Ah ! Mon école, je t'aime,
Quand je repense au passé
Qui manquait d'égalité
Et qui semait les problèmes !
Mais que ton égalité
Est bien source d'injustice,
Quand tu ne sais compenser
L'iniquité qui s'immisce...
Ah ! Mon école, je t'aime,
Quand je pense à l'avenir
Que ta science aide à bâtir
Dans les coeurs où tu la sèmes !
Mais que ta science est violente,
Quand elle écrase les corps,
Appartient déjà aux forts
Qu'elle orne comme une rente...
Ah ! Mon école, je t'aime,
Quand je cours dans le présent,
Que s'excitent mes enfants,
Que je te confie par flemme !
Mais ton havre est effrayant
À alimenter la haine
Des envies que l'on rend vaines,
Des tourments adolescents.
Ah ! Mon école, je t'aime,
Mais quelquefois je te hais,
Car tout ce que tu promets,
Tu le refuses de même
À celui qui as envie,
À celui qui a besoin,
À celui qui dès demain
Sauras que tu l'as trahi.
Mais je te hais doucement,
Car je sais que les coupables
Ne sont pas dans tes cartables,
Mais parmi ceux qui gaiement
Te détruisent pas à pas,
Te critiquent tout le temps,
Méprisent tous tes tourments
Pour venger je ne sais quoi...
Ah ! Mon école, tu sais,
Je t'aimerais à jamais,
Car, même si tu faillis,
Il n'y a que toi dans la nuit.
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L'actu croquée par les vers !
PoesíaLes médias noient l'info, les politiques cachent les faits : moi je les ronge comme un ver jusqu'à laisser apparaître le squelette net et précis du sens et de nos responsabilités. Du moins j'essaie. Critiques bienvenues, débats vitaux !