Chapitre 2

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CLAIRE

Je n'ai pu me rendormir de la nuit, trop énervée d'avoir été remise à ma place par monsieur Bernard et lors que cet empafé de Martins s'est foutu ouvertement de moi avec sa maîtresse. D'autant plus, qu'il a continué à la faire grimper aux rideaux !

Non mais quel enfoiré !

Sans l'intervention de notre voisin du troisième, j'aurais été capable de la défigurer cette garce ! Et si, par la même occasion, j'avais pu trucider la tronche de Mister arrogance, cela m'aurait fait un bien fou.

Mais non, je suis rentrée chez moi encore plus en colère, vexée dans ma fierté et sans avoir pu me reposer. Résultat des courses, la réunion des surveillants de ce matin a été un calvaire, plutôt qu'une agréable entrevue entre collègues pour le bon fonctionnement de la vie scolaire du lycée.

Mon job n'est pas, à proprement parler, un travail merveilleux, mais je l'aime. Pour moi c'est très important de prendre plaisir à me lever chaque matin et exercer ce métier de pionne. C'est une chance ! Si bien que, dès que l'on peut mettre en place des améliorations pour l'enseignement des adolescents, eh bien, je suis présente aux premières heures.

Ce matin, pourtant, j'ai plus la tête dans le bip, pour rester polie, qu'aux sujets abordés, lors de cette réunion, et, tout cela à cause de mon débile de voisin, qui, de son côté, doit certainement dormir comme un bébé.

— Dis donc, tu as une mine de déterrée ce matin ! déclare Julie, ma collègue et meilleure amie... la seule, à vrai dire.

— Oui je sais, c'est à cause de mon voisin qui a foutu le bordel toute la nuit, lui réponds-je en me versant une tasse de café.

— Ah... Miam, la chance !

— Quoi ? Miam, la chance ?

— Bah ton voisin ! Miam quoi... Il est canon, j'ai vu sa dernière pub dans un magazine pour le parfum Victoire, et le moins qu'on puisse dire de lui, c'est qu'il fait mouiller toutes les petites culottes. Il est indiscutablement miam quoi ! Tu n'imagines même pas la chance que tu as. Si tes parents ne t'avaient pas laissé leur appartement parisien dans ce quartier chic, tu ne serais pas la voisine de ce beau gosse ! Moi à ta place, il y aurait longtemps qu'il serait passé dans mon pieu en tout cas !

Je fais une moue dubitative et lève les yeux au ciel, Julie est irrécupérable. C'est une séductrice, les hommes sont fous d'elle, bien qu'elle se fiche d'eux comme de sa première barboteuse.

Je reconnais cependant que les locations étant hors de prix à Paris, j'ai la chance d'habiter un appartement vraiment très classe par rapport à mes collègues, mais avec un voisin comme le mien, ma veine tourne quand même au désastre, de mon point de vue.

— Oui bien sûr, à tes yeux il ne peut qu'être miam-miam. Il n'empêche ! Ce n'est pas toi qui n'as pas fermé l'œil de la nuit à cause des orgasmes incessants de sa nana.

— Jalouse ! m'accuse-t-elle en me taquinant.

— Ah non ! Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! Comment veux-tu que je sois jalouse d'une femme qui hurle comme une chatte en chaleur ?! Et en plus, c'est une garce... elle m'a traitée de...

— De quoi ? demande Julie qui s'est rapprochée de moi, visiblement très intéressée.

— Rien... laisse tomber... de toute façon, je m'en fous. Les lois sont les lois ! Et miam ou pas, il doit respecter la réglementation. Je ne regrette pas de l'avoir remis en place !

L'aimer ? Même pas en rêve ! ( titre disponible en intégralité à la vente).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant