Chapitre 52: Discussion

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« C'est une blague » pensais-je en claquant la porte au nez des deux. « C'est pas possible, c'est pas possible ! Je dois rêver ! ». C'est vrai que maintenant que je me remémorais le visage de la femme, il s'agissait de mon double. Mais avec des yeux hazels et un teint plus foncé. « Pourquoi maintenant après 31 ans sans nouvelle ?! ». On retoqua à la porte. J'enfilais rapidement des sous-vêtements, un jean, un t-shirt et mis des tongs. J'ouvris rapidement la porte mais elles n'étaient plus là. En même temps, j'étais contente mais j'avais un sentiment contradictoire au plus profond de moi. Je devais au moins savoir pourquoi maintenant. Je sortis de la chambre, après avoir pris ma carte d'accès, et commençais à courir vers l'ascenseur. Je le vis commencer à se fermer.

-Espere ! Criais-je. (Attendez!)

Une main retint l'ascenseur et il se rouvrit sur ma soi-disant « mère et demi-sœur ». Sans aucune expression faciale, je leur fis signe de ma suivre. Pendant le chemin jusqu'à ma chambre, j'envoyais un message à Neymar et Rafaella pour leur expliquer que je ne viendrais pas ce soir et que je leur expliquerais plus tard. Arrivée devant ma chambre, je leur fis signe de rentrer. Je leur désignais le canapé.

-Por que agora ? Ao fim de tanto tempo ? Pensou que reagia positivamente ? M'exclamais-je en faisant sursauter la petite. (Pourquoi maintenant? Après tout ce temps? Tu pensais que j'allais réagir positivement?)

-Tentei contatar-te o devolver na França. Mas mada resultou. Cuando soube que estava lá, fui imediatemente ver-te. (J'ai essayé de te contacter ou de revenir en France. Mais rien n'a marché. Quand j'ai su que tu étais là, je suis tout de suite venue te voir.)

-Si quisesse realmente ver-me, por que partiu e deixar-me sozinha com pai ?(Si tu voulais vraiment me voir, pourquoi es-tu partie en me laissant seule avec papa?)

-Eu tinha 17 anos. Eu era jovem e eu não soube olhar pour um bebê. Eu também tinha medo da reação de minha família. (J'avais 17 ans. J'étais jeune et je ne savais pas m'occuper d'un bébé. J'avais également peur de la réaction de ma famille.)

-Pai não era jovem também ? Déclarais-je avec sarcasme. (Papa n'était pas jeune lui aussi?)

-A família teve mais dinheiro e eu soube que ele vai tratar-te bem. (Sa famille avait plus d'argent et je savais qu'il allait bien s'occuper de toi. )

-Ao menos realmente amado-lhe ? (L'as-tu au moins réellement aimé?)

-Nunca amei tanto um homem que tua pai. Eu quis fazer minha vida com ele mas eu não pude. (Je n'ai jamais autant aimé un homme que ton père. Je voulais faire ma vie avec lui mais je ne pouvais pas.)

-Por que vieste agora ? (Pourquoi es-tu revenue maintenant?)

-Aprendi alguns meses que eu tive um câncer. Nao tenho muito tempo. (J'ai appris il y a quelques mois que j'avais un cancer. Il ne me reste plus longtemps à vivre.)

-Desculpe (Désolée), murmurais-je.

-Nao seja. Não é de tua falta. Mas vou pedir-te um favor. (Ne le sois pas. Ce n'est pas de ta faute. Mais j'aurais un service à te demander.)

-Nao sei. Nos so nos conhecemos durante 15 minutos. (Je sais pas. Je te connais que depuis 15 minutes.)

-Por favor. Se tinha havido otro modo, nao teria preguntado-te. (S'il te plaît. S'il y avait eu un autre moyen, je ne t'aurais pas demandé.)

-Diga ! Déclarais-je après plusieurs minutes de réflexion. (Dis !)

-Eu quero que você tenhas custódia de tua irmã depois da minha morte. (Je veux que tu aies la garde de ta petite soeur après ma mort.)

-O que ? Espere! Você não leva minhas notícias durante 31 anos e lá, voltas como se nada fosse, pedir-me para cuidar de minha irmã? (Quoi? Attends! Tu ne prends pas de mes nouvelles pendant 31 ans et là, tu reviens comme si de rien n'était pour me demander de m'occuper de ma sœur?)

-Teus avós morreram, meu irmão também e o pai de Brena me abandonou. Ela só tem 11 anos. Ela será posta lar adoptivo. (Tes grands-parents sont morts, mon frère également et le père de Brena m'a abandonné. Elle n'a que 11 ans. Elle sera mise en maison d'accueil.)

-Então? Abandonou-me bem porque nao ela ? Criais-je. (Et alors? Tu m'as bien abandonnée alors pourquoi pas elle?)

Brena commença à pleurer à cause de notre dispute. C'est à dire que je m'étais vraiment emportée. Je n'avais pas prévu de revoir ma « mère » et encore moi, d'apprendre que j'avais une petite sœur de 20 ans ma cadette. Carmen essayait de la calmer mais je remarquais qu'elle aussi pleurait. Je m'avançais vers elle et me mis à sa hauteur.

-Olhe, desculpe por ter gritado Brena, dis-je en essuyant ces larmes. Perdoa-me ? (Écoute, je suis désolée d'avoir crié Brena. Tu me pardonnes ?)

Elle acquiesça doucement en essayant de se calmer.

-Sabes quem eu sou ? (Tu sais qui je suis?)

-Adriana, minha irmã. E jogador de futebol no FCB. (Adriana, ma sœur. Et footballeuse au FCB.)

-Exacto. Você gosta do futebol? Questionnais-je. (Exact. Tu aimes le foot?)

-Sim. (Oui)

-Sabe que eu tenho os filhos, que são sua idade, e meu marido que também adoram o futebol. Quereria conhocê-los ? (Tu sais j'ai des fils, qui ont ton âge, et mon mari qui adorent le foot aussi. Tu voudrais les rencontrer?)

-Sim, répondit-elle en acquiesçant. (Oui)

Son visage s'était illuminé quand je lui avais posé la question. Je ne devais pas lâcher ma colère sur ma sœur. Elle ne méritait pas ça. Ce n'était pas elle qui m'avait abandonné. Je la pris dans mes bras et elle me serra fortement. Elle y resta plusieurs minutes avant que je n'entende de légers ronflements dans mon oreille. Je la levais, difficilement, et allais la mettre dans mon lit. Je retournais dans le salon et m'asseyais à côté de Carmen. Je positionnais mes coudes sur mes jambes et mis ma tête dans mes mains. Je soufflais un bon coup.

-Amanhã, meu avião está a 2 pm. Eu quero que você venha comigo, na França e então na Espanha. Eu pago os bilhetes. Se você desejo que eu levo ao cuidado dela, eu tenho que aprender a conhecer-la. E você também. Mas eu espero que sabia que vamos ter de reaverer a minha confiança. Não pense que eu vou pular para dentro de teus braços, satisfeita com teu retorno. (Demain, mon avion est à 14h. Je veux que vous veniez tous les deux avec moi, en France et ensuite en Espagne. Je payerais les billets. Si tu veux que je m'occupe d'elle, il faut que j'apprenne à la connaître. Et toi aussi. Mais j'espère que tu sais qu'il va falloir que tu regagnes ma confiance. Ne pense pas que je vais sauter dans tes bras, toute contente de ton retour.)

-Obrigada Adriana, annonça-t-elle les larmes aux yeux. (Merci Adriana)

Je regardais mon téléphone et vis qu'il était 2h du matin. Au même moment, je vis ma « mère » bailler.

-Vai dormir com Brena. Eu deixo a cama para você, déclarais-je. (Va dormir avec Brena. Je vous laisse le lit.)

Elle acquiesça avant de partir vers la chambre. Je me dirigeais vers l'armoire de l'entrée de la chambre d'hôtel et pris un couverture et un coussin. Je m'installais dans le canapé et m'endormis tout de suite, fatiguée par les événements de la journée.

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