CHAPITRE 14 - M

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PDV de Romy :

« Papa tu es où? Répond moi! Pourquoi tu ne réponds pas au téléphone? Normalement tu réponds toujours! Ne me laisse pas toute seule! J'arrive attends moi!

-Allô, maman pourquoi tu ne répond pas? J'arrive à l'hôpital attend moi! Et rappelle moi!

Pourquoi elle ne me répond pas elle aussi?

-C'est encore moi, pourquoi tu ne réponds pas? J'ai peur, j'arrive dans cinq minutes, ne bouge pas.

Il pleut, je cours vers l'hôpital complètement trempée. Je me dirige dans la chambre de mon père. Je regarde la pièce et il n'y a pas mon père. Pourquoi il n'est pas dans son lit? Où est-il?

Je vois ma mère assise par terre entrain de pleurer et le docteur qui essaye de la réconforter. J'ai comprit directe que mon père ne faisait plus parti de ce monde, que ce cancer l'avait emporté. C'est injuste d'emporter les personnes qu'on aime plus que tout, pourquoi? Pourquoi faire ça? Le monde est cruel!

Je m'écroule au sol, en vidant toute la tristesse en moi, la personne la plus importante à mes yeux est parti et je ne la reverrais plus jamais. Je n'ai pas eu le temps de lui dire au revoir et surtout je n'ai pas eu le temps de lui dire le seule groupe de mots qu'on ne sort pas souvent à une personne : je t'aime. »

J'ouvre un œil, puis l'autre. Je regarde mon téléphone et je vois qu'il est quatre heures du matin. J'ai fait un cauchemar, il était horrible j'en ai encore des frissons. Je fais souvent ce cauchemar depuis qu'il est parti, ça me fait toujours autant pleurer. J'ai les larmes aux yeux, je n'en peux plus de repasser presque toutes les nuits cette scène horrible. Je vais dans la cuisine et prends un verre d'eau. Je me réinstalle dans mon lit en essayant de sécher mes larmes. Je pleure toujours, je n'arrive pas à me calmer. Il me manque trop, j'aimerais le revoir une fois pour lui dire je t'aime.

Il faut que j'arrête de pleurer sinon je vais réveiller Paul.

-Ça va? Dit une voix que je connais bien.

Mince, je l'ai réveillé. Je me retourne de son côté en me cachant les yeux, je ne veux pas qu'il me voit dans cet état.

-Oui, désolé si je t'ai réveillé, bonne nuit, annonçais-je.

-Pourquoi tu caches tes yeux?

-J'ai mal aux yeux.

-Tu mens.

-Pourquoi je mentirais?

-Parce que je te connais trop bien et aussi quand tu mens tu te mords les lèvres.

-Si tu veux.

-Dis moi ce que tu as!

-Laisse moi!

-Non!

-Tu t'en fous de moi alors pourquoi maintenant tu veux savoir?

-Tu m'énerves! Tu ne veux jamais d'aide, tu préfères t'enfermer sur toi-même.

-Je fais ce que je veux! Je n'ai besoin de l'aide de personne et surtout pas de la tienne!

-Et moi, je veux savoir pourquoi tu pleures!

-Tu veux savoir pourquoi je pleure?

-Oui, dit-il d'une voix plus calme et plus douce.

-Parce que j'ai fait un cauchemar horrible! Maintenant laisse moi dormir!

Qu'est-ce que ça peut lui faire que je pleure? Il s'en fout de moi, il m'embête tout le temps et là il veut savoir pourquoi je pleure. Je ne le comprendrais jamais!

Tout d'un coup, je sens un souffle derrière mon cou, il met son bras autour de ma taille.

-Tu n'es pas toute seule, je suis là si tu à besoin, dit-il d'un ton rassurant.

-Tu fais ton gentil mais demain tu ferras ton méchant!

-Demain, jour de repos je ne te ferrais rien.

-Pourquoi?

-Pourquoi quoi?

-Pourquoi tu fais ça?

-Parce que tu es ma demi-sœur. Je me dois quand même de te protéger et de te rassurer dans les moments durs.

-Merci.

-Tu veux en parler?

Je perds quoi à lui en parler? Je n'ai personne avec qui me confier. Je ne parle jamais à ma mère, je ne lui confie jamais rien et ce n'est pas maintenant que je vais me confier à elle. En y repensant, je n'ai personne pour me confier, je n'ai que lui. Bon aller, je me lance.

-J'ai fait un cauchemar, lançais-je.

-Je sais mais c'était quoi?

-Un souvenir pas très lumineux de ma vie.

-Tu veux en parler?

-Mon père est mort et j'ai rêver du jour de sa mort.

-Je suis désolé pour toi.

-Ce n'est pas grave.

-Tu veux encore parler petit cœur?

-Non merci, tu peux retourner dans ton lit!

-Et si je n'ai pas envie de retourner dans mon lit?

-Une fille et un garçon ne dorment pas ensemble.

-Pourtant la dernière fois tu as dormi avec moi.

-Je te rappelle que c'est toi qui m'a mit dans ton lit.

-Ouais peut-être mais tu n'étais pas obligée de rester.

-Bon part!

-Non!

-Les parents vont nous voir et s'ils nous voient ils vont se dire des choses et je n'ai pas envie qu'il y ai de sous-entendus!

-Ils ne rentreront pas.

-Demain, ils vont nous réveiller et pour nous réveiller, ils sont obligés de rentrer dans la chambre.

-Pas si je ferme à clés.

Il se lève et ferme la chambre à clé.

-Mais moi je ne veux pas dormir avec toi, informais-je.

-Tu n'as pas le choix petit cœur.

-Je ne m'appelle pas petit cœur! Et si, on a tous le choix.

-Toi, tu n'as pas le choix.

Il approche son lit du mien, pour faire un lit double et s'y installe. Je m'éloigne le plus possible de lui et je me mets dos contre lui. Il est incorrigible, il recommence à promener ses mains sur mon corps. Désolé petit cœur, mais je ne me laisse plus faire!

-Je t'arrête tout de suite! Tu ne me touches pas, le stoppais-je.

-Mais petit cœur.

-Pas de mais petit cœur, tu ne me touches pas!

-Ce n'est pas juste.

-La vie est injuste.

-Bon dort!

-Oui papa.

-Chut!

Mes paupières se font lourdes, je ferme un œil et puis l'autre suit le mouvement. Je m'endors et pour une fois, je me sens rassurée. C'est rare que je me sente comme ça après ce cauchemar. Normalement, je n'arrive pas à fermer l'œil de la nuit et là, pour une raison qui m'est inconnue, j'y arrive. N'est-ce pas bizarre?

J&C

Bad LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant