Chapitre 40: France-Islande

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Aujourd'hui avait lieu le match tant attendu, pour accéder en demi-finale, France-Islande. Cette équipe avait tout mon respect car elle était arrivée à un niveau que personne ne pensait qu'elle pouvait avoir. Elle était allée plus loin que certaines équipes comme l'Espagne, l'Italie ou encore l'Angleterre.

Heureusement, ce matin, nous n'avions pas à prendre l'avion car le match se déroulait au stade de Stade. Nous pouvions donc faire la grasse mat'. La veille, j'avais dormi avec Antoine car j'avais besoin de lui cette nuit. Je me sentais seule et j'avais vraiment besoin de lui. Mais rien ne c'était passé. Il ne fallait pas que je l'épuise avant le match.

Alors que j'allais me lever, Antoine me retint. Je me tournais vers lui et plaçais ma tête dans le creux de son cou. Il serra davantage ses bras, qui étaient autour de ma taille. Il enfonça son nez dans mes cheveux.

-Bien dormi ? Demanda-t-il d'une voix endormie.

-Oui, surtout avec toi à mes côtés. Et toi ?

-Pareil.

-Dommage qu'on doit se lever, dis-je en m'écartant et en me levant.

Je l'entendis grogner avant qu'il ne me lance son cousin. Je l'attrapais au vol et le renvoya à Antoine, qui se le mangea en plein dans sa tête. J'éclatais de rire avant de m'habiller.

-J'ai envie que tu portes mon maillot ce soir, intervint-il. Tu es la seule de tous les WAGs à ne pas porter le t-shirt de son copain.

-C'est vrai, mais en plus d'être une WAG, je suis ton entraîneur adjoint, et ce n'est pas acceptable que je porte ton maillot.

-Si on gagne ce match, tu pourras le porter au moins pour la demi-finale, s'il te plaît ? Demanda-t-il avec ses yeux de chien battu.

-D'accord, tu as gagné. Je le porterais ! Tu es content ?

-Oui. Je suis impatient de jouer le match maintenant ! Répondit-il en m'embrassant furtivement et en sortant de la chambre.

Je souris et sortis de la chambre à mon tour. En bas, certains joueurs étaient déjà en bas et d'autres devaient encore faire la grasse mat, dont mes enfants. Les flemmards ! Je saluais tous les joueurs présents un par un, façon poignée de main suivis par la main sur le cœur. Je pris une assiette et me servis. J'allais à la table du staff.

Le reste de la matinée se passa avec des échauffements, de la musculation, des entraînements et des rendez-vous avec les kinés et ostéos. Tous les joueurs étaient prêts et déterminés à gagner. C'est vrai que ce n'était pas un équipe difficile à battre, mais elle peut nous faire des surprises. Lors mieux valait ne pas les sous-estimés.

Arrivés à 20h, au Stade de France, les joueurs allèrent d'échauffer. Moi, j'en profitais pour donner les enfants à Ludivine. En effet, les parents d'Antoine n'avaient pas pu venir. Donc, j'avais demandé la veille à Ludivine si ça la dérangeait mais elle accepta. A 20h45, les joueurs revinrent dans le couloir. Je les vis trempés de la tête aux pieds. Je m'apercevais que maintenant qu'il pleuvait à torrent. Mon père et moi allâmes saluer le staff et les joueurs adverses, comme à notre habitude. Je tapais ensuite dans les mains des Bleus et leur souhaitais bonne chance. Ils entrèrent sur le terrain et le staff s'installa sur le banc. Les hymnes finis, l'arbitre siffla le début du match.

Pendant les 13 première minutes, rien ne se passa avant que Matuidi fasse une passe à Olivier et qu'il marque. Le stade était devenu fou. Et ce n'était que le début. A la 20ème minute, mon cher Paul marqua, en faisant une tête, grâce à un corner tiré par mon Grizi. A la 43ème minute, mon petit frère Dimitri marqua. Je sautais dans les bras de mon père. C'est bon, c'était sur, on était en demi-finale. Les islandais essayaient d'égaliser, mais toutes leurs tentatives étaient vaines. Deux minutes plus tard, Paul fit une passe longue à Antoine et ce dernier fit une passe en profondeur et marqua. Antoine dédia son but à nos enfants en suçant son pouce. Qu'est ce que je l'aimais ! Il se tourna ensuite vers moi et me fit un clin d'œil. Quelques secondes plus tard, l'arbitre siffla la mi-temps. Les joueurs retournèrent aux vestiaires et alors qu'on les suivait, un journaliste m'interpella ainsi que mon père.

-Comment sentez-vous en ce début de match ? Demanda-t-il

-On a bien maîtrisé cette première période en étant efficace et en ne concédant rien. Je n'ai pas besoin de rappeler à Giroud et Koscielny qu'ils seraient suspendus en cas de carton jaune et de garder leurs nerfs.

-Je suis vraiment fière d'eux. Ils ont bien joué et ils vont continuer, j'en suis sûre. Et en plus, Antoine est maintenant le 1er joueur français à marquer 4 buts lors d'un tournoi majeur depuis Platini à l'Euro 1984. Alors je suis extrêmement ravie.

-Merci d'avoir répondu à la question. On se reverra à la fin du match.

Nous retournâmes dans les vestiaires avec les joueurs. Ils sautaient dans tous les sens.

-Hey les gars, commençais-je, vous avez peut être marqué quatre buts mais ne vous reposez pas sur vos lauriers. Je veux encore d'autres buts !

-T'inquiète Ana, si tu veux je t'en re-marque un autre, déclara Olivier en mettant son bras autour de mon épaules.

-Bah si ça te fais plaisir, dis-je en rigolant. Allez, reposez-vous au lieu de sauter dans tous les sens.

Alors que mon père sortait de la pièce car un des kinés l'avait appelé, je me tournais vers les gars et chuchotais :

-Les gars, j'ai vraiment besoin de vous. A la fin du match, quand mon père ira parler aux journalistes, je veux que vous lui renversiez les seaux d'eau qui sont derrière les bancs. Petite vengeance de la dernière fois. Vous pouvez me rendre ce service, s'il vous plaît ?

-Évidemment, acquiescèrent-ils.

-Vous êtes les meilleurs. Allez, retournez sur le terrain et terrassez-les !

Le match reprit et à la 56ème minute, un des joueurs islandais marqua mais heureusement que trois minutes plus tard, Olivier marqua. Il me pointa du doigt en mode « Je te l'avais dit ! ». Afin que ce dernier puisse jouer à la demi-finale, nous décidâmes de la faire sortir et à la place de mettre Gignac. Le jeu continua et à la 84ème minute, l'Islande marqua. Neuf minute plus tard, l'arbitre siffla la fin du match. Les joueurs français se sautèrent dessus et fêtèrent leur qualification en demi-finale. Les Bleus allèrent serrer la main des islandais et ces dernières firent le « clapping » avec leur supporters. Les joueurs français saluèrent leurs fans. Mon père alla parler avec le journaliste. Je fis signe aux membres de l'équipe. Six joueurs prirent chacun un des trois grands seaux d'eau. Ils s'approchèrent doucement par derrière Didier. Je vis les yeux du journaliste s'écarquiller mais je lui fis signe de se taire. Avec mes doigts, je fis un décompte. Trois, deux, un ! Ils renversèrent les trois seaux sur mon père. Il lâcha un cri. Avec les joueurs, nous étions KO à terre. On était éclaté de rire. Mais quand il se retourna vers nous avec le regard qui tue, les joueurs se calmèrent et me pointèrent du doigt. Les traîtres ! Mon père se tourna vers moi et cria :

-Adriana !!!

J'adorais cette journée !!!!!!

Merci de voter et/ou commenter. La suite le week-end prochain. Bigbang93

Celui qui me fait vivre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant