Celui qui me fait vivre...

Chapitre 24: Conférence de presse

Les deux jours étaient passés rapidement et le médecin n'avait pas voulu que je sorte plus tôt. Mais je m'étais bien reposée à l'hôpital. L'infirmière prenait soin de ma fille pendant que je me promenais de temps en temps ou que je me reposais. Fallait pas que je devienne ramollo quand même. J'avais appelé Neymar et Messi. Ils voulaient absolument la voir et lui acheter pleins de cadeaux. Mais je ne pouvais pas aller en Espagne avant le mois d'août. Ils étaient tristes mais comprenaient. Quand j'étais sortie de l'hôpital, les médias s'étaient précipités pour nous prendre en photos. J'avais bien camouflé Mia car je ne voulais pas qu'ils la harcèlent. Diego était reparti un jour avant avec mon père. Il en avait marre de Lyon et voulait rentrer sur Paris.

En ce moment, j'étais dans ma maison à Paris en train de me préparer pour l'interview avec mon père. J'avais mis un jean noir et un t-shirt assez ample car il fallait encore que je perde la graisse accumulée pendant la grossesse. Je mis également mes baskets, ma veste en cuir et le bracelet d'Antoine. Je descendis rapidement les escaliers, préparais le déjeuner des enfants pendant que je buvais mon café. Quand les jumeaux et Evita commencèrent à manger, Mia se mit à pleurer. Je montais à l'étage et pris Mia dans mes bras. Je redescendis dans la cuisine et préparais son biberon. J'entendis Antoine descendre les escaliers. Il salua tout le monde avant de venir m'embrasser. Une fois le biberon prêt, je donnais Mia à Antoine. Je lui montrais comment la nourrir avant de remonter à l'étage prendre mon téléphone et la liste des 23, que j'avais camouflée pour qu'Antoine ne la trouve pas. Je vis que mon père m'avait envoyé un message : il était devant ma maison. Je dévalais les escaliers avant de montrer à Antoine comment on fait le rot et saluais tout le monde.

Je montais dans la voiture de mon père et il nous conduisit vers les locaux de le FFF. Devant se trouvait une horde de journalistes et quelques fans. Nous entrâmes suivis par le charger de presse. Ce dernier nous dirigea vers une salle. Plusieurs journalistes étaient déjà présents. Nous nous installâmes.

-Bonjour et merci d'être venu aussi nombreux, déclarais-je. Aujourd'hui, nous allons briser le silence et ne plus vous faire attendre. Voici la liste des 23 :

-Comme gardiens, nous aurons Hugo Lloris, Steve Mandanda et Benoît Costil, commença mon père. Les défenseurs seront Patrice Evra, Christophe Jallet, Laurent Koscielny, Bacary Sagna, Eliaquim Mangala, Adil Rami, Lucas Signe et Jérémy Mathieu.

-En milieu de terrain, nous aurons Yohan Cabaye, Ngolo Kanté, Blaise Matuidi, Paul Pogba, Moussa Sissoko et Lassana Diara. Pour les attaquants, il y aura Kingley Coman, André-Pierre Gignac, Olivier Giroud, Anthony Martial, Dimitri Payet et Antoine Griezmann.

-Les réservistes sont : Samuel Umtiti, Andrien Rabiot, Hatem Ben Arfa, Kévin Gameiro, Alexandre Lacazette et Morgan Schneiderlin, déclara mon père.

Les premières questions commencèrent. Mon père désigna un des journalistes.

-Pourquoi vous n'avez pas choisi Benzema ou Valbuena ?

-Nous voulons une bonne cohésion dans l'équipe. Et avec ce qui se passe en ce moment, avec la sextape de Valbuena, nous n'avons pas envie que des conflits se créent à cause de cela, répondis-je.

-Pourquoi avoir mis Hatem Ben Arfa en réserviste alors qu'il a fait une bonne saison ?

-C'est vrai qu'il a fait une bonne saison à Nice, acquiesça mon père, mais il y a pleins d'autres joueurs qui ont le même potentiel que lui ou bien meilleur. Si je n'avais pas voulu de lui, je ne l'aurais pas mis dans les réservistes.

-Quel joueur sera le capitaine ?

-On a beaucoup réfléchi avant d'hésiter entre deux choix, dis-je. Mais nous nous sommes arrêtés sur Hugo Lloris. Il sait remonter le moral des troupes, et c'est ce qu'un capitaine doit savoir faire.

-Quand est-ce que les entraînements commencent?

-Les entraînements devraient commencer la semaine prochaine, répondit mon père. Le 16 plus précisément. Mais les joueurs arriveront à Clairefontaine le 15. Donc dans deux jours.

-Pourquoi avoir choisi Antoine Griezmann ?

«Il fallait bien qu'elle tombe à un moment », pensais-je. Avant d'arriver dans les locaux, mon père m'avait dit de lui laisser régler les questions qui étaient sur Antoine. Et j'étais contente qu'il me dise ça car je n'avais pas la tête à me disputer avec les journalistes.

-Antoine est un très bon joueur et il a fait de très bon match avec l'Atletico de Madrid. Il a également fait ses preuves pendant la Coupe du Monde 2014 et depuis cet événement, il s'est beaucoup amélioré. Et puis, il est jeune, il faut lui donner une chance.

-Vous ne l'avez pas choisi parce qu'il sort avec votre fille ?

-Si c'est pour poser des questions aussi inutiles et futiles, vous savez où est la sortie. Ma fille n'a rien à voir avec ça, j'ai choisi Antoine pour son potentiel et non parce qu'il est avec ma fille. Et si d'autres journalistes sont dans cette salle pour poser des questions de ce type, la sortie est de ce côté.

Le reste de la conférence se passa mieux. Nous restâmes encore une trentaine de minutes. Une fois fini, mon père me déposa chez moi. Je l'embrassais avant de retourner chez moi. Quelle demi-journée fatigante !