Chapitre 16

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Arrivé au château, l'Alpha s'empressa de dégoter une couverture qu'il posa sur mes épaules

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Arrivé au château, l'Alpha s'empressa de dégoter une couverture qu'il posa sur mes épaules. Je le remerciais et m'emmitouflais dedans, appréciant sa chaleur réconfortante.

– Léonard est parti allumé un feu dans la grande salle, cela chauffera les murs et te permettra ainsi de te réchauffer en toute quiétude.

– Merci, mais ça devrait aller Alp-

J'éternuais grossièrement et m'enfonçais dans la couverture mal à l'aise. Je le remontais jusqu'à mes oreilles, cachant ainsi mes joues rougies. L'Alpha ricana avant de demander — ou d'ordonner — à Suzanne, la mère de Zénon, de me préparer une tasse fumante.

Il était aux alentours de onze heures lorsque je me sentis enfin bien. Je découvrais mes épaules et me levais du fauteuil où j'étais affalée. Je m'étais rendue dans la bibliothèque pour faire passer le temps, et je ne regrettais pas mon geste puisque j'avais pu lire un merveilleux bouquin qui m'avait fait passer un superbe moment. Trois coups furent toqués, et la porte en bois grinça en laissant découvrir un membre de la meute que j'avais sûrement eu l'occasion de rencontrer, mais dont je ne me souvenais pas.

– Excusez-moi, Mademoiselle Belle, je suis César et je m'occupe d'intercepter les lettres et colis qui traversent la forêt. Aujourd'hui, j'ai intercepté une lettre qui vous était adressée et qui se dirigeait vers le village de Restbourg. L'Alpha m'a demandé de vous la remettre.

Il fouilla une sacoche remplie de papiers, et en extirpa une lettre beige dont le parfum familier embauma mes narines. L'écriture saccadée et penchée de mon père décorait l'enveloppe et rien que ce minime détail réchauffa mon cœur. Il me manquait atrocement, bien que ces derniers jours ma tête était ailleurs.

– Merci, César.

Il me laissa seul face à ma lettre, et je me rassis dans le fauteuil, prête à me plonger dans la lecture de son message. J'ouvrais précieusement l'enveloppe, et dépliais le papier froissé.

« Ma petite Belle ;

Je suis content d'avoir eu de tes nouvelles. La maison est bien vide sans toi, et je me languis de ton retour. Si tu te plais au village voisin, alors restes-y autant que tu le souhaites. Tu me manques, mais ton bonheur passe avant tout. As-tu finalement réussi à enseigner la lecture et l'écriture aux enfants du village ?

Je profite de cette lettre pour te prévenir de la menace que représente Gabriel. J'étais sorti acheté du bois lorsque je l'ai entendu parler d'un plan sordide pour venir te récupérer. Il est prêt à emprunter le sentier qui mène à Restbourg et à venir te chercher de force. Fais attention à lui, ma puce.

Quant à moi, je vais bien, ne te fais pas de soucis pour moi.

Avec tout mon amour, ton père. »

Je pressais la lettre contre mon cœur, heureuse d'avoir pu lire ces quelques mots. Néanmoins, je n'étais pas rassurée. Mon père était vieux et lorsque je l'avais quitté, il n'était pas en parfaite santé. J'avais peur qu'il ne me mente sur son état de santé pour m'éviter de m'inquiéter constamment pour lui. Je pensais alors à Gabriel et à ses idées tordues pour me conquérir. Cet homme était tout ce qu'il y avait de plus primate et de plus immature, même Adam qui était mi-loup mi-homme était plus civilisé...

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