Mort exquise

Chapitre 22

Laure n'avait jamais autant marché de toute sa vie. Ils marchaient depuis 2 jours entier, et ils n'avaient pris que cinq heures de sommeil. Le pire n'était pas de marcher mais de ne pas savoir si l'on arrivera un jour. Et s'ils faisaient tout ça pour rien ?
Elle voyait bien que Martel en avait marre lui aussi, mais étonnement il ne se plaignait jamais. Elle avait certainement bien fait de le remettre en place il y a quelques jours. Mais au contraire la rancœur ne faisait que de s'accentuer. Elle n'aurait pas dû lui parler comme elle l'avait fait, il ne le méritait pas. Elle avait encore envie de se plaindre et de faire comprendre au monde entier qu'elle était malheureuse, Laure ne trouvait plus ça drôle du tout, elle peinait à contenir ses émotions.
Martel venait de s'arrêter devant elle. Il lui faisait signe de ne pas bouger puis il posa un doigt sur sa bouche pour l'inciter à ne pas parler. Laure commença à s'inquiéter et à se demander ce qui se passait. Son cœur battait de plus en plus fort. Martel la regardait bizarrement. Il semblait très méfiant. D'un coup il se jeta sur elle, elle tomba à la renverse sur le dos, lui appuyer sur elle. Il lui bloquait la respiration. Laure pensa qu'il était devenus fou comme Clark. Elle eut envie de hurler mais elle vit bien dans le regard de Martel que ce n'était pas y jeu. Il y avait réellement quelque chose qui clochait. Mais pourquoi les plaqués au sol ? Ce n'était pas la meilleure solution de défense. Elle avait envie de lui poser des questions mais il semblait maîtriser la situation.
Ils restèrent ainsi pendant au moins cinq minutes quand Martel se redressa. Alors Laure n'hésita pas à poser un tas de question :

- Qu'est-ce qui c'est passé tu es dingue ou quoi ? Je veux que tu me préviennes avant de me plaquer au sol, s'énerva t'elle.

- Arrête tes conneries ! Tu veux nous faire repérer ? Chuchota t'il.

- Qui pourrait nous voir ? On est complètement seul !

- Pas autant que tu ne le crois.

La jeune fille afficha un regard de détresse. Quoi ? Pas seul ? On les observaient ?

- Qui nous observaient ?

- Personne, je me suis trompé c'était un animal, répondit Martel en sachant très bien ce qu'il venait de voir.

Il venait de voir un spectre, un fantôme aux yeux ensanglantés, un corps tout tordu. Mais il ne voulait pas en croire ses yeux, c'était le spectre d'un ami. Un ami qu'il a depuis l'enfance, qui date bien plus que ces vacances de tarés. Il venait de voir le fantôme de Julien. Mais il n'était plus sûr de rien. Ce ne devait être qu'un cauchemar, il devenait complètement fou, il était cinglé et maintenant il plaquait même les gens au sol sans raison.
Étrangement Laure n'insista pas et continua son chemin comme si rien ne s'était produit, elle aussi devait en avoir marre de tout ça. Ce n'était plus drôle. Il fallait que ça se termine, d'une façon ou d'une autre. Il l'a suivit tout en vérifiant les alentours. Il voulait se persuader que Julien allait bien, que rien ne lui était arrivé. Mais c'était réellement compliqué avec l'image qu'il venait de voir.
Il était tellement obnubilé par ses pensées qu'il en oublia de regarder sa route, il en oublia même de voir qu'ils venaient d'arriver devant la tour. Laure restait silencieuse, elle ne semblait même pas ravis. Elle s'était arrêtée et regardait le ciel en visière.

- Et si ont montaient ? demanda-t-il avec un sourire.

Elle acquiesça. Ils empruntèrent une longue échelle de corde qui menait jusqu'en haut. Elle était en très mauvaises état et menaçait de céder à chaque moment. Ils arrivèrent en haut essoufflés. Ils durent tirer une petite trappe qui se trouvait sur le côté de la cabane.
Laure se hissa et pour la première fois depuis ce matin, elle sourit. Il y avait une petite fenêtre qui éclairait la pièce. À l'intérieur, deux petits lits de camps avec un duvet chacun. Ils étaient en forme superposés. À gauche des étagères avec des bocaux qui semblaient périmés et en dessous un tas de malle et de caisse. Et enfin juste en dessous de la fenêtre un petit bureau avec un tas de paperasse.

- Tu ne trouves pas que ça paraît trop propre ? demanda Laure.

- Si tu as raison, on dirait que quelqu'un à passé la nuit ici, répondit il.

Alors Laure et Martel se regardèrent en même temps. Ils venaient de comprendre quelque chose...

Salut, j'ai annoncé dans un chapitre précédent que l'histoire touchait à sa fin mais finalement je pense que je vais la continuer encore un peu car j'ai encore des idées pour cette histoire :)
Bises