Chapitre 20

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  /Petit rappel \


"Putain de merde de sa race la pute farcie au fine herbes qui est l'enculé à avoir bloquée cette putain de pédale de sa mère la citrouille. " elle s'exclame.  


  Nous sommes tous deux baissés et les tirs traversent le pare-brise, les fenêtres alors qu'Alizé me regarde comme si elle allait me tuer dans la seconde.

 Oups.


/Fin du petit rappel\


Toujours PDV Daryl


"Tu as intérêt à m'enlever tout de suite cette merde qui bloque la pédale d'accélération. " dit-elle alors que des balles sont entrain d'éclater les vitres de MA voiture.


Je la regarde un instant, son visage est comme je m'y attendait, rouge pivoine. Elle a les sourcils froncés,  la mâchoire crispée à un point où je me demande si elle ne va pas se la casser, son regard azur me massacre. On peut aussi déceler une pointe d'impatience, de stress, sans le bruit des balles je suis presque sûr que j'entendrais son cœur battre à un rythme effréné. Je l'entendrais battre comme celui d'un animal poursuivit par un bête féroce, un rythme poignant, un rythme de panique. Panique. Balles. Merde. J'ai zappé. 


Des coups portés sur la voiture, les vitres achevant de se brisées et mon propre cœur battant à un rythme douloureux finissent de m'enlever de ma rêverie. Je plonge vers les pédales, je saisis la veste mais cette saloperie se coince par je ne sais quel malheur. Je tire dessus comme un malade en m'efforçant de rester baisser.


Lorsque mon regard remonte il tombe sur Alizé qui essaye aussi de tirer sur les gars dehors qui ont, semblerait-il entouré la voiture. Elle tire par session, se couchant très rapidement. Certaines balles la frôlent alors qu'elle relève la tête pour tirer. L'espace confiné de la voiture la met clairement en position de faiblesse. 


Je continu de tirer sur cette veste comme un malade, jusqu'au moment où celle-ci se déchire. La pression relâche et je pars en arrière. Coincé maladroitement entre le tableau de bord et mon siège, mon visage est clairement exposé au gars devant la voiture qui tire sur le pare brise depuis tout à l'heure. J'ai le temps de croiser son regard noir de rage avant que celui-ci tire de nouveau, et je ne sais pas ce que lui a fait Alizé, mais en tout cas ce regard annonçait clairement ma mort prématurée. Comme si une fille voulant me tuer ne suffisait pas, il fallait que trois gars enragé par cette même nana se rajoutent.


Soudain, comme on aurait pu s'y attendre, cette balle, sûrement fatale, se dégage de pistolet à une vitesse ahurissante. Et mes yeux s'agrandissent à en devenir douloureux alors qu'elle se rapproche comme au ralentis. Elle fend l'air, donne le coup fatal au pare brise qui achève de se briser, s'effondrant sur nos genoux puis, alors qu'elle s'apprête à m'éclater la cervelle comme elle l'a magnifiquement fait avec mon pare brise, une main me pousse violemment sur le côté et la balle s'enfonce dans mon siège.  A quelque centimètres de mon visage soufflé par la peur. La faucheuse s'est ouvertement amusée avec ce fil qui me retient à la vie, à croire qu'elle a voulu faire une guitare avec. Sa mélodie devait être stridente.

SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant