Morceaux d'adolescence

17:08

Juliette Soral : Théo. J'ai longtemps réfléchi avant de t'envoyer ce message. Mes copines m'ont dit de ne pas le faire, mais bon, c'est ma vie, non ? Tu te rappelles, la dernière fois, dans le cours d'art, quand au lieu de peindre les hirondelles que voulaient le prof, on a dessiné des formes abstraites sexuelles ? J'y pense souvent, et ça me fait tellement rire.

Je sais que tu fais parti des garçons populaires alors que moi et mes copines, on est un peu en retrait. Que Pauline sent mauvais et que j'ai la réputation d'être une folle. Mais tu sais à quel point c'est faux. J'espère que tu le sais.

J'écris beaucoup,  et j'ai écris sur toi. Des dizaines de poèmes, sur tes cheveux blonds, ton regard enjoué, cette façon dont tu parais si différent des autres garçons. J'aime l'art, et tu es passion à l'état brut. Tu es un rouge vif et un bleu pâle à la fois. Tu es poème de Verlaine et roman de Stendhal. Tu es profond, mystérieux, mais gentil et attachant.

Je pense que tu dois parfois te sentir un peu seul, avec des gens comme Stéphane ou Lucas pour te tenir compagnie. Tu m'excuseras, mais ces garçons sont des connards et des profiteurs. Tu m'as montré tellement plus. Mes rêves sont peint par ta personne, et je me dis que c'est peut-être ça l'amour.

Amour. C'est un grand mot, qui englobe plein de choses et qui est utilisé trop souvent, à tort. Mais si tu cherches, tu peux trouver la définition du vrai amour quelque part. Ou alors je peux te la montrer. Ou te faire un dessin. N'importe quoi, en fait.

Je t'écris parce que je ne supporte plus d'attendre, d'espérer et d'imaginer. Je te demande si tu serais d'accord d'imaginer un futur avec moi. Si tu voudrais aller boire un café. Danser sous la pluie, ou peindre des oeuvres bizarres, comme tu veux.

Je te demande de sortir avec moi.

Les poèmes que je t'ai écrit sont sur notre dropbox personnel. J'espère que tu les liras.

J'attends ta réponse.

Je t'attends.

Théo Lacarde : Vu, 17:08