comme maintenant par exemple, je me dis qu'il est super sympa, à d'autres, lorsqu'il devient imbu de lui-même, je ne peux pas l'encadrer. C'est le genre d'homme qu'on a du mal à cerner tellement il semble immature et surtout prétentieux.
Ce mec aime séduire. Il est arrogant, égoïste et croit que tout lui est dû. À côté de cela, lorsqu'il ne se prend plus pour le nombril du monde et arrête de se la jouer beau gosse irrésistible, il m'apparaît comme un homme intéressant, le problème c'est que je ne sais jamais s'il joue ou pas.
Nous sortons du restaurant vers vingt-trois heures, je n'ai pas vu la soirée passer, nous nous connaissons un peu plus à présent. J'ai quand même un grave problème que j'essaie vainement de cacher, mes pauvres pieds détestent leurs amies Louboutin. Mick, Joris et Julie discutent toujours alors que je me dirige vers la voiture d'Enrique, ce dernier se place à mes côtés.
— Tu as aimé le resto ? me demande-t-il.
— Oui super... c'est un endroit que tu ne peux qu'aimer vu les prix exorbitants ! plaisanté-je. D'ailleurs, j'insiste pour au moins payer ma part...
— Ah non, tu ne remets pas cela sur le tapis, j'ai quand même le droit d'inviter qui je veux au restaurant, surtout mes amis.
— Ça me gêne... Mais merci encore...
— Je n'ai pas eu l'occasion de te le dire, tu es superbe...
Et voilà que ça recommence, mon cœur bat à tout rompre ! Pourquoi faut-il qu'il me sorte des trucs de ce genre ?
— Merci, c'est gentil, je prends ce compliment amical comme il se doit de la part d'un ami... n'est-ce pas ?
Voilà, je remets les choses en place.
— Je...
Il n'a pas le temps de répondre, car les autres arrivent, ce qui me permet de reprendre un rythme cardiaque normal. Vingt minutes plus tard, nous nous retrouvons devant l'enseigne lumineuse du night-club. Julie demande – sceptique – à nos trois nouveaux amis, propriétaires des lieux :
— Ne me dites pas que c'est la boîte dans laquelle vous avez investi ?
— Si, déclare Joris fataliste.
— Merde... souffle-t-elle.
— Nous sommes mannequins à la base, pas businessmans, rétorque Mick.
— Je ne comprends rien à ce que vous racontez, murmuré-je.
— Cette boîte de nuit n'est pas de celles que l'on recommande dans les guides touristiques des sorties à Paris, dit Julie.
— Pourquoi l'avoir achetée ? demandé-je.
— Disons que nous avons fait confiance au notaire, sans trop prendre de renseignements par nous-mêmes, nous avons cru aux bénéfices qui ont été avancés verbalement et pas à ceux réels, me répond Enrique.
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L'aimer ? Même pas en rêve ! ( titre disponible en intégralité à la vente).
Storie d'amorePrésentation de mes histoires.