Secret

Chapitre 14

/Petit Rappel\

 Il finit par s'écrouler sur le sol de sa jolie maison.

Sans plus attendre, je m'avance et attrape le bras de Daryl, le passant sur mes épaule afin de le soutenir.

Il lâche un petit gémissement, me regardant d'un air infiniment reconnaissant, soufflant un faible "merci". Je me contente de sortir de cette baraque, essayant moi aussi de ne pas hurler de douleur. Mon frère et mes regrets vont me tuer.

/Fin du Petit rappel\

Les deux pieds dans la rue, je me stop ne sachant pas quoi faire. Je regarde le poids qui pèse de mes épaules, me demandant ce que je devrais en faire. L'abandonner me semble être une option franchement envisageable. Et alors que ma décision est en cours confirmation, que mes pas se dirigeant vers un petit chemin entre deux maisons cachées par des haies, une succession de mots entrecoupés de gémissements plaintifs agaçants.

"Qu'essais-tu de dire, Mendson ? je le coupe, ne comprenant rien de ce qu'il dit.

- Tu.. m'em...mènes.. à l'hô...je le coupe.

- Plutôt crever ouais. T'as une balle dans la jambe, t'as cru qu'ils allaient dire quoi les toubibs là-bas ? Débile.  J'vais juste te laisser dans un coin où tu feras plus chier personne avec tes lamentations de merde. " 

Je le traîne encore quelques mètres vers ce fameux petit chemin rocailleux jusqu'à ce qu'il ne me coupe à nouveau.

"Non, s'il te plaît tout sauf ça...

-  J'ai déjà pris ma décision.

- Mais putain Sweetbell tu fais chié...Sois sympa, je t'en pris. me supplie t-il.

- Non. Il s'agit de ma vengeance pour l'autre nuit. Tu sais, quand tu m'as abandonnée à trois heures du matin en plein milieu d'une route paumée entre deux champs. je lui réponds, rancunière.

- Mais tu l'as déjà eu ta vengeance quand t'as laissé l'autre bouffon me tirer dessus.

- Non. Tu l'avais cherché tu le méritais, puis j'allais pas faire ce qu'il attendait de moi. T'as fumé toi.

- Et puis tu m'avais fais chié ce soir là ! Toi aussi t'avais cherché ! s'exclame t-il, se cherchant une excuse. Ok...Il n'a pas tord mais ça ne justifie rien.

- Moi, je ne t'insulte pas depuis la première fois qu'on s'est vu ! je renchérie.

- Bien sur que si ! 

- C'était pour me défendre, j't'ai jamais attaqué. Considère ce que je vais faire, comme ma vengeance. " je termine.

J'accompagne mes paroles du geste puisque dans une nouvelle plainte, je "dépose" Mendson contre la haie qui borde le chemin.