Il court, il court, l'émigré,
L'émigré sans voix, sans arme,
Il court, il court, l'émigré,
L'émigré sans voix, sans vie :
Il court pour sauver sa vie,
Pour échapper aux soldats ;
Tout ça, tout ça.Il nage, il nage, le migrant,
Le migrant sans droit, sans rames,
Il nage, il nage, le migrant,
Pour se trouver un pays,
Où il aura du répit,
Qui lui ouvrira les bras,
Tout ça, tout ça.Il pleure, il pleure, l'immigré,
L'immigré cerné de flammes,
Il pleure, il pleure, l'immigré,
De voir qu'on lui a menti,
Qu'ici c'est chacun pour soi
Et qu'il n'aura pas de toit,
Voilà, voilà.Il dort, il dort, l'occident,
L'occident accro au drame,
Il dort, il dort, l'occident,
S'accrochant à son déni,
Se noyant dans son mépris,
Oubliant ce qu'il fait là,
Les yeux fixés sur ses pas,
Ignorant même où il va,
Cumulant les mauvais choix,
Pour mieux étouffer la joie,
Oups là ! Oups là !
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L'actu croquée par les vers !
PoesíaLes médias noient l'info, les politiques cachent les faits : moi je les ronge comme un ver jusqu'à laisser apparaître le squelette net et précis du sens et de nos responsabilités. Du moins j'essaie. Critiques bienvenues, débats vitaux !