Pancakes & Plaquage

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Quand je me lève, 31 et Charlotte sont en train de faire des mots fléchés dans la cuisine. Quelle activité atroce.

Moi (impériale) : 31 tu dégages, c'est pas encore le moment pour que tu réapparaisses.

31 : Mais Amy, ça fait plein de chapitres que je ne suis plus là.

Je lui montre les dents et il va se réfugier dans sa chambre. Une bonne chose de faite ; et en plus il a eu droit à une réplique le bougre.

Charlotte (avec un sourire) : J'ai fait des pancakes.

Moi : Je suis un régime sans gluten, bouffonne.

Non mais de quoi elle se mêle ? Je la déteste déjà. Elle ressemble trop à Fraise. Et je suis sûre que son signe astrologique est la baleine à elle aussi : pathétique.

Moi (en soupirant) : Bon, en vrai t'es qui ?

Charlotte : Je suis la fille de Fraise. J'ai quatre ans et demi. Je suis plus intelligente que tu ne le seras jamais et mon doudou s'appelle Olive, mais c'est un mâle. C'est une pieuvre violette. D'ailleurs, le violet c'est ma couleur préférée. J'ai...

Moi (hurlant) : FERME-LA !

Fraise débarque en courant, vient me gifler, puis elle retourne se coucher. Je pleure ouin.

Ça y est, je la déteste à nouveau. Je ne lui parle plus.

En plus, la plus longue réplique de toute ma chronique, c'est Charlotte qui l'a prononcée alors que cela devrait être moi. Quelle peste.

Moi : Et c'est qui ton père ? Fais gaffe, tu as maximum dix mots pour répondre.

Charlotte (triste) : Je ne sais pas.

Moi (attendrie) : T'as encore droit à trois mots.

Charlotte : Tu veux dire six.

Moi : Plus qu'un.

Charlotte : Deux, désolée.

Sur ce, elle part à son tour. C'est quand même dingue de ne pas savoir compter, même à quatre ans. Aussi bête que sa mère.

D'ailleurs, il va falloir que je sache qui est son père, c'est vital. Mais comme je ne parle plus à Fraise, cela va être compliqué. Heureusement, j'ai plus d'un trou dans mon sac. Ou plus d'un tour.
J'ai toujours confondu hihi.





Je me dépêche d'aller à la fac. Je ne veux pas rater le cours avec le prof bg : il me manque depuis trop de chapitres.

Mais alors que j'arrive dans le couloir, je vois Tibulle. Je lui souris. Je me rappelle qu'il faut qu'il me raconte ce qu'il a fait ces dernières années. Décidément, il y a beaucoup trop de mystères en ce moment.

Moi (belle) : Salut.

Je m'approche de lui pour lui faire la bise car j'aimerais deviner la marque de son parfum pour faire un placement de produit un peu plus tard, mais il me plaque avec virilité et romantisme contre un des piliers du couloir. D'émotion, les larmes me montent aux yeux.

C'est si beau.

Tibulle (beau mais moins que le prof): Désolé, j'avais oublié de le faire dans le premier tome.

Moi (gentille) : Je te pardonne.

Mais il aurait quand même pu trouver des casiers pour rendre cette scène encore plus parfaite. Cependant, les piliers sont un bon début.
Un plaquage reste un plaquage après tout.

Tibulle (badboy) : Tu crois qu'on peut se remettre ensemble ?

Moi : Hiiiiii.

Mais au loin, je vois le prof arriver, et je me dégage à contrecoeur.

Le Cri de la CarotteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant