Chapitre 11

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Point de vue Ambre.

J'étais assise sur un banc du parc lors de la soirée où j'avais rencontré le crew. La neige avait commencé à fondre. J'avais repris les cours depuis deux semaine. Je fumai à présent ma cinquième clope d'affilé. Sneazz et le reste du groupe m'avait épaulé dans mon nouveau déménagement. Car oui, j'avais décidé de vivre dans mon propre appartement. Grâce à mes économies, j'avais de quoi me payer les 4 premiers mois de loyer. J'avais été embauchée dans une librairie non loin de la tour Eiffel. Je pensais à beaucoup de choses, certaines d'une futilité déconcertante, d'autres d'une importance fatale. Mon amoureux était parfait, il m'aidait et me laissait le loisir de rester seule quand j'en avais besoin. Mon père avait changé toutes les serrures, le numéro de la maison. Il m'était arrivé de sonner, je n'avais eu aucune réponse. La peine m'envahissait chaque jours et j'allais souvent sur la tombe de Maman et Luc. J'observais les pierres tombales où était gravés leur noms. " Alice Lemont-Dubret et Luc Dubret , 12 décembre ".

-Coucou Maman, coucou Luc.

Je voulais vous passer un p'tit bonjour. Ca faisait un bail que je n'étais pas passée par là, il faut impérativement que je change ses fleurs fanées, elles enlaidissent vraiment vos maisons dis donc. Charlie se porte bien, j'ai l'impression qu'elle va bien. Je veux dire, elle a le sourire, un sourire que je pensais ne plus jamais apercevoir, pourtant il est là, présent sur ses lèvres. Elle a une lueur joyeuse dans le regard. Tu sais, Luc, ses yeux gris qui paraissaient si triste depuis que vous êtes partis avec Maman, et bien, elle a été totalement effacé du visage de poupin de notre petite Charlotte. Elle rayonne, je pense même qu'elle pourrait sortir. Je ne sais pas s'ils la mettront sous la garde de Papa ou sous la mienne. Je vais avoir 18 ans bientôt, après tout. Quant à Papa, je n'ai pas de nouvelles, pas un coup de fil. Il va boudé un peu encore et après, il reviendra, ne vous inquiétez pas. Puis moi? Bha ... Ca va.

Je souris un moment puis fondis en larmes. Et je rentrais chez moi.

Sur la route, je passais par l'hôpital.

-Bonjour, je viens voir Charlie.

L'infirmière leva un regard confus vers moi, elle me connaissait après tant de temps mais là, elle me considéra comme une inconnu.

-Qui ça?

-Charlie. Charlotte Dubret.

Elle me jaugea du regard et leva les sourcils.

-Vous êtes?

-Ambre Dubret, sa soeur.

Je fronçais les sourcils, elle savait parfaitement qui j'étais.

-Je suis désolée mademoiselle, votre père a appelé le service tout à l'heure pour nous signaler que Charlotte n'avait plus droit à vos visites, selon lui, vous ne l'aidez pas du tout.

Je restai un moment sans bouger, fixant le comptoir sans le voir. Toujours dans ma contemplation, je répondis :

-Il doit y avoir une erreur, je dois la voir, impérativement.

Elle s'excusa du regard.

-Je suis désolée, je sais ce que vous ressentez mais ..

-Non, VOUS NE SAVEZ RIEN. la coupai-je en hurlant.

Un vigile arriva et posa sa main sur mon épaule. Je la dégageai et sans m'en rendre compte, il me jarta sur le trottoir. Je me retrouvais comme ça, affalée par terre

 Je me retrouvais comme ça, affalée par terre

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RISIBLE AMOUR - NEKFEU ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant