Dans un village perdu en forêt, une jeune fille avide de connaissance réside. Dans la forêt sombre qui le borde, une bête menace.
Des dents acérées, un poil sombre et soyeux qui brille sous la pleine lune et un cœur de pierre.
Des yeux verts brill...
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Je papillonnais des yeux, et soupirais. Ma tête était lourde et mes jambes ankylosées. L'esprit encore embrumé par les révélations qui avaient fusé hier soir, je laissais glisser ma tête sur l'oreiller moelleux et soyeux. Je n'avais pas la force de me lever. Et pourtant, lorsque l'image de mon père s'immisça dans mon esprit, je trouvais la force de me lever. Je laissais tomber ma chemise de nuit et enflais une simple robe bleue qui ne cachait pas mes chevilles, un petit tablier orange que je trouvais sur le dos d'une chaise — j'espérais pouvoir me balader dans les jardins sans me salir —, regroupais mes cheveux dans un chignon échevelé, et glissais mes pieds dans des ballerines aussi bleues que la robe. J'avais l'allure d'une paysanne, mais en réalité qu'étais-je ici ? La grande horloge accrochée au-dessus du lit affichait dix heures moins le quart. J'avais l'habitude de me lever plus tôt que ça, je fus donc surprise du sommeil lourd qui m'avait emporté. De peur de réveiller les habitants du château, je me baladais silencieusement dans les couloirs. Lorsque je passais devant un tableau qui représentait le palais dans sa splendeur d'antan plus de trois fois, je ne rejetais plus l'évidence. J'étais perdue. Avec un soupir de lassitude, je me laissais tomber contre le mur, priant pour que le tableau ne me tombe pas sur la tête. Que quelqu'un vienne me chercher, je vous en prie ! Quelques minutes après ma supplication secrète, je vis un homme s'avancer d'une démarche lente et assurée. Ses cheveux blonds rayonnaient à la lumière des chandeliers qui semblaient être allumés jour et nuit. Je me demandais qui venait les changer tous les jours, ce devait vraiment être un travail ennuyant, et plutôt dégradant, il fallait le dire. En me voyant, l'Alpha soupira et frotta son front avec sa main, désespéré.
– Qu'est-ce que vous faites ici ?
– Je me suis perdue, avouais-je d'une petite voix.
Il soupira à nouveau et me tendit sa main. Timidement, je l'attrapais, et il me tira facilement sur mes deux pieds sans même bouger.
– Depuis combien de temps êtes-vous ici ?
Je haussais les épaules et époussetais mon tablier. L'Alpha haussa un sourcil et désigna ma tenue de la main.
– Où comptez-vous aller ?
– J'aurais bien aimé me balader dans les jardins.
– Venez déjeuner avant dans ce cas.
Je ne refusais pas. L'Alpha me guida dans les couloirs, et nous discutâmes des différents tableaux qui ornaient les murs.
– Vous possédez un peintre personnel ?
– Oui.
– Mon père aussi aime beaucoup peindre.
Il me lança un regard à la dérobée et m'ouvrit la porte lorsque nous arrivâmes devant la grande salle à manger. Les habitants qui déjeunaient stoppèrent leurs conversations, et nous scrutèrent, une étincelle de surprise brillant dans leurs yeux.