RISIBLE AMOUR - NEKFEU ?

Chapitre 6

Point de vue Ken. 

Je m'assis à coté d'Ambre, le souffle court. Elle buvait un cocktail et observait Sneazz à l'autre bout de la pièce. Il était au bar et attendait sa boisson, il lui fit un sourire auquel elle répondit. Je fus un instant plein de peine. Ils avaient de la chance de s'aimer ainsi, je ne pus m'empêcher de me tourner vers Eva qui papotait avec toutes ces vieilles connaissances. Le dégoût grandissait chaque jour et la rancoeur que j'éprouvai à son égard ne faisait qu'accroître. Elle se colla alors à moi, l'haleine alcoolisée et sentant le parfum de cocotte. Je me reculai, peu désireux de rester à ses cotés. 

-Ken, il faut que je te parle. 

Je devins alors attentif, Ambre à coté de moi me lança un regard qui me disait d'écouter ce qu'elle avait à me dire. 

-Va zy. 

Elle m'attrapa la main et m'emmena dans les toilettes. Elle m'embrassa un long moment, je me laissai faire, las de ce jeu stupide. La Eva que j'aimais autrefois était morte, elle avait laissé place à une cruche envahissante. Ou bien peut-être avait - elle toujours été comme ça mais que je ne l'avais pas remarqué en raison du fait que je l'aimais vraiment beaucoup. Je n'avais jamais été amoureux. 

-Ce n'est plus comme avant, je le sens. 

Je m'arrêtai, ça devenait intéressant.

-Ah tu crois? lâchai-je froidement. 

-Mais sache une chose Ken, je t'aime et je regrette mon geste avec Guiz, j'y pense tous les jours depuis 8 mois maintenant et je veux que tu me pardonnes. 

Sans même me laisser le temps de finir, elle sortit. Me laissant là, la mine hagarde et l'esprit embrumé.

Ambre entra alors, et ouvrit de grands yeux. 

-Qu'est-ce que tu fous dans les chiottes des meufs, Nek? 

Je soupirai.

-Rien rien, et arrête de m'appeler Nek, appelle moi Ken, je te l'ai déjà dit !

Elle rit.

-Désolé, je ne m'appelle pas Eva. 

Je baissais les yeux. 

-Tu ne l'aimes pas. 

Elle secoua la tête.

-Non, vraiment pas. Elle est bien trop superficielle et ça m'exaspère. Tu sais Nek, tu peux aussi sortir avec des filles simples autre que ce genre de filles. 

Je lui ris au nez à mon tour. Elle fit une moue déçue et entra dans une cabine, en ressorti quelques minutes plus tard. Elle se lava les mains, toujours sans un mot. 

-Ambre, pourquoi tu ne dis jamais rien sur toi? 

Elle arrêta de bouger, resta un moment à fixer un point fixe. Puis elle me regarda dans les yeux et sourit. Elle mentait tellement bien mais je vis bien que l'esquisse de ses lèvres ne contaminait pas ses yeux. Je n'étais pas dupe à 100 %. 

-Parce que j'ai une vie bien trop simple pour qu'il y ait quelque chose à raconter, Nek. 

Puis, elle partit. A cet instant je me sentis seul avec moi même, comme pris dans un tourbillonnement de sentiments incontrôlables. Et là,une fille entra dans les toilettes, elle me jeta un regard étonnée, et sans qu'elle puisse réagir, je lui fis signe de me suivre, je la plaquai contre le mur et l'embrassais langoureusement, elle se défendit quelques minutes puis se laissa aller et nous nous enfermâmes dans une cabine.