Chapitre 6

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Une multitude de questions et d'inquiétudes se mélangent dans ma tête alors que je suis toujours entrain de tourner en rond dans la chambre de Mendson.

C'est sa voix exaspérante qui me coupe dans mes réflexions  : 

"Arrête de tourner en rond, tu me donnes le tournis.

- Peut-être que si tu n'avais pas perdu mon arc, je ne serais pas entrain de tourner en rond ! je m'exclame.

-  Je t'ai déjà dis que je ne savais pas que tu avais un arc ! " se défend t-il.

Il n'a pas vraiment tord, même si je ne l'admettrais jamais.

"On est où ? lançais-je.

- Chez moi, je te l'ai déjà dis. Et après c'est moi le gars complètement con ? se moque t-il.

- Oui c'est toi. Par "on est où" je voulais dire "où se situe ta maison". Espèce de gros débile.

- Débile toi même. On est à quelques kilomètres de chez toi. m'annonce t-il.

- Comment tu... il me coupe.

- Chacun ses secrets. " 

Le ton qu'il vient d'employer est froid. Je soupire alors qu'un lourd silence plane autour de nous, d'un air distrait, je regarde la chambre. Sa phrase, même prononcée avec ce sourire moqueur qu'il arbore dès qu'il le peut, semble cacher quelque chose de pas vraiment brillant. Et je crois que je n'ai pas vraiment envie de savoir quoi, j'en ai assé avec ma propre merde.

Soudain, sa voix coupe le cour de mes pensées, me faisant ainsi sursauter :

"Pfff..Aller viens je te ramène. 

- Ah ouais, bien sur. En trottinette ? " je me moque, sarcastique.

Il soupire, irrité et me lance un regard noir avant de tourner les talons en me faisant signe de le suivre avec sa main.

Je soupire à mon tour, et le suis sans rechigner.

Nous traversons sa maison qui se dessine comme un labyrinthe à mes yeux, elle est géante. C'est sûrement la première fois que ça me le fait, mais à chaque nouvelle pièce de ce manoir, l'ambiance change du tout au tout. Passant du chaleureux au moderne, de l'inquiétant à l'épuré.

Bientôt, nous arrivons à ce qui semble être le hall d'entrée. Il ouvre la porte sans aucune cérémonies, sans même se retourner pour voir si je suis là.

Tout chez ce garçon m'horripile. Sa tête m'horripile. Ce qu'il y a dans sa tête m'horripile d'autant plus que ses manières m'énervent et me donnent envie de lui faire manger sa répartie à deux balles. (NDA : je ne sais pas si cette phrase est correcte...)

Je le suis dehors, il traverse la cour arborée et joliment décorée, je me doute que ce n'est pas lui qui a fait ça, bien sur.

Nous atteignons sans tarder ce qui s'avère être un garage et il l'ouvre. Nous y entrons et tombons nez à nez avec une voiture des plus normales. 

Il ne compte pas conduire cette machine quand même ? Je suis sûre qu'il n'a pas son permis ! Et puis qui, de toute manière, possède le permis au lycée ? Ou alors il a redoublé ? Bref.

Je pivote vers Mendson qui me regarde d'un air suffisant. Je fronce les sourcils.

"Oh non Mendson...Faut pas rêver. Moi, vivante, dans cette voiture conduite par toi, impossible. Mourir comme ça, c'est nul et inutile. m'opposais-je sans qu'il n'est le temps de dire quoi que ce soit.

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