RISIBLE AMOUR - NEKFEU ?

Saison 3 Chapitre 11. " Fire on me ".

Point de vue Ken. 

J'entrais dans la chambre de Charlie. Elle leva les yeux vers moi et sourit de ses petites lèvres d'enfant. 

-Ken ! Tu es revenu de tes vacances ! Enfin ! Tu m'avais tellement manqué. 

Je ne réussis pas à lui sourire. Je n'imaginais que trop bien sa douleur et cela m'accabla d'en être le porteur. Mais après tout, la personne qui s'occupait d'elle venait de disparaître. Elle courut jusqu'à moi et enlaça mes genoux de ces bras. Il était difficile pour moi de concevoir ce que j'allais lui annoncer mais je le devais. A elle, à Ambre, à tout le monde en fait. Je m'accroupis, arrivant à sa hauteur. Je pris son minois entre mes doigts et caressai sa joue avec compassion. Elle comprit que quelque chose clochait et se recula, fronçant les sourcils. 

-Ken? 

Je ne répondis pas, sentant les larmes grimper derrière mes paupières. Je pris  ma tête entre mes mains et pleurai tout doucement, comme le fait un bambin secoué de sanglots. Elle avança de quelque pas, caressa la barbe qui courait le long de mon menton et sa lèvre trembla. 

-Qu'est-ce qui va pas Ken? 

Je soufflai un bon coup puis relevai mes yeux larmoyants vers elle. Elle ne comprit pas, ses pupilles cherchant sur mon corps une trace de blessure qui causerait mes pleurs. Mais c'était en plein coeur que j'étais touché. 

-Quelqu'un a disparu aujourd'hui. murmurai-je. 

Elle me lâcha alors et recula, secouant la tête. 

-Non, tu mens. 

Je me recroquevillai un peu plus sur moi-même. 

-Si Charlie. 

-Qui? chuchota t-elle, ses yeux brillants déjà de larmes. 

J'inspirai. 

-Ambre...

Je revins à l'instant présent, en raison des gyrophares qui m'aveuglaient. Des hommes en blouse blanches emmenait un corps dans un sac plastifié pendant qu'un policier refermait son calepin après m'avoir poser les questions nécessaires. Voilà, affaire close. Suicide. Basta. Je restai un moment comme cela quand une femme en blouse m'apostropha.

-Jeune homme? On a besoin de votre aide pour votre amie.

Je levais les yeux vers la porte d'entrée et grimpai les marches du péron à une vitesse folle.

( /!\ Je vous invites pour le reste de cette partie qui va suivre d'écouter la Fin de Risible Amour- NEKFEU sa match bien ^^  )

J'entrais dans le séjour où Max se tenait assis, ses dents mordant son poing à mesure qu'il continuait d'observer le vide. Ses yeux semblaient perdus dans une autre galaxie. Peut-être ne se rendait-il pas encore compte de ce qui lui arrivait. Le sang maculait encore la pièce de ses fines gouttelettes et une ambiance puante y régnait. Mais le pire dans tout ça, c'était Ambre. Elle restait assise par terre, ses bras fermement serrés autour de ses genoux. Ses yeux grands ouverts ne bougeaient pas d'un centimètre. Tout en elle semblait être figé. Une fois que le coup de feu avait retenti, elle n'avait plus réagit. Bloquée dans une position de petite fille apeurée. J'avais essayé de nombreuse fois de la sortir de sa torpeur mais avais du m'occuper de toute l'affaire. Les policiers nous demandèrent de venir au commissariat espagnol dès le lendemain après-midi où se tiendrait un interrogatoire. Ils allaient emmené Max et le questionnerai demain, face à nous pour une confrontation et surtout pour comprendre ce qui a poussé M.Dubret a vouloir le mal de sa progéniture. Les infirmières s'affairaient autours d'Ambre. Sa lèvre était gonflée voire carrément amochée et son arcade semblait ouverte. Après plusieurs minutes de soin sans réaction encore une fois, les infirmières me demandèrent si je pouvais gérer. J'acquiesçai quand un homme entra et dit d'une voix forte :