Le testament de l'arbre

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Dans la terre, où je plonge mes racines,

Je dessine un secret où tu te perds,

Mais sa chair est loin de ce qui te mine :

Et j'incline à payer ton cœur trop fier.


Mes rameaux puisent la chaleur du ciel

Dans lequel chantent les plus beaux oiseaux :

Le front haut et la canopée rebelle,

Je décèle ce que coûteront tes maux.


Et mon tronc, dressé en pilier des cieux,

Soucieux, tremble face à tes affronts :

Si ton front dans ton miroir est odieux,

Mon adieu sonne ton inhumation.


Mon silence au milieu de ton boucan,

Maintenant, est le fruit de ta démence :

L'espérance que tu grandiras à temps

Est pourtant un vœu fait d'inconséquence.


Le désert ronge peu à peu le vert,

Et la mer, dans un bouillon délétère,

Désespère de vous voir si peu bien faire,

Manquer d'air un peu plus à chaque hiver.

L'actu croquée par les vers !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant