Chapitre 8

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– Belle, tu es venue !

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– Belle, tu es venue !

– Joyeux anniversaire, Zénon !

Le petit se dandina sur un pied, mal à l'aise. Il cachait son visage derrière ses petites mains, les joues rougies par l'embarras.

– Eh, l'appelais-je en défaisant ses mains liées, tu n'as pas à te cacher, tu es le roi de la soirée.

Le petit leva son regard pétillant vers moi et retourna près de sa mère. 

– Zénon vous apprécie beaucoup.

Je me tournais vers l'Alpha, qui m'avait sans aucun doute suivi à travers la foule. 

– Je l'apprécie également.

– Plus que moi ?

Je levais les yeux au ciel, exaspéré. 

– Je ne vous apprécie pas du tout. Vous partez de très bas, Alpha.

– Appelez-moi Adam.

– Bonne soirée. Alpha, ajoutais-je par pure provocation.

Il râla et je savais très bien qu'il retenait un grognement de mécontentement. S'il pensait que m'ordonner de tomber amoureuse de lui suffirait, il se mettait le doigt dans l'œil. J'étais fleure bleue, et totalement romantique, j'aimais les contes de fées et je rêvais d'un amour magique et sans égal, mais je n'étais pas niaise au point de croire que cet homme m'offrirait la vie dont je rêvais. Son apparence, sa nature ou bien sa condition ne me gênait pas, mais sa fermeture d'esprit, son autorité et sa froideur me posaient problème. Les apparences étaient trompeuses et l'habit ne faisait pas le moine.

– Mademoiselle Belle !

Un bras passa sous le mien et m'incita à avancer vers la salle de bal. Je reconnus aisément la queue de cheval de Léonard. Immédiatement, un sourire étira mes lèvres. Léonard et Balthazar, en plus de Zénon, étaient des personnes appréciables, qui me redonnaient le sourire avec leurs chamailleries. 

– Venez, ne restons pas dans le hall ! Les musiciens sont à leurs places, la fête ne va pas tarder à commencer !

Je le suivais dans les couloirs qui menaient à la grande salle. Un grand escalier descendait vers la salle de bal, décorée de lustres de cristaux, de vitraux colorés et de chandeliers. Le carrelage formait des rosaces bien rondes et colorées, me donnant le tournis quelques secondes. Les femmes étaient sublimes dans leurs robes jaunes, vertes ou bleues, et les hommes étaient élégants dans leurs costumes. Au centre, des enfants s'amusaient à tourner en chantant, entraînant le petit roi de la soirée dans leur danse. 

– C'est rare que la bonne humeur soit si présente entre les murs de ce château, m'avoua Léonard.

– Vu le maître, ça ne m'étonne pas.

– L'Alpha n'est pas quelqu'un de méchant. Il est perdu, en colère contre ses origines et, sans le vouloir, il rejette la faute sur sa meute.

– Il faut qu'il le comprenne ! Bon sang, personne ne peut lui faire comprendre ?

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