Mort exquise

Chapitre 2

Dan, Julien et Caleb étaient tout les trois morts de rire face à l'annonce de Laure. Clark restait la bouche grande ouverte, elle ne doutait pas une seconde de sa camarade.

- Arrête tes conneries, on est seulement dans une forêt !

- Essaie de sortir alors si tu es si malin, renchérit Laure à Julien.

- Allez on va pas ce prendre la tête, on retrouvera notre chemin demain matin !

Clark regardait Caleb comme s'il venait de dire la plus grosse anneries de tout les temps.

- De toute façon on a pas vraiment le choix, cracha Laure.

Et se fut au tour de la jeune brune de se faire regarder comme un monstre.

- Bon allez, on se détend et on va trouver un endroit cool pour passer la nuit.

Tous hochèrent la tête comme d'un commun accord.
Martel restait en retrait, il n'avait pas prit pars à la conversation, cela était assez étonnant vu la capacité que ce personnage avait à se faire remarquer. Clark aurait pensé que dans une situation comme celle-ci, il se serait empressé de prendre la situation en main.
Laure voyant Clark dans un état de stress maximal, s'approcha d'elle et lui serra la main.

- C'est juste une forêt tu sais ?

Clark aquiesa.

- Ça ne vous faits pas rêver vous de rester enfermé dans les entrailles de la forêt ?

- Non Caleb, ça ne nous faits pas rêver ! s'exclama Laure.

La fraicheur de la nuit commençais à tomber sur les cinqs adolescents. Martel paraissait préoccupé, il tournait en rond, la main dans ses longs cheveux brun. Ce garçon avait tout du " bad boy ", son style arborait un grand sweat noir et un pantalon de couleur identique, troué au genoux. Il était juché sur de grosse Nike, imposante. Son regard était noir et Martel n'inspirait aucune confiance.
Le mouvement incessant de ses pieds stoppa, maintenant il se tenait le front, il semblait réfléchir. Il ouvrit la bouche comme pour parler, mais il la referma et continua de tracer son petit cercle imaginaire.

- Bon qu'est-ce qu'on fait ? On ne va pas rester là à ne rien faire ! Et si on faisait un jeu ?

- On sait tous comment les jeux entre adolescents finissent, Julien ! rétorqua Martel.

Julien baissa les yeux, lui non plus ne comprenait pas pourquoi Martel était si froid, c'est, normalement, le garçon le plus jovial qu'il connaît.

- Ok mec, détend toi ! Julien alla s'écraser contre un arbre et reprit, cette soirée va être à mourir d'ennui finalement !

Caleb qui s'était éloigné, revint avec quelque branche et des brindilles. Il les laissa tomber sur le sol et celle-ci firent un fracas monumentales.

- J'ai essayé de téléphoner, c'est bizarre, mon portable n'obéit plus du tout à ce que je lui demande, dit Caleb.

- Le mien fait la même chose, j'ai déjà remarqué ça plus tôt aujourd'hui, quand je me suis rendue compte que nous étions perdues, moi et Clark.

- Hum, d'ailleurs que faites-vous là vous trois ?

- Nous avons entendus tes cris ! Martel semblait énervé contre Clark.

Celle-ci fondit en larme, elle avait horreur que les gens soient en colère contre elle, en temps normal elle arrivait à retenir ses larmes mais dans les conditions actuelles, cela lui était impossible.

- Qu'est-ce qui te prend ? Pourquoi tu pleurs ? C'est ma faute ? Au mon dieu ! J'ai fait pleuré mademoiselle Clark ! dit-il d'une voix moqueuse.

On reconnaissait plus Martel dans ce genre de propos.
Pendant ce temps-là Caleb tentait d'allumer un feu avec son briquet, il luttait au moins depuis trente minutes. Alors il se désespéra et laissa tomber. Il s'écarta et utilisa plutôt son briquet pour allumer une cigarette qu'il partit fumer en s'adossant à l'arbre où se trouvait Julien.

Tous avaient les yeux perdus dans le vide, personne n'était réellement amusé par cette situation. Et s'ils ne trouvaient jamais la sortie ?
Le temps était plutôt calme jusqu'à présent, mais une brise commença à souffler, et de plus en plus fort.
Les cinqs commencèrent à se lancer des regards apeurés, pourquoi le vent se réveillait d'un coup ?

- Bon sang, qu'est-ce qui se passe ici ?

- Martel allonge toi !

Le vent commençait à arracher les branches les plus faibles, la terre tourbillonait, leurs vestes s'envolaient, ouvrir les yeux devenaient difficile.
Laure plaça un bras devant son visage pour se protéger, Clark s'accrochait à elle mais la bourrasque commençait à l'emporter.

- Accroche-toi Clark !

La jeune fille tenait bon mais ses doigts commençaient à lâcher prises. Elle hurlait tellement fort que les autres pouvaient l'entendre malgré le bruit insupportable de sifflement de la tempête.
Laure ne sentait plus les doigts de Clark sur sa cheville, elle paniquait, elle jeta un regard en arrière et ne vit aucune présence. Où était Clark ?
Le vent était si fort qu'ils ne pouvaient plus garder les yeux ouverts, leurs respirations étaient même devenus compliqués.
Un bruit strident les obligèrent à lâcher le tronc d'arbres qu'ils tenaient, pour ne pas être happés. Ils se bouchèrent les oreilles, mais contre toute attente ils ne furent pas aspirés et la tempête cessa, ainsi que le bruit.

Ils ouvrirent les yeux tour à tour. Tout était propre et un feu avait été allumé à l'endroit où Caleb avait posé ses branches.

Aucune trace de Clark.