Chapitre 9

45 8 13
                                    

Cela fait déjà une bonne heure que je rumine dans mon lit. 

Lorsque nous sommes arrivés à la maison, moi et mon très cher frère, nous sommes partis chacun de notre côté, sans même nous adresser un regard. Plus froid, tu meurs.

Le sommeil ne vient pas, si bien que les évènements de cette dernière soirée en profitent pour refaire surface.

J'ai juste envie de me fracasser le crane contre un mur tellement je m'auto-exaspère. Comment ai-je pu être aussi stupide ? 

Bon sang mais qu'est ce que cette imbécile prétentieux de Mendson foutait en forêt au soleil couchant , même si, en quelque part, heureusement qu'il était là.

 Bon d'accord, il faut omettre le fait que je me sois retrouver seule. Sur la route. A trois heures du matin.

Il faut aussi avouer que je l'avais un peu cherché, il me semble que pour une fois Mendson n'avait pas vraiment de mauvaises intention. Mais il était si tentant de l'emmerder un peu. Peut-être que le moment était juste mal choisit ? Le pauvre. 

Wow.

Stop.

Deux secondes là. Je viens de le plaindre ? Depuis quand je plainds les espèces de pervers narcissiques grincheux et stupides, moi ?

Je crois que je suis un peu trop fatiguée.

Et c'est sur cette dernière mauvaise note que je m'endors, dans un sommeil pas assé réparateur à mon goût.

Ellipse de la nuit (car savoir qu'elle ronfle n'intéresse personne)  :

Assise à table, je louche sur les céréales de mon bol de lait. Actuellement, si l'on devait me décrire en un mot, le terme "zombie" serait très proche de la réalité.

Mon portable dans la main, je regarde la carte de la forêt. Ah ouais. Elle est grande tout de même. 

La première chose que je vais faire, c'est de retourner sur le lieu de l'attaque, avec un peu de chance Olivier, totalement stupide, aura oublié de chopper mon arc en partant. 

Mais Mendson l'aurait vu si Olivier avait prit mon arc, non ? Ou alors il n'y a pas fait attention...

Je souffle, et balance m'a tête en arrière, avant d'entendre la voix  endormie du fraternel, s'élever dans la pièce. Ça sent pas bon pour moi ça, et je parle pas de son haleine, mon frère n'est jamais de bonne humeur le matin, alors aujourd'hui...J'aurais peut-être du me bouger et partir plus tôt.

"Alizé Sweetbel, je peux savoir ce que tu fous à moitié endormie devant ton petit déjeuner alors que ton arc est toujours quelque part dans la nature ? T'es censée être entrain de le chercher là.

- J'allais y aller. Tiens, d'ailleurs, j'y vais. Là. Maintenant ! dis-je en me levant.

- C'est ça. Si tu l'as pas retrouvé ce soir. Ça ne sert à rien de revenir. Tu dors dehors temps que tu ne l'as pas retrouvé. C'est clair dans ta tête ? " annonce t-il.

Fallait s'y attendre, mon frère n'est pas très tendre dans ce genre de situation. Au pire cela ne sera pas ma première nuit dans la rue hein...C'est pas la première fois que je perds quelque chose de précieux, même si mon arc est plus précieux que tout les autres objets que j'ai pu perdre.

Je traverse la maison, enfile mes chaussures, mon manteau en cuir et m'apprête à sortir lorsque la voix de mon frère se fait entendre de nouveau :

"Préviens-moi quand même si tu le retrouves pas ou si tu as un problème ou si...je le coupe.

- T'inquiète, je l'aurais retrouvé d'ici ce soir. "

SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant