Comprend qui peut...
Le chat et les pigeons
Des pigeons picoraient sans répit dans un parc
Quand un chat famélique en passant les remarque.
Il se fige, se baisse et lèche ses moustaches,
Pense enfin à un plan pour suffire à sa tâche.
Le perfide félin se faufile
Vers la foule de ces volatiles :
"Bonjour à vous, dieux des cieux :
Laissez-moi vous rendre heureux !
Je vous prête mes griffes, mes yeux et mes crocs
Contre un de vous par jour pour vous sauver des maux !"
Les oiseaux agacés de cesser de manger
Sont prêts de décider d'accepter,
Mais un vieux pigeon borgne et tout ébouriffé
Piaille et boîte avant de déclarer :
"Mes frères, mes amis, ce félin vous embrume !
Nul n'est besoin de lui pour protéger nos plumes !
Voyez nos becs, nos serres :
On est maîtres des airs !
On peut fuir le danger ou bien tous l'affronter :
Ce matou vous fait peur pour mieux vous dévorer !"
Mais les pigeons gloutons sont retournés aux miettes :
Le brave oiseau est seul face au chat qui le guette.
On attend trop souvent qu'on fasse à notre place
Ce qu'ensemble sans peine on ferait sans angoisse.
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L'actu croquée par les vers !
PoetryLes médias noient l'info, les politiques cachent les faits : moi je les ronge comme un ver jusqu'à laisser apparaître le squelette net et précis du sens et de nos responsabilités. Du moins j'essaie. Critiques bienvenues, débats vitaux !