Voilà le chapitre tant attendu par tous. J'espère qu'il vous plaira :)
Cela faisait quatre jours que nous étions arrivés dans les Pyrénées et deux jours que j'avais commencé la cure. Le personnel était très gentil et ils m'avaient accueilli comme une personne de marque. J'avais tout de suite mis les choses au clair en leur disant que je n'étais pas plus différente qu'une autre personne. Ken était le membre du personnel qu'on m'avait attribué pour cette semaine. On m'avait fait plusieurs exercices pour calculer la gravité de mon souffle au cœur. Heureusement, il n'était pas très avancé, et plus on prenait en charge les souffles au cœur rapidement, moins ça dégénérait.
Les exercices qu'on m'avait fait faire étaient plus ou moins fatigants et ennuyants. En début de journée, on me faisait faire de la course, du vélo,... Ils voulaient voir jusqu'à quel niveau je pouvais faire des efforts avant de ne pas être bien. L'après midi, je faisais des ateliers différents comme respirer de l'air salin ou bien celle de la montagne,... Je dois dire que ça faisait du bien et qu'a chaque fois que je sortais des ateliers, j'étais shootée.
A partir de 18h, les séances se terminaient et je rentrais au chalet où le reste de la famille m'attendait. Pendant ces deux jours, j'avais inventé mille excuses pour essayer d'expliquer mon absence pour toute cette semaine. Je voyais bien qu'ils n'étaient pas très convaincus mais bon. Je ne voulais pas qu'ils apprennent pour ma « maladie ». Mais comme l'avenir réservait toujours de mauvais tour,...
Le soir du troisième jour, j'eus une très grande surprise en sortant du centre. Ce jour là, j'étais archi fatiguée car la veille, je n'avais pas réussi à trouver le sommeil, à cause d'une dispute avec Antoine. Il commençait à en avoir marre que je parte deux jours toute seule et que ça allait durer une semaine. J'avais été tellement énervée que j'étais sortie de la chambre en claquant la porte. Je m'en suis voulue car la pauvre Mia était en train de dormir et elle s'était réveillée en sursaut. Je l'avais entendu pleurer à travers la porte avant de me diriger vers la chambre de mon cher petit frère.
Alors que j'allais monter dans ma voiture, pour rentrer au chalet, j'entendis quelqu'un m'appeler. Je me retournais et quand je vis qui c'était, je beugais. Devant moi se tenait Antoine et mon père. J'écarquillais mes yeux avant de jurer dans ma barbe. Je les vis s'avancer dans ma direction.
-Que faites-vous là ? Demandais-je quand ils arrivèrent à ma hauteur.
-On pourrait te poser cette question ! Déclara Antoine du tac au tac.
-Je me promène.
-Dans un centre thermal pour maladies cardio-artérielles ? S'exclama mon père.
-C'est pour une amie. Elle m'a demandé que j'aille me renseigner pour elle.
-Depuis deux jours tu te renseignes ?
-J'hallucine ! M'écriais-je. Vous m'avez suivi ?
-Tu étais bizarre dans tes explications ! Ça nous inquiétait !
-Au point de me filer ?
-J'AVAIS PEUR QUE TU ME TROMPES ! cria Antoine avant de se calmer. Tu n'es plus toi même depuis plusieurs semaines maintenant.
-Et je sais quand quelque chose ne va pas, continua mon père. Je le remarque dans tes yeux.
Sans m'en rendre compte, je commençais à pleurer. Garder un secret aussi important à ta famille devenait fatigant. C'était un sentiment trop fort pour le garder pour soi même et ça te tuait doucement de l'intérieur, même si tu ne le veux pas. Tu commençais à devenir agressif envers eux alors qu'ils ne faisaient rien. Je me souvenais avoir disputé les jumeaux parce qu'ils m'avaient demandé de jouer au foot avec eux et je n'avais pas voulu. Ils pensaient réussir à me faire craquer comme les autres fois, mais, je leur avais gueulé dessus. Ils avaient été choqués et étaient partis s'enfermer dans leur chambre. Antoine avaient voulu aller les consoler mais j'y étais allée. Je m'étais excusée milles fois et leur promis de faire tout ce qu'ils voulaient pour me faire pardonner.
Mon père et Antoine vinrent me prendre dans leurs bras. Ils me serrèrent pendant une bonne dizaine de minute avant que je ne réussisse à me calmer. Je m'essuyais rapidement les yeux avec ma main. Heureusement que je ne m'étais pas maquillée. Mon père me tendit un mouchoir et je me mouchais comme les vieux grand pères. Antoine rigola parce que je faisais ça tous les jours et très fort.
-Tu nous expliques alors ? Demanda mon père.
Je pris place sur le capot de ma voiture. Antoine était à ma droite et Didier, devant moi.
-Pendant ma visite médicale à l'Atletico, Alice, le médecin du club, m'a découvert un souffle au cœur. Je savais qu'il se passait quelque chose avant même qu'elle me le dise mais je pensais que c'était parce que je prenais de l'âge. J'avais des difficultés à respirer, à récupérer et surtout des douleurs à la poitrine.
-C'est grave ? Demanda Antoine légèrement paniquée.
-Non, juste très chiant. J'ai des douleurs à la poitrine qui viennent et repartent quand elles veulent et ma respiration peut se couper et reprendre à son aise. C'est juste emmerdant à cause de ma carrière de footballeuse.
-Tu dois arrêter le foot. Je ne veux pas que ça s'aggrave.
-Non ! M'écriais-je. Je peux pas. Je dois continuer encore. Ce n'est rien. Je dois juste prendre mes médicaments et ça ira. Je dois encore tenir trois petites années.
-Pourquoi trois ans ?
-Après la Coupe du Monde 2019, je rends mon tablier. Je pense avoir fait mon temps.
-Et tu pensais nous en parler quand ?
-De quoi ? De ma maladie ou ma retraite ?
-Les deux, répondit mon cher papa.
-Quand j'aurais arrêté le foot. Je ne voulais pas vous en inquiéter pour si peu.
-Si peu ? S'exclama Antoine, en grinçant des dents, furieux.
-Ne commence pas Antoine.
-Tu ne m'en as pas parlé.
-Je n'étais pas obligée. Bah tiens, en se lançant sur ce sujet, toi aussi tu ne m'as pas dit que tu négociais avec Manchester United pour l'année prochaine !
-Je ne vois pas le rapport ! Déclara-t-il.
-Oh moi je le vois très bien ! Tu m'engueules parce que je ne t'ai pas dit pour mon souffle au cœur alors que toi, tu veux partir jouer en Angleterre et j'ai pas mon mot à dire dans tout ça, hein ? Alors, j'espère que tu vas faire le bon choix parce que je ne partirais pas d'Espagne.
N'ayant rien à dire, il remonta dans sa voiture et démarra en trombe. Mon père, pendant toute notre altercation, était resté silencieux. J'avais les larmes aux yeux mais je ne voulais pas montrer que cette querelle m'avait vraiment affecté. Mon papounet me prit dans ses bras et on continua de discuter quelque temps. Vu qu'Antoine était parti avec la voiture qui avait accompagné mon père, je dus le ramener. En chemin, je lui fis promettre de ne rien dire à personne. Je voulais le faire par moi même. Il accepta. Une fois à la maison, il n'y avait aucune trace de mon mari, et bizarrement, j'étais soulagée.
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Alors la dispute, comment l'avez-vous trouvé? Comprenez-vous la réaction d'Antoine? Vont-ils se séparer? Pourquoi Adriana est soulagée de ne pas voir son mari? Comment le reste de la famille va prendre la nouvelle? Répondez aux questions s'il vous plaît :)
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Celui qui me fait vivre...
RomansaJe me présente, je m'appelle Adriana Deschamps. J'ai 29 ans et je suis la fille du sélectionneur de l'équipe de France de foot, Didier Deschamps. Je joue au foot depuis mes 8 ans et j'ai intégré le FC Barcelone à l'age de 10 ans. Je n'ai pas eu une...