Chapitre 101: FCB vs Atletico (Féminin)

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Ce jour était arrivé plus vite que je ne l'aurais voulu. C'était le jour que chaque personne qui avait changé de club appréhendait. Devoir affronter ton ancienne équipe. Surtout que je l'avais quitté pas en très bons termes et sans prévenir les filles, et ça, je savais qu'elles allaient me le faire payer, sur ou hors du terrain. Je n'avais parlé à personne de mon appréhension mais je savais que mon père était au courant. Il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Et je pense que ma famille aussi parce que je faisais tout de travers.

Le bus qui nous conduisait au stade arriva avec dix minutes de retard. Nous nous dirigeâmes rapidement vers les vestiaires. Je pris mon sac et le posais sur le banc en face de moi. J'ouvris le casier qui m'était assigné et au même moment, pleins de détritus sortirent de là. Des morceaux de papier mouillés étaient restés coller à l'intérieur et il avait même été remplis d'eau. « Super », pensais-je. Les coéquipières s'exclamèrent quand elles virent ça et mon coach alla engueuler le personnel du stade. Les filles avaient déjà commencé leur vengeance.

Laura me fit une place à côté d'elle et je commençais à me changer. Je mis mon short et mon maillot. J'enroulais autour de mes pieds et mes tibias des bandes pour maintenir les plaques de protection. J'enfilais les chaussettes et les crampons. Je plaçais mon brassard à mon bras gauche et fis une queue de cheval haute. C'est bon, j'étais prête. Avant de sortir, je sautais plusieurs fois sur place pour essayer d'enlever le stress.

Je passais le seuil de la porte des vestiaires et me dirigeais vers le couloir. Les autres filles étaient déjà là et saluaient l'équipe du FCB. Je me dirigeais vers elles et en fis de même. Malheureusement, je ne reçus pas les mêmes échanges que les autres. Certaines m'esquivaient, d'autres faisaient semblant de ne pas me voir, d'autres acceptèrent ma poignée de main mais tout de suite après, me tapèrent dans l'épaule avec la leur,... Et j'en passais! Les seuls qui me reçurent bien étaient mon ancien coach et les membres du staff.

Je me remis en place dans la file et pris la main de la petite fille qui devait m'accompagner. Tous les regards des filles du FCB étaient sur moi et j'étais sûre que le match n'allait pas être une partie de plaisir. On commença à avancer et une fois sur le terrain, nous nous mîmes en file. Les hymnes résonnèrent. Quand celui du Barça passa, je ressentis de la nostalgie et mes yeux s'embrumèrent légèrement. Une fois fini, nous allâmes nous resserrer la main. Je reçus encore des coups d'épaule et celles qui n'avaient pas voulu me serrer la main avant, me regardèrent avec dégoût. « Ça promets », pensais-je. J'échangeais le fanion avec le nouveau capitaine du FCB et choisissais l'ordre de passage. Malheureusement, elles commencèrent.

Je me mis à ma place habituelle et le match débuta. L'équipe adverse était déterminée à gagner et ceux, même si elles jouaient salement. Après à peine 10 minutes de jeu, on dû sortir une des filles de mon équipe car on l'avait blessé à la cheville. Pire encore, elles étaient toutes sur moi et me faisaient des tacles pas très gentils. D'ailleurs, mon genou protestait. Si elles continuaient comme ça, il n'allait pas tenir. A la 30ème minute, je ne sais par quel miracle, mais je réussis à marquer en feintant une passe à une de mes amies. Mes coéquipières me sautèrent dessus pendant que nos adversaires allèrent protester qu'il y avait hors jeu, alors que pas du tout. L'arbitre faillit en virer une du terrain. Ça ne m'aurait pas gêné. Dix minutes plus tard, le FCB égalisa. J'avais le seum mais ce n'était que le début du match. L'arbitre siffla la mi-temps.

Je me dirigeais vers les vestiaires sans croiser le regard de personne. Je demandais à un des membres du staff de m'apporter des glaçons et une bande pour mon genou. Il s'exécuta. Dans les vestiaires, le coach nous remonta les bretelles. Le médecin m'apporta la glace pendant le discours et je le mis sur mon genou. Au début, ça faisait mal mais ensuite, ça soulageait. Environ deux minutes avant de retourner sur le terrain, je mis la bande. Je replaçais ma chaussette et retournais sur le terrain.

Cette fois, nous avions la main. Je donnais le ballon à Laura et le match commença. Cependant, après dix minutes de jeu, notre gardienne reçut un carton rouge pour un tacle sur une adversaire trop sévère. C'était un cas très rare qu'un goal soit sortit à la suite d'un carton rouge. Comme le coach ne pouvait pas la remplacer, un des joueurs sur le terrain devait le faire. Toutes les filles se tournèrent vers l'entraîneur pour savoir laquelle devait prendre place dans les cages. Le coach pointa dans ma direction. Instinctivement, je me retournais pour voir s'il pointait une personne derrière moi, au cas où. Mais non. C'était bien moi. Certes, je m'entraînais de temps en temps avec les gardiennes, et sans me la jouer, j'étais assez bonne dans les cages, mais au point de me les laisser en plein milieu d'un match, c'était pas sûr du tout.

Dolores, la gardienne, me donna son maillot, pendant que j'enlevais le mien et mis le sien à la place. Elle me tendit ses gants et les positionnais sur mes mains. A cause du carton rouge, l'arbitre accorda un penalty au FCB. Les filles m'encouragèrent avant que je me mette dans les cages. Je respirais profondément plusieurs fois avant que l'arbitre ne donne le signal. Jennifer Hermoso, l'attaquante du FCB, qui devait faire le penalty, prit de l'élan et tira. Je ne sais comment, mais je partis du même côté que la balle et l'interceptais. Les filles de mon équipe me sautèrent dessus pendant que nos adversaires pestaient.

Je mis rapidement la balle en jeu. Nous avions tout de même un match à gagner. Laura la réceptionna et avança vers les cages adverses. Malheureusement, on lui barra le chemin. Cinq minutes avant la fin du match, nous réussîmes à marquer. Je sautais dans tous les sens tellement j'étais contente. Quand l'arbitre siffla la fin du match, au lieu de me diriger vers les vestiaires, j'allais vers le groupe des joueuses du FCB, qui s'était formé. A mon arrivée, elles me fusillèrent du regard.

-Antes de que tratarse de matarme, me gustaría explicarme. La semana después de mi salida del club, traté de volver para decirle adios y todo el asunto. Pero a causa de los rumores en las revistas o seguramente el Presidente, habíais creído que me había ido sin decirle adios porque erais nada para mí y porque le despreciaba. Pero es falso. Usted es mi familia. Verdaderamente quise verle pero no quería que usted me mirara de la misma manera que usted lo hace ahora. Preferí dejar hundir pues agua bajo los puentes antes de venir hablarle. Entonces, que lo cree o no, habeis echado de menos. Y no haber podido decirle adis me mató del interior.                            (Avant que vous essayer de me tuer, j'aimerais m'expliquer. La semaine après mon départ du club, j'ai essayé de revenir pour vous dire au revoir et tout le tralala. Mais à cause des rumeurs dans les magasines ou sûrement à cause du PDG, vous aviez cru que j'étais partie sans vous dire au revoir parce que vous n'étiez rien pour moi et que je vous méprisais. Mais c'est faux. Vous êtes ma famille. J'ai vraiment voulu aller vous voir mais je ne voulais pas que vous me regardiez de la même manière que vous le faites maintenant. J'ai donc préféré laisser couler de l'eau sous les ponts avant de venir vous parler. Et ne pas avoir pu vous dire au revoir m'a tué de l'intérieur.)

Après plusieurs secondes de silence, je commençais à faire demi-tour. Je m'arrêtais avant de dire :

-Estoy orgullosa de usted. Fueron tan lejos sin mi ayuda y les felicito. Hicieron un buen partido.(Je suis fière de vous. Vous êtes allées aussi loin sans mon aide et je vous félicite. Vous avez fait un bon match.)

Je continuais à repartir mais après une dizaine de mètre, je sentis des bras m'encercler. Quelques instants plus tard, je sentis un énorme poids sur moi et je tombais à terre. Les filles du FCB s'étaient jetées sur moi. Je rigolais avec elles. Je les invitais au resto comme au bon vieux temps, et elles acceptèrent. Elles m'avaient vraiment manqué !!!!

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Ensuite, j'aimerais vraiment m'excuser de ne pas avoir posté hier mais j'ai complètement oublié de le mettre en ligne. En plus, j'ai été malade et j'ai eu des invités à la maison, donc je n'ai pas pensé à ça. Je m'excuse.

Celui qui me fait vivre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant