Je me réveillais avec un douleur lancinante à ma tête, mes côtes et ma jambe gauche. La douleur à mes côtes m'empêchait de respirer normalement. J'ouvris avec difficulté mes yeux et analysais la pièce où j'étais. J'étais dans une pièce toute blanche et allongée dans un lit d'hôpital. J'essayais de me souvenir des événements de la veille et tout revint d'un coup. Je n'étais fait renverser par une voiture en sauvant le fils de Ronaldo. Je tournais ma tête et vis mon père à ma gauche, tenir ma main, et endormi sur le côté de mon lit. De l'autre côté, il y avait Antoine, dans la même position que mon père. J'essayais de me redresser sur le lit car je me trouvais trop allongée à mon goût. Mais cela réveilla les deux autres.
-Adriana ! S'exclama mon père. Comment vas-tu ?
-Qui êtes vous ? Demandais-je pour faire une blague.
-Oh mon Dieu, murmurèrent-t-ils en chœur.
-Je déconne les gars, dis-je en rigolant mais en regrettant à cause de la douleur. Comment je pourrais oublier le meilleur papa du monde et mon fantastique petit-ami et le père de mon dernier enfant !
-J'ai failli faire une crise cardiaque, annonça Antoine, légèrement énervé. Ne fais plus jamais ça.
-Désolé. Je ne voulais pas vous énerver.
-Je reviens, je vais chercher le médecin, intervint mon père.
Il sortit nous laissant seul dans la salle. Il se pencha vers moi et me prit dans ses bras en disant de ne plus jamais refaire quelque chose comme ça. On resta plusieurs moments comme ça avant de se séparer. Je lui demandais où étaient les enfants et il me répondit qu'ils étaient avec ses parents. Alors que j'allais poser une autre question, le médecin entra avec mon père.
-Alors Mademoiselle Deschamps, comment vous sentez-vous ?
-J'ai l'impression qu'une voiture m'a roulée dessus mais je crois que c'est ce qui c'est passé !
-Au moins votre sens de l'humour est toujours là, annonça-t-il. Bien, je peux vous dire que vous êtes assez chanceuse. D'autres personnes auraient eut des lésions bien plus graves que ce que vous avez.
-C'est-à-dire ?
-Une arcade sourcilière d'ouverte, mais recousue à présent, une légère commotion, un hématome au niveau des côtes et une petite déchirure du tendon de votre genoux gauche. Pour votre arcade, nous avons fait six points de suture et les fils partiront tout seuls. Pour la commotion, pas trop de mouvements pendant 24h et si vous avez des nausées ou des maux de tête, revenez à l'hôpital. Pour les côtes, il y a pas grand chose à faire à part appliquer une crème que je vous donnerai et prendre des anti-douleurs si vous ne pouvez vraiment plus supporter la douleur. Et votre jambe, vous avez eu de la chance. Vous devrez seulement porter une attelle pendant un mois et faire une petite rééducation.
-Et vous dîtes que je suis chanceuse ? Dis-je en rigolant.
-Vous aurez préféré mourir, intervint-il avec sérieux avant de rigoler. Non, je rigole. Vous pourrez sortir de l'hôpital que le 10 donc demain matin.
-D'accord, acquiesçais-je avant qu'il ne sorte.
Nous étions maintenant tout seul dans la chambre. Soudain, je me souvins de ce qu'avait dit le médecin. « le 10 ». On est donc le 9. Et qui dit 9, dit la venue du Président de la République.
-Il est quelle heure papa, s'il te plaît ?
-Il est 10h.
-Et vous êtes toujours là ? Allez, zou, le Président vous attend à 11h30.
-Mais tu es plus importante.
-Mais je vais très bien. Vous avez entendu le médecin. Alors faites moi le plaisir de retourner à Clairefontaine et d'aller écouter le discours ennuyant du Président.
-D'accord, dirent-ils après plusieurs secondes d'hésitation.
-Par contre, ne dites rien aux gars et à mes enfants, je veux leur faire une surprise demain. Allez, zou, je vous aime. A demain.
Ils sortirent quand mon père m'embrassa le front et Antoine pareil. Je restais donc seule dans la chambre. J'en profitais pour regarder mes messages, appels et notifications. J'avais reçu des messages de Messi et Neymar. Ils me demandaient comment j'avais. Je ne savais pas comment ils pouvaient savoir. Mais une fois allée sur Internet, j'avais tout compris. La plus grand recherche des dernières heures était mon accident. Il avait été filmé par un des journalistes qui avait dû rester. Je les appelais pour leur dire que j'allais bien. Ils étaient rassurés mais voulaient me revoir le plus vite possible pour en être certain.
Le médecin vint entre temps pour me donner une béquille. Il m'annonça que je pouvais me promener dans l'hôpital si je voulais mais que je devais prévenir une infirmière qui allait m'accompagner. Et c'est ce que je fis dès qu'il sortit de la salle. Je voulais impérativement bouger mes jambes. J'avais pris la béquille et étais allée parler à une infirmière. On fit une petite promenade de 10 minutes. Pendant le trajet, ma jambe m'avait beaucoup tiré. Mais bon, fallait que je m'habitue car j'allais avoir mal pendant un bon moment. Quand j'étais retournée dans ma chambre, une surprise m'y attendait.
-Bom dia Cristiano (Bonjour Cristiano)
-Bom dia Adriana. Eu te incomoda ? (Bonjour Adriana. Je ne te dérange pas?)
-Não, répondis-je en me réinstallant sur mon lit. Que fazes aqui ? (Non. Que fais-tu ici?)
-Quero agradecer-te por teres salvo o meu filho (Je veux te remercier d'avoir sauvé mon fils).
-E nada. Tive que aperfeiçoar meu sprint, m'exclamais-je en rigolant. (C'est rien. Je devais perfectionner mon sprint).
-Porquê? (Pourquoi?)
-Porquê, o qué ? (Pourquoi quoi?)
-Porquê salvou-lhe que ja ha oito anos que aborreço tentar apanhar ti ? (Pourquoi tu l'as sauvé alors que ça fait huit ans que je t'emmerde à te draguer?)
-Não ia deixa-o-lixar-se derrubado por que não gosto de ti. (Je n'allais pas le laisser se faire renverser parce que je t'aime pas).
-Quereria que nós façamos a paz e que nós fazemos um começo novo. (Je voudrais qu'on fasse la paix et qu'on fasse un nouveau départ).
-Amigos ? Demandais-je en tendant ma main. (Amis?)
-Amigos, sourit-il en me serrant la main. (Amis)
Il resta encore plusieurs moments où nous parlâmes de tout et de rien. Mon avis avait changé sur lui. Il était en fait très gentil. A 12h, il demanda l'autorisation à une infirmière de m'emmener au restaurant en bas de l'hôpital. Il me paya une Calzone. J'étais tellement affamée que je l'ai mangé en entier. Il m'avait regardé avec des gros yeux. Comment une femme aussi fine que moi pouvait manger autant ! Je retournais dans ma chambre vers 14h30 avec l'aide de Cristiano. On échangea nos numéros de téléphone et il partit. Le reste de la journée passa lentement. Mon père et Antoine m'avait appelé pour me parler de leur journée. Et à 21h30, je m'endormis tellement j'étais fatiguée.
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Celui qui me fait vivre...
RomanceJe me présente, je m'appelle Adriana Deschamps. J'ai 29 ans et je suis la fille du sélectionneur de l'équipe de France de foot, Didier Deschamps. Je joue au foot depuis mes 8 ans et j'ai intégré le FC Barcelone à l'age de 10 ans. Je n'ai pas eu une...