Joyeux Noël

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Dans l'âtre crépitant pulse un coeur de bois rouge,
Une braise qui ronfle et qui craque en sourdine.
Mon regard las se perd dans les flammes qui bougent
Car la chaleur qui meurt expire et me fascine.

Dans son coin le sapin s'endort dans mon mépris
Car ses vives lumières n'attirent plus mes yeux.
Les rires se sont tus ; les enfants sont partis ;
Il n'y a plus de cadeaux et je me sens trop vieux.

Sous l'arbre décati il n'y a plus qu'un tapis
D'aiguilles qui sont mortes ; et le feu qui s'éteint ;
Il n'y a plus de musique, plus d'enjeu, plus d'envie :
Rien que de la fatigue qui pèse et m'étreint.

Trop d'attente et d'efforts pour remplir des placards,
Tant d'espoirs et de peurs pour un bien trop court soir,
Des rêves ravivés qui retournent à la nuit
Car notre temps s'enfuit et revient le lundi.

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