Le retour à la maison s'est effectué sans autre incident ou meurtre notable. Résultat des courses, la mission est un échec car :
- Je n'ai pas pecho mon prof.
- Je ne sais pas qui est le père de Charlotte.Je rage un peu.
Mais il y a un point positif dans ce fiasco : mon prof m'évite, ce qui veut dire qu'il a enfin développé des sentiments pour moi.
Parce que c'est toujours comme ça. Personne ne pourra me contredire.Aujourd'hui j'ai décidé d'aller me promener, pour me changer les idées. Il s'est passé beaucoup trop de choses dans ma vie ces temps-ci, vraiment trop. Je suis fatiguée de tout ça et j'ai besoin de prendre un peu de recul quant à la situation.
Mes pas me mènent au hasard dans la ville. Je passe devant mon ancien lycée et me souviens pendant quelques secondes de ces années avec nostalgie, puis je fais demi-tour parce qu'en même temps je m'en fous un peu. Ma vie de maintenant est quand même beaucoup mieux. Ceci n'est pas de l'auto-persuasion.
Je reprends le chemin de l'appartement, parce que je commence à avoir faim et mal aux pieds.
Voix énervée : T'es sur la route, connasse !
Je me retourne pour adresser un doigt d'honneur à l'automobiliste qui vient de m'invectiver, quand je remarque qu'il s'agit de Tom-Richard. Ni une, ni deux, ni même trois, je monte dans sa voiture.
Tom-Richard (avec classe) : Mais casse-toi !
Moi (effrayé) : homme masqué ?
Il rit mais de manière non-méchante et je comprends qu'il a simplement voulu me faire une blague.
Tom-Richard : Non, maintenant tais-toi car j'ai mal à la tête et pas de doliprane sous la main.
J'aurais aimé ne pas exécuter son ordre mais des problèmes s'imposent à moi :
- J'aime bien Tom-Richard
- Je suis trop en train de réfléchir à si oui ou non ceci est un placement de produit en faveur d'un laboratoire pharmaceutique.
Cette dernière raison explique pourquoi je mets beaucoup de temps à m'apercevoir qu'il ne me ramène pas chez moi. Ou plutôt qu'il me ramène chez moi, mais ce n'est pas de ce chez moi dont je parlais. Là, je parle de chez moi.
Moi : Mais on va chez moi !
Tom-Richard : Oui.
En effet, il vient de se garer devant la maison de mes parents. Je constate que rien n'a changé, à part le jardin revisité, le crépis refait et la véranda réaménagée.
Tom-Richard : Abrutie, tu regardes la maison des voisins.
Je rectifie le tir et constate que ma maison n'a vraiment pas changé pour le coup. Cela fait bien trois ans que je n'y ai pas mis les pieds. Mon chauffeur me force à sortir de la voiture et me pousse devant la porte d'entrée.
Moi : Mais pourquoi tu m'amènes ici ?
Tom-Richard : C'est important pour l'histoire, parce que sinon ça va tourner en rond.
Depuis quand c'est lui qui décide de ces choses-là ? Tom-Richard ou pas, je m'apprête à lui remettre les horloges à l'heure, quand soudain la porte de la maison s'ouvre sur Manon.
Manon (surprise) : Roberta ?
Je lui saute dans les bras parce que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vues, et que malgré tout, elle m'a manqué.
Elle me met une gifle en me repoussant violemment.
Ça aussi ça m'avait manqué.C'est alors que je remarque dans le fauteuil mon prof. Mon super beau prof. Ni une ni deux, j'en déduis que c'est un coup du destin.
Je comprends ce que voulais dire Tom-Richard : cela va faire avancer l'histoire. Car je vais enfin réussir à le pecho.
Manon (en montrant mon prof du doigt) : Roberta, je te présente Jacob. On est fiancés et c'est ton demi-frère.
Je m'évanouis.
———
Hey !
Désolée pour cette mega mega mega mega longue absence.
Du coup j'ai casé une révélation digne d'une Alerte Chinchilla.
Et un « t'es sur la route connasse » parce que, que PHYPHY en soit témoin, c'est quelque chose de grand et d'universel.Voilà j'aurais sans doute perdu 99% de mes lecteurs mais je vous aime T_T
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Le Cri de la Carotte
HumorJe ne vais pas vous ressortir le coup de la thérapie, on ne va pas se mentir : je n'écris le tome 2 que pour le privilège d'utiliser cette couverture (que Phyphy a concoctée, qui d'autre ?). Cinq ans plus tard, Amy est toujours aussi stupide rassur...