Dans la terre, où je plonge mes racines,
Je dessine un secret où tu te perds,
Mais sa chair est loin de ce qui te mine :
Et j'incline à payer ton cœur trop fier.
Mes rameaux puisent la chaleur du ciel
Dans lequel chantent les plus beaux oiseaux :
Le front haut et la canopée rebelle,
Je décèle ce que coûteront tes maux.
Et mon tronc, dressé en pilier des cieux,
Soucieux, tremble face à tes affronts :
Si ton front dans ton miroir est odieux,
Mon adieu sonne ton inhumation.
Mon silence au milieu de ton boucan,
Maintenant, est le fruit de ta démence :
L'espérance que tu grandiras à temps
Est pourtant un vœu fait d'inconséquence.
Le désert ronge peu à peu le vert,
Et la mer, dans un bouillon délétère,
Désespère de vous voir si peu bien faire,
Manquer d'air un peu plus à chaque hiver.
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L'actu croquée par les vers !
PoetryLes médias noient l'info, les politiques cachent les faits : moi je les ronge comme un ver jusqu'à laisser apparaître le squelette net et précis du sens et de nos responsabilités. Du moins j'essaie. Critiques bienvenues, débats vitaux !