Captivé

Chapitre 11*

Ayden était debout et regardait autour de lui, moi j'étais toujours assise et je le regardai en attendant qu'il me dise quoi faire.

-Montrez-vous ! Ordonna-il.

Il avait utilisé une voix puissante et forte. La personne sortit de sa cachette et ce n'était autre qu'Aron.

-Ça va, ça va je me rends ! Arrête d'utiliser ta voix d'Alpha contre moi s'il te plaît ! s'exclama celui-ci.

-Que fais-tu là ?

-Il y a une bagarre qui a éclaté devant la maison et ça a vite dégénéré, on a essayé de le calmer Mara et moi, notre autorité n'a pas marché. Expliqua rapidement le Bêta.

-Et vous avez besoin de moi du coup.... Bon j'arrive...Avery tu viens ?

- Oui, oui j'arrive. Dis-je.

Et avant que je ne me lève, Aron avait couru en ma direction et m'avait mise sur son dos comme si j'étais une enfant.

-Aron pose-moi !

- Aron pose-la !

Ayden et moi avions parlé en même temps, ce qui aurait été plus drôle dans une autre situation.

-Non et non.

Et il se mit à courir, je crus que mon cœur allait lâcher plusieurs fois. On arriva assez vite au lieu de la bagarre. Aron me fit descendre de son dos et Ayden se précipita vers moi.

-Ça va miss ? me demanda-t-il inquiet.

-Oui, tout va bien, ne t'en fais pas, le rassurai-je.

- Bien t'en mieux, tu veux bien rester à l'écart du conflit s'il te plaît ?

-Mais....Tentai-je

-Je ne veux pas que tu sois blessé, s'il te plaît. Me supplia-t-il presque.

-D'accord fait attention à toi. Cédai-je à contre cœur car je voulais me rendre utile.

-Ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude de gérer les conflits cela fait partie de mon rôle d'Alpha.

Il m'embrassa sur le front et parti vers les loups. Il s'interposa entre eux et commença à parler. Un des deux loups se calma aussitôt et baissa la tête en signe de soumission mais l'autre avait du mal à se calmer et grognai assez fort. Ayden commença à se transformer et fini en loup après une minute environ. Le loup d'Ayden était grand et d'un pelage noir comme du charbon, ces yeux était rouge, signe qu'il était l'Alpha. A peine la mutation d'Ayden achevé, le loup en colère se jeta sur son Alpha gueule ouverte. Je poussais un petit cri et Aron se tourna vers moi.

- Avery ? M'appela-t-il inquiet.

-Ayden.....

-Il sait ce qu'il fait ne t'inquiète pas, ça arrive souvent les bagarres entre loups, parfois c'est pour un problème de dominance, d'autre fois pour des futilités, il est l'Alpha, il sait gérer ce genre de situation.

Le Bêta essayait de me rassurer.

-Mais.....

-Il sait ce qu'il fait miss.

-D'accord.....

Je m'inquiétai pour Ayden, mais si Aron me disait qu'il ne fallait pas s'inquiéter alors je pouvais avoir confiance, même si l'inquiétude ne m'avais pas quitté. Je me retournai pour regarder en direction des loups quand je vis que le loup au pelage gris, celui qui s'était jeté sur Ayden, se ruait vers Aron et moi. Ce dernier se mit instinctivement devant moi pour me protéger, il n'eut pas le temps de se transformer que le loup gris le bouscula, me persécuta et me fit tomber. Le loup était sur moi près à me déchiqueter la gorge, j'étais terrifiée, paralysée, mon esprit était vide, complètement vide, enfin presque, une personne me vint à l'esprit, étonnement ce n'était ni mon père, ni Tom, ni Élise, ni toutes les personnes de ma vie d'avant.... Non, la seule personne qui me venait à l'esprit, c'est Ayden.

Je sentais sa rage et sa peur, je me demandais comment il allait s'en sortir sans moi, s'il se remettrait de ma mort. Je pense que c'est en me retrouvant face à la mort que je compris que j'étais tombée amoureuse de lui, comment me demanderez-vous ? On ne commande pas les décisions prise par le cœur. C'est ce que papa m'avait répondu quand je lui avais demandé comment il était tombé amoureux de maman.

Alors que le loup grognait et ouvrait sa gueule, je le sentis basculer sur le côté, je n'osais pas bouger, j'avais les yeux fermés, je respirais lentement. Je ne sais pas combien de temps, je suis resté comme ça, peut-être quelques minutes où quelque heure. Je rouvris les yeux et essayais de me lever, à peine debout, mes jambes ne me tenaient plus et je sombrais dans l'inconnu.