Charlotte-aux-Fraises

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Je me mets au milieu du couloir.

Moi (hurlant) : Alicia !

Des médecins me regardent bizarrement mais je suppose que c'est parce qu'ils sont éblouis par ma robe de princesse. Ils faut dire que ces debiles sont en blouse blanche - so mainstream.
Je leur jette un chewing-gum dessus, de toute façon c'est 31 qui les achète.

J'entre dans une chambre au hasard. Il y a une vieille femme dans un lit d'hôpital. Je m'assois sur le bord de son lit, soudain fatiguée. Elle me regarde avec gentillesse.

Moi : Vous savez, je n'ai jamais voulu tout ça.

Vieille sympa : Peut-être qu'il n'est pas trop tard.

La machine fait bip bip et ça me fait penser à la musique que Fraise écoute. Ou alors elle écoutait juste le micro-onde.

Moi : Ma maman dit qu'il n'est jamais trop tard.

Vieille avec un poil sur le menton : Elle a tort.

Moi : C'est vrai. C'est pour ça que je lui parle plus.

Je quitte sa chambre avant qu'elle ne meure car je n'aime pas voir les gens mourir et elle avait l'air vraiment vieille. Puis je me remets à chercher Alicia, car c'est quand même important d'avoir une certaine continuité dans mes actions, enfin c'est ce que Jessica Parole d'Évangile dirait.
Non pas que je prenne en compte ce qu'elle dit hein. C'est une rivale après tout.

C'est finalement en revenant dans l'entrée, quelques temps plus tard (je n'ai pas compté combien, hein, je ne sais le faire que jusqu'à 42) que je vois Alicia.

Elle et Fraise marchent vers la sortie comme si de rien n'était. Comme si je n'avais pas passé des millions d'années à les chercher.

Heureusement que j'ai vite eu la présence d'esprit de voler un fauteuil roulant à une patiente pour me déplacer.

La femme de l'accueil n'est plus là et les courgettes de Tom-Richard ont disparu, tout comme lui.
Dommage.

Je roule dignement vers mes amies, et envisage de les écraser. Mais je renonce car je ne veux pas tâcher ma robe de sang, le pressing est cher. Quoique, je suis riche étant donné que nous sommes dans une chronique. En plus, c'est 31 qui paye car il est fragile.

Mais je me rappelle du journal intime d'Alicia : je dois connaître son code et la tuer ne m'aidera pas beaucoup.

Moi (en colère) : Je vous ai cherchées partout !

Alicia se retourne. Elle a la main dans le plâtre. Mais ce n'est rien comparé à moi qui suis en fauteuil roulant. Comme si elle pensait pouvoir me voler la vedette. Quelle naïveté : ce n'est que la meilleure amie.

Alicia : J'ai mal.

Moi : Je faisais quoi hier ?

Fraise (hurlant de terreur) : Amy attention !

Je lui jette un regard noir et décide de l'ignorer jusqu'à ce qu'elle m'appelle enfin Robby. Puis je sens quelque chose agripper ma robe et je hurle à mon tour en attrapant le bras d'Alicia. Elle hurle aussi et tombe alors je hurle à nouveau. Fraise hurle car elle n'a pas de personnalité.

Tout le monde hurle.

Avec une manoeuvre digne des plus grands cascadeurs (je pense que ce serait un plus pour mes futurs rôles au cinéma), je retourne mon fauteuil roulant. Bon, j'écrase la deuxième main d'Alicia au passage mais elle n'avait qu'à pas être là.

Moi : Hiiiiii.

La chose qui a fait peur à Fraise est une enfant. Je comprends sa subite terreur.

Moi : Vous voulez que je lui roule dessus ? C'est 31 qui paye le pressing.

Enfant bizarre : je suis Charlotte.

Moi : Balec, casse-toi j'aime pas les gosses.

Alicia essaye d'applaudir mais c'est difficile avec deux mains cassées alors elle se contente de pleurer. Fraise pleure aussi mais là je ne sais pas pourquoi. En même temps on s'en fiche un peu.

Fraise : Tu as le même nom que ma fille.

Charlotte : Je suis ta fille.

Fraise s'évanouit, alors je lui roule dessus, mais mon fauteuil se coince dans ma robe et je tombe.


Ouin.






NDA :
Bon du coup je passe à tous les dimanches :)

Ok la on a atteint le point de non-retour de la chronique, je pense, si vous voulez fuir c'est right now.

Luv.

Le Cri de la CarotteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant