Chapitre 46: Le lendemain

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Le lendemain, nous nous réveillâmes difficilement. En effet, nous avions tellement été contrariés par notre défaite que nous avions eu du mal à trouver le sommeil. On avait réussi à s'endormir vers quatre heures du matin. Et là, il était 8h30. Oui, il était tôt, même trop tôt mais nous avions rendez-vous avec le Président à 11h. Je me levais doucement pour ne pas réveiller Antoine. Oui, on avait dormi ensemble la veille mais rien ne s'était passé. Je me dirigeais vers la salle de bain et allais prendre ma douche. Une fois fini, je mis un tailleur bleu mais cette fois, ce n'était pas un pantalon mais une jupe et des escarpins blancs. Quand je sortis de la salle de bain, je remarquais qu'Antoine était levé.

-Bonjour toi, dis-je en l'embrassant. Comment vas-tu ?

-Fatigué et dégoûté d'avoir perdu, mais sinon ça va. Et toi ?

-Je suis KO. J'ai envie que d'une chose : faire un gros dodo. Mais on ne peut pas.

-Je vais me laver.

-D'accord. Je descends pour manger, je suis affamée. On se rejoint en bas.

-Ok mon amour, dit-il en se dirigeant vers la salle de bain.

Je sortis de ma chambre et me dirigeais vers l'ascenseur. Alors qu'il se refermait, j'entendis quelqu'un crier « Retenez les portes ». Je m'exécutais et vis Olivier courir vers l'ascenseur comme un fou. Il entra dans la cabine avant qu'elle ne se referme.

-Oh c'est toi Ana. Ça va ?

-Non, je suis crevée, répondis-je en baillant.

-Ça a été torride dans la chambre hier soir ? Demanda-t-il avec un sourire au coin.

-Pas du tout. On a fait que de tourner dans tous les sens dans le lit car on arrivait pas à s'endormir. Je me suis endormie vers 4h.

-Ah d'accord, s'exclama-t-il en rigolant.

L'ascenseur se rouvrit et il me fit signe de passer devant lui. Nous nous dirigeâmes ensuite vers le réfectoire. Certains des joueurs étaient déjà là. Je les saluais un par un et ensuite le staff. Le silence régnait dans le self. Je pris une assiette et me servis de la nourriture avant d'aller m'asseoir. Je mangeais aussi en silence avant que mon téléphone ne vibre. Je regardais et vis un message de Messi.

-Hola Ana. He aprendido su derrota contra el Portugal. Qué pena para ti y tu equipo. Habian hecho un buen recorrido. Pero no se desanime ahora. Besos. (Salut Ana. J'ai appris votre défaite face au Portugal. Dommage pour toi et l'équipe. Vous aviez fait un bon parcours. Mais ne vous découragez pas pour la suite. Bises.)

Je décidais de lui répondre directement avant de l'oublier.

-Gracias es gentil. Trato de levantar la moral de los hombres pero esto no es fácil sobre todo que portugueses ganaron a causa de una falta causada por ellos y no francés. Besos a ti y tu familia. (Merci c'est gentil. J'essaye de remonter le moral des troupes mais ce n'est pas facile surtout que les portugais ont gagné à cause d'une faute causée par eux et pas les français. Bises à toi et ta famille.)

Une fois mon assiette vide, je me levais et retournais dans ma chambre pour appeler ma mère. Elle m'annonçait que les enfants dormaient encore et qu'ils allaient sûrement sortir au parc aujourd'hui. On parla encore une vingtaine de minutes avant de raccrocher. Je redescendis dans le hall où la quasi-totalité des joueurs étaient réunis. Une dizaine de minutes plus tard, nous partions en direction du car. Je m'installais à côté d'Antoine et il me prit ma main. Une heure plus tard, nous arrivâmes devant l'Élysée. Une horde de fans était dehors en train d'acclamer les joueurs français. Nous descendions un par un du car et les joueurs saluèrent les supporters. Mais ils avaient beau sourire, cela se voyait qu'ils se forçaient. Antoine avait décidé de ne pas lâcher ma main. Il avait besoin de moi à ses côtés pour ne pas craquer. Mon père commença à se diriger vers l'entrée de l'Élysée avec à sa droite le capitaine, Hugo Lloris. Le président nous attendait à la porte. Il serra la main à tous les joueurs pour finir par moi. Il se regarda avec interrogation avant de dire :

-Je vous ai déjà vu quelque part, non ?

-Oui, l'année dernière après la victoire de l'équipe de France féminine pour la Coupe du Monde. Adriana Deschamps, capitaine de l'équipe de France et actuellement, entraîneur bis de celle masculine.

-C'est exact. Je m'en souviens maintenant. Vous avez un travail formidable avec votre père. Vous avez mené cette équipe très loin. Vous pouvez être fière de vous.

-On aurait préféré ramener la Coupe ici mais bon.

-Vous aurez une nouvelle chance en 2018, dit-il en rigolant.

-Espérons !

Il nous conduisit vers les jardins de l'Élysée où allait se tenir le buffet. Certains bleus avaient emmené leur compagne et enfants. Le président fit un petit discours avant de nous permettre de manger. Comme la dernière fois, le buffet était exquis. Je pris une flûte de champagne avant de sentir une main se glisser dans la mienne. Je tournais ma tête et y découvris Antoine. Il me fit un sourire triste avant de poser sa tête sur mon épaule. Le président alla parler à certain joueur avant de se diriger vers Antoine et moi. Il commença à féliciter Antoine et à parler foot avec lui. Le bla bla qu'il a également du faire avec les autres joueurs. Une heure trente plus tard, on commença à partir. Mais avant les joueurs allèrent saluer, signer des autographes ou faire des photos avec les fans. C'était une petite consolation pour eux. Nous montâmes ensuite dans le car et partîmes en direction de l'hôtel.

Merci de voter et commenter. Bigbang93

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