Une fois n'est pas coutume, je suis à l'hôpital. Il parait que j'ai failli me noyer. Je sais que c'est Tom-Richard qui m'a sauvée, je l'ai vu avant de m'évanouir. Je ne sais pas comment les autres peuvent croire que c'est lui le méchant, c'est clairement l'homme masqué qui m'a poussée à me jeter du haut de cette falaise.Quelle belle bande d'idiots. Même si la seule vraiment belle ici c'est moi.
Ils se trouvent tous (sauf Tom-Richard le best et mon prof le bg) dans ma chambre. Je le sais, je les entends parler pendant que je fais encore semblant d'être endormie. Pour voir s'ils parlent de moi dans mon dos. Mais ça fait deux heures que ce manège dure et pas une seule fois ma personne n'a été évoquée.
Apparemment, ils préfèrent parler de la recette du tiramisu et de l'économie de la république démocratique du Congo. Comme si la cuisine espagnole et les affaires asiatiques m'intéressaient.
Bref, je me réveille officiellement.
Moi : Oh, je suis réveillée !
Personne ne se retourne vers moi.
Moi : Hé ho ! Le chapitre peut vraiment commencer maintenant !
En désespoir de cause, j'agrippe le bas du T-Shirt de Jessica, celle qui se trouve le plus près de moi.
Jessica (se dégageant) : Lâche-moi.
Elle retourne à sa discussion nulle.
Je commence à pleurer mais n'abandonne pas. Un jour, j'ai entendu ma star préférée dire "néveur guiveupe" et google traduction a dit que ça voulait dire de ne jamais laisser tomber. J'en ai fait mon mantra personnel.
Finalement, après de longues minutes de persévérations, de lamentations, de menaces, ils finissent par me remarquer durablement.
Charlotte : Ah ben l'autre est réveillée.
Je regarde derrière moi pour voir si elle parle de quelqu'un d'autre, mais non. Alors que je vais répliquer quelque chose de méchant, je remarque quelque chose sur ma table de nuit.
Moi : PATRICK !
Et là, je me souviens de ce qu'avait raconté Alicia. Ce n'est pas Patrick. Patrick est loin d'ici. Les larmes me montent aux yeux quand je réalise l'imposture du jardin japonais, qui m'a trompée pendant plusieurs mois en se faisant passer pour mon meilleur ami.
Fraise : C'est moi qui l'ait fait venir ici. Ma cousine Marie-Stessy l'a envoyé en chronopost.
Moi (en souriant) : Ta cousine s'est introduite chez nous par effraction ?
Cool ! Avec le procès que je vais coller sur le dos de cette Marie-je-sais-pas-quoi, je vais être encore plus riche ! Mais il y a plus important maintenant. Je me tourne vers le jardin japonais et initie une discussion. Je l'oblige à jouer cartes sur table : plus de mensonges entre nous.
Jessica : Hé grognasse, on t'as déjà dit que c'était pas légitime de ta part de posséder un jardin japonais ? On appelle ça de l'appropriation culturelle ! C'est un crime !
Moi (énervée) : Ferme-la, abrutie ! Je parle avec Couscous !
Toute couleur quitte le visage de ma rivale. Pâle comme un linge (mais un linge blanc), elle tend un doigt tremblotant vers moi.
Jessica (choquée... et déçue ?) : Qui... as-tu... nommé... Couscous ?
Je montre le jardin japonais du doigt.
Moi : Bah lui. C'est son nom.
Elle pousse un cri et tombe à genoux.
Jessica : Mais... TU ES RACISTE !
Sur ce, elle s'évanouit. C'est pas ma faute si Couscous s'appelle Couscous. Je n'allais pas l'appeler Boeuf Bourguignon. Elle est un peu nulle. Charlotte s'approche de moi, et marche sur Jessica au passage. Hihi.
Charlotte : Tu te souviens de ce qui t'es arrivée ?
Moi : Bien sûr ! L'homme masqué me poursuivait et je suis tombée de la falaise.
Charlotte : Et... L'homme masqué... Il ne te rappelait pas quelqu'un ?
Moi : Bien sûr ! Toi aussi tu as remarqué ? C'est le portrait craché de Tom-Richard !
Elle a l'air satisfaite. Cela ressemble si peu à Charlotte que j'ai l'impression qu'elle est une autre personne. Mais non. Elle a toujours la même tête. Malheureusement.
Moi : Mais heureusement, je sais que ce n'est pas lui, car Tom-Richard est gentil !
Elle change totalement d'expression, et commence à me crier dessus. Je l'ignore mais Alicia lui met une baffe. Fraise met une baffe à Alicia. Jessica se réveille et met une baffe à tout le monde.
Finalement, tout le monde se bat, sauf Couscous et moi. C'est chiant, donc je me rendors.
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Le Cri de la Carotte
HumorJe ne vais pas vous ressortir le coup de la thérapie, on ne va pas se mentir : je n'écris le tome 2 que pour le privilège d'utiliser cette couverture (que Phyphy a concoctée, qui d'autre ?). Cinq ans plus tard, Amy est toujours aussi stupide rassur...