Chapitre 13

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Julien ne voulait pas croire ce que Anne-Lou venait de lui dire. Clark ? Lui faire du mal ? C'est vrai qu'elle l'avait déjà envoyé valser contre un mur, elle avait faillit étrangler Martel et tentée de tuer Laure, sa meilleure amie. Mais une petite fille ? En était-elle capable ?

- Explique-moi ce qu'elle t'as fait Anne-Lou, proposa Julien.

- J'étais assise sur ce gros rocher, quand vous êtes tous partis elle a commencé à s'énerver et elle m'a projeté au sol sans même me toucher, en suite j'ai étais prise de soubresaut et j'ai sentis une horrible douleur aux yeux et aux lèvres... dit-elle de façon émue.

- Je te promets qu'elle ne recommencera jamais ça sur toi, d'accord ?

Anne-Lou hocha la tête et dès que Julien eut le dos tourné pour parler à Caleb la petite envoya un regard malicieux à Clark.
Clark qui avait tout entendu mais avait décidé de feindre l'ignorance lui envoya un joli sourire.

Julien, malgré la promesse qu'il avait faite à Anne-Lou expliqua la situation à Caleb. Étonnamment Caleb resta calme, il n'hurla pas et essaya de réfléchir à une solution intelligente pour en parler à Clark. Cependant les deux garçons étaient d'accord sur un point : ils ne devaient plus la lâcher des yeux et quand Martel et Laure reviendront il faudra aussi leur expliquer.

- Ils sont où d'ailleurs ? questionna Caleb.

- C'est vrai que c'est bizarre ça fait déjà deux heures qu'ils sont partis ! D'ailleurs nous avons ramené quelques baies, tiens Clark, dit-il en tendant les fruits à Clark.

Ils dégustèrent leurs festins en silence. À la fin, il ne restait plus rien, alors ils se mirent tous d'accord pour garder le secret sur leur trouvailles. Auprès de Laure et Martel ils feraient semblant de n'avoir rien trouvés. Caleb reconnaissait que ce n'était pas très honnête mais il avait très faim et, de plus, il valait mieux leur faire penser cela que de leurs dire qu'ils avaient tout mangés.

***

Quand Laure sentit la main de Martel se poser sur ses épaules, elle se dégagea rapidement.

- Ne recommence jamais ça, dit-elle calmement mais fermement.

Martel qui avait déjà fait un effort surhumain pour faire ce geste, se sentit blessé et rabaissé, alors il s'éloigna de Laure en lui montrant bien qu'il était déçu et énervé.
Laure se sentait coupable, mais au moins elle ne s'était pas énervée quand elle lui a dit d'arrêter. Mais la jeune fille pensait quand même qu'elle devait des excuses à Martel. Il avait voulu être gentil et après tout ce qu'elle lui avait mit dans la tronche, elle lui devait bien ça.
Elle suivit donc le chemin qu'avait emprunté Martel. Elle le retrouva adosser à un mur, il lui tournait le dos.
Elle se racla la gorge et entama :

- Je suis désolée pour la réaction, tu ne méritais absolument pas que je te repousses, c'est juste que... quelqu'un a prit l'habitude de faire ça quand j'étais petite et... bon voilà, la vérité c'est qu'une main identique à celle de mon enfance vient se poser sur mon épaule, ici, dans cette forêt, et je n'arrive pas à me souvenir à qui elle appartient...

- Pas besoin de t'expliquer, dit-il en se retournant.

Laure voyait qu'elle l'avait blessé. Et la vérité qu'elle venait de lui donner lui apparaissait comme un mensonge. Mais pourquoi le regard que portait Martel sur elle lui importait tant ? Lui aussi avait blessé dans l'enceinte de cette forêt et surtout Clark, sa meilleure amie. Lui aussi avait le droit d'être critiqué.
Mais avant que Laure puisse répliquer autre chose Martel s'avança vers elle et lui tendit la main comme pour passer un accord de paix. Laure lui serra la main avec un joli sourire.

-Bon il faut que l'on retrouve les autres maintenant !

Alors les deux compagnons se mirent en marche, il devait être midi et la chaleur qui pesait sur la forêt ralentissait leurs pas. Ils marchaient depuis ce qui leurs semblaient être des heures quand...

- Regarde, je reconnais ce buisson arrondis où l'on a passé la nuit. Il nous reste juste à le contourner ! s'exclama Laure.

Martel confirma son affirmation et s'élança pour faire le tour. Mais quand il arriva en face qu'elle ne fut pas sa stupéfaction quand il vit qu'il n'y avait plus personne et que le sol était recouvert de sang...

Mort exquiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant