Chapitre 26

35 18 1
                                    

Ils courraient pour s'éloigner de la cabane mais ils ne voulaient pas la perdre de vue. Ils auraient peut-être besoin d'y retourner. Ils se posèrent un peu plus loin pour regarder la carte qu'ils avaient eu la chance de récupérer. Martel la posa sur ses genoux et Laure se positionna derrière lui. Elle regardait par dessus son épaule.
La carte était imposante. Elle ne tenait même pas sur ses genoux. Des zones étaient représentées mais il était difficile de comprendre ce qu'elle voulait dire. Quelqu'un avait tracé des traits à la verticale et à l'horizontal comme pour indiquer le nord et le sud. Des mots étaient aussi écrit à l'encre mais malheureusement ce n'était pas dans leur langue. Ils ne comprenaient pas.

- Cette carte n'est pas utile, on ne comprend pas, regarde l'échelle n'est même pas indiquée en kilomètres ! Je ne sais pas ce que ça représente, dit-elle.

- Tu as raison ! Mais nous devons essayer au moins, et si ça ne donne rien on retournera à la cabane chercher plus d'information, répondit Martel.

- Et d'ailleurs, j'ai eu une idée tout à l'heure !

- Oui ?

- Il faut que l'on surveille la cabane et voir si il y a des allés et venus, si personne ne vient nous pourrions rester un peu dans la cabane, j'avoue que les lits de camps me font envie, rien que le fait de ne pas dormir par terre et dehors me satisfait, mais bref, si en revanche quelqu'un vient, on attendra qu'il ou elle reparte puis on la suivra et là cette personne nous mènera vers la sortie. Dit elle joyeusement.

Martel trouvait que Laure plaçait trop d'espoir mais comme il préférait la voir comme ça plutôt que triste, il lui répondit que c'était une bonne idée et que c'était ce qu'ils feraient.
Ils se sont donc levés et se sont rapprochés de la cabane. Ils se sont installés derrière une haie pas très loin de celle-ci.

Ils occupaient leurs temps en cherchant des indices sur la carte et en regardant la cabane.

***

Clark tournait en rond, elle avait beau crier dans cette forêt le nom de ses amis personne ne répondait jamais. En plus elle devenait parano. Elle voyait des ombres et des animaux sauvages partout. La nuit quand elle tentait de dormir elle ne voyait que le visage de Lucia et souvent il était remplacé par le visage de douleur de Julien.
Elle avait envie d'en finir, quelque chose la poussait vers la Mort. Mais elle continuait de réfléchir. Si elle mourait personne ne serait l'énorme sacrifice que Julien avait réalisé. Personne ne serait qu'elle, elle s'était lâchement suicidée. Mais l'idée même de rester une journée de plus seule dans cette forêt était insoutenable ! Elle voulait partir ! Mais elle voulait aussi faire une dernière chose. Rendre hommage à Julien. La seule idée qui lui vint était d'écrire quelque chose sur lui. Elle n'avait rien pour écrire. Alors elle prit un caillou pointu. Elle tenta de l'éguiser contre un gros rocher. Ensuite elle marcha son caillou à la main. Elle retrouva rapidement l'arbre écraser. Elle voyait les jambes de Lucia qui dépassaient. Ce n'était pas beau à voir. Julien était couché un peu plus loin en boule. Son corps avait commencé à ce décomposer. Une odeur répugnante régnait dans la zone.
Clark essaye de soulever Julien et de le tirer pour l'appuyer contre un arbre. Il était maintenant en position assise.
Elle avait vraiment envie de vomir. Ses orbites étaient vide ses lèvres toute bleu. Le spectacle était atroce.

Elle s'est penchée au dessus de lui et a commencé à enfoncer le caillou dans l'écorce. Elle traça quelque lettre.
Elle voulait faire passer un message. Pour que tout ceux qui passent ici un jour sachent l'horreur qui s'est produit en ces lieu. Et le sacrifice.

Julien, sacrifié, - C

Et c'est tout. Elle le regarda une dernière fois puis elle s'éloigna. C'était la dernière fois. Elle partait et elle ne reviendrait plus. C'était son tour.

Mort exquiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant