CHAPITRE 19ENRIQUE
Je me réveille doucement, je sais que je ne suis pas dans mon lit et encore moins dans celui de Claire, mais seulement sur son canapé. Elle m'a recouvert d'une couverture, ce qui me fait sourire. Je regarde mon portable, trois heures du matin. Il serait plus sage que je retourne chez moi, mais je n'en ai pas la moindre envie. L'atmosphère de cette soirée m'a remémoré deux sensations que j'avais oubliées et que j'avais connues il y a bien longtemps : la chaleur et la tendresse.
Je me lève et vais dans la chambre de « Souris voisine », je la trouve endormie, sa couette rejetée à ses pieds, elle est sur le ventre dans son immonde pyjama jaune.
Elle est mignonne, sa jambe droite est repliée, l'autre est tendue. J'en profite honteusement pour mater ses fesses rebondies, mes yeux glissent sur son dos, son haut est légèrement remonté et j'entrevois un morceau de peau.
Putain, même ainsi elle m'excite !
Claire dort pourtant profondément, je m'approche sans faire le moindre bruit et m'accroupis pour être à sa hauteur, je caresse du regard son visage endormi, elle est magnifique et je fonds. Ma main se lève et du bout de mon index je dessine le velouté de sa joue, elle gémit dans son sommeil puis ses yeux papillonnent pour se poser sur moi, elle ne sursaute pas, comme si ma présence ici était normale.
— Je voulais seulement te remercier et te dire au revoir, excuse-moi de t'avoir réveillée.
— Ce n'est rien... quelle heure est-il ? demande-t-elle de sa voix ensommeillée.
— Un peu plus de trois heures...
— Ah...
— Bon, eh bien, à demain... Bonne fin de nuit...
— Euh... Je... Tu...
— Oui ?
— Il est tard...
— Ou tôt, ça dépend...
— Tu...
— Oui ?
— Tu veux bien dormir avec moi...
— Rien ne pourrait me faire plus plaisir... lui réponds-je, au comble du bonheur.
— Dormir, hein ?
Je souris tout en ôtant mon jean et mon tee-shirt puis je me couche auprès d'elle, tout en l'encerclant de mon bras.
— Simplement dormir, promis mon cœur...
Je l'embrasse tendrement sur le front. Elle se tourne dos à mon torse, mon bras entoure son ventre que je caresse du bout des doigts, elle place sa main sur la mienne et l'effleure, mais ne la stoppe pas.
— Enrique...
— Hummm...
— J'apprécie les efforts que tu fais...
— Lesquels ?
— Si je ne me trompe pas... Bien qu'il y ait très longtemps que je n'ai pas dormi avec un homme, la raideur que je sens contre mon postérieur est très certainement une démonstration de la joie que tu as de dormir à mes côtés, plaisante-t-elle.
— Tu n'as pas idée de la torture que tu m'infliges.
— Oh si, j'en ai bien une petite notion.
Je m'esclaffe.
— Allez dors, tu dois te lever tôt demain matin. Bonne fin de nuit...
— Enrique ?
— Oui ?
VOUS LISEZ
L'aimer ? Même pas en rêve ! ( titre disponible en intégralité à la vente).
RomancePrésentation de mes histoires.