Le Cri de la Carotte

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Il est là et il est beau.
Et il parle.

Je l'aime.

J'ai bien grandi depuis le lycée ; je ne tombe plus amoureuse en une minute.
La preuve, là il m'en a fallu cinq.

Moi : Hiiiiii.

Mon voisin de table me donne un coup de coude et je lui transperce le bras avec mon stylo alors il va à l'infirmerie.

Bien.

Je dois absolument parler au Prof Psycho. Mais c'est peut-être plus sage d'attendre la fin du cours.
C'est donc ce que je fais car être un esprit libre ne veut pas dire être une rebelle : j'ai évolué en maturité depuis le lycée hihi.

En même temps que je contemple l'amour de ma vie, je réfléchis (car je le fais très bien) à un plan pour découvrir qui est le père de Charlotte.

1. Je vais demander à Alicia si elle le sait.
2. Forcément, elle ne saura pas donc,
3. Elle va aller demander à Fraise qui va lui raconter car elles font des cachotteries ensemble, je le sais,
4. Elle va le noter dans son journal intime car,
5. Elle note tout dedans ce qui fait que,
6. Je vais lire son journal intime pour le savoir avant de,
7. Tout raconter à Patrick car il est zen donc c'est mon confident et je lui dis tout, et enfin,
8. Noyer Charlotte.

Maintenant, je dois réfléchir à un plan pour connaitre le code de son cadenas.

Mais plus tard, car c'est déjà la fin du cours.

Moi : Hiiiiii.

Je me précipite vers le bureau du prof.

Au fait, petite description de ma tenue :

J'ai un joli haut sans manches rose emprunté à Alicia, une jupe empruntée à Alicia et comme j'ai oublié de mettre mes chaussures je suis en chaussettes mais elles sont belles car il y a des paillettes dessus et je les ai empruntées à la dame en train de mourir que j'avais vu à l'hôpital.

Moi : Monsieur !

Le prof ne m'entend pas car il parle à un autre élève. J'essuie une larme.

Jessica (méprisante) : Tu espères quand même pas le pecho ?

Moi : Ferme-la.

Jessica : Non car je suis la rivale.

On se regarde longtemps et je vois qu'elle trépigne d'impatience. Elle ne va pas résister longtemps avant de critiquer ma chronique, je le sais.

Jessica (moche mais pas trop) : D'ailleurs. On peut savoir pourquoi tes personnages sont tous hétéro ?

J'avais raison comme d'habitude.

Moi (en criant, car je suis outrée) : Et c'est pas vrai ça ! Patrick il est gay ! Et 31 aussi !

31 arrive comme par magie car nous sommes dans une chronique et ce genre de choses est normal. Il me regarde méchamment donc je le frappe, vu que c'est un fragile.

31 : Je ne suis pas gay, Amy !

Je lui donne un coup de coude.
Heureusement que j'ai fait un stage de self-control l'an dernier sinon je l'aurais sans doute tué.

Jessica (blasée) : S'il l'est, c'est parfait, cela remplit les quotas.

31 : C'est quoi votre problème ? Vous êtes agaçantes à vouloir nous ranger dans des cases pour des stupides quotas ! On n'est pas forcé de toujours tout nommer, laissez les gens être ce qu'ils sont ! Pourquoi vous vous sentez obligées de mettre des étiquettes sur tout le monde ?

Moi & Jessica (je mets moi en premier car c'est ma chronique) : Des étiquettes ?

Puis je le frappe car il a eu une longue réplique et qu'elle était vachement chiante vu que je n'ai pas compris tous les mots.

Voix sexy je meurs OMG : Il a raison.

Moi (toujours en premier) Jessica et 31 nous retournons vers le prof. Il est si beau.

Moi : Hiiii.

Et je m'évanouis à nouveau.

(en média c'est Fraise et oui elle fait la gueule)