Chapitre 19: Il va avec Staycie

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- J'ai besoin d'une explication ,Je lâche encore sous le choc de son aveu.

Mon problème, c'est que je pousse souvent les gens à bout. C'est comme une sorte de torture mental. La plupart du temps, j'obtiens tous ce que je veux. Mais il faut avouer que je me suis faite déjà avoir auparavant. Là n'est pas la question. Je ne pensais pas qu'Antoine cachait une si grosse tristesse derrière lui. Et quelque part au fond de Moi, cette partie égoïste jalouse cette fille. J'ai peur de ne pas être à la hauteur de ce qu'il désire.

- Écoute si tu veux que je comprenne un temps sois peu ce que tu ressens, il faut que tu m'expliques.

Il rigole d'un mauvais rire. Le genre de rire qui fait froid dans le dos.

- Tu ne peux pas comprendre, s'exclame-t-il. Tu ne sais pas ce que ça fait de perdre quelqu'un de chère à nos yeux !

Ma respiration se bloque. Les journées à pleurer la mort de mon père me reviennent. Antoine se précipite vers moi. Il me prends dans ses bras et s'excuse. Mais je ne peux pas lui en vouloir, je cherche et quand je trouve je n'assume plus ce que je fais. Je suis comme ça et parfois je me déteste.

- Mon père est mort, je souffle. Alors si, je peux te comprendre. Laisse moi comprendre qui tu es. Fais moi confiance. J'ai besoin de savoir ce qu'il c'est passé. Pour toi. Pour nous.

Il baisse le regard vers le sol. Il ne veut rien me dire et la fatigue commence à peser sur lui et sur moi. Je le supplie du regard. J'ai réellement besoin de comprendre.

- S'il te plait.

Ma suplication ressemble plus à une expiration qu'à une parole. Il relève les yeux à la recherche de mon regard. Cette fois-ci, c'est moi qui le fuis du regard. Il semble blessé et mon but est atteint. Je veux qu'il comprenne que je suis moi même blessée. Parce que je ne comprends pas.

- Tu veux vraiment tout savoir hein, il sourit légèrement et fait baisser la tension de la pièce.

Je lui fais un petit sourire, puis me blotti dans ses bras lorsqu'il s'assoit à côté de moi.

- Ok, il souffle et ferme les yeux avant de plonger son regard dans le mien. C'était l'année dernière. Toi et moi n'étions pas dans la même classe. C'est bien pour ça que tu ne m'as pas vraiment calculé.

Je rigole légèrement. Mais il reste toujours aussi tendu. Je prends sa main et la presse. Il me sourit mais aussitôt qu'il recommence à parler il fixe le mur.

- Je sortais avec une fille, Monica. Elle était blonde. Pas trop petite mais plus petite que moi ce qui est un exploit. Elle te ressemblait beaucoup. Alors tu peux me croire ou Non, le jour de la rentrée j'ai fait en sorte de me trouver à côté de toi. Tu lui ressemblait trop. J'en avais même mal, mais j'en voulais toujours plus.

J'hoche la tête assimilant les différentes informations. Je ne sais pas comment prendre cet aveu. J'aurai aimé croire que toute notre histoire tenait sur une histoire de destin. Mais j'ai plus l'impression de remplacer cette fille car je lui ressemble trop.

- Elle était défenseure mais elle ne jouait pas aussi bien que toi, elle... Elle était même très nulle à vrai dire. Elle aimait boire beaucoup et faire la fête.

Je comprends sans qu'il me le dise, qu'elle est moi étions très différentes.

- Un soir, Ricardo nous à proposé de sortir. Alors elle a tout de suite accepté. C'était une soirée rencontre ou un truc du genre. C'était pour rire.

Il déglutit et je peux clairement voir de la douleur dans ses yeux. Sa douleur est transmissible. Trop transmissible. Je revois ma douleur dans la sienne. Les jours perdus devant la fenêtre à attendre le retour de mon père. A attendre que la Wolsvagen vienne se garer sur la place du garage. La douleur de voir ma mère pleurer cachée dans les toilettes. La douleur lorsqu'elle m'enlevait de la fenêtre. La douleur quand elle me serrait dans ses bras jusqu'à ne plus me lâcher de la nuit.

- J'avais clairement trop bu. Mais elle est venue me voir et je pouvait voir un ras-le-bol dans ses yeux. Alors de voix toute pâteuse, je lui ai proposé de rentrer quand elle s'est blottie dans mes bras. Je me souviens encore de la trace de la rouge à lèvres qu'elle avait laissée sans faire exprès sûr mon tee-shirt. Alors je suis partit. Tout le reste est flou; je vois juste la voiture déraper, la tôle se plier sur elle. Moi coincé et ne pouvant plus bouger et l'entendre hurler de douleur. Voir l'énorme trace de sang sur son tee-shirt blanc. Les larmes qui ne cessaient de couler quand je lui promettait que tout irai bien. La couleur de sa robe de morte est encrée dans ma mémoire tout comme le mauvais accueille de ses parents pendant son enterrement. Ils m'ont en voulus et je ne peux pas leurs en vouloir car ils ont raison, j'ai tué leur fille.

Il explose sanglot et se serre contre moi. Je passe ma main dans ses cheveux alors qu'il crie sur mon épaule avec pour seul soutient de petits "chut ça va aller, je suis là". Mais rien ne va, il croit avoir tué une personne. Je plisse les yeux et imagine le temps d'une seconde perdre Antoine. Que vous le croyez ou non, c'est insoutenable. Je le serre contre moi et m'allonge sur le lit. Il se calme et finit par dormir. Mais même si je ferme les yeux, mes doigts ne cesse de tripoter ses cheveux. Une heure avant mon que mon réveil se mette à sonner le sommeil décide enfin de pointer son nez.




***

On m'a toujours appris que les premières mi-temps étaient les plus importantes. C'est souvent là, qu'on détermine le gagnant. J'y ai toujours cru. Le peu de défaites que j'avais connu, s'étaient jouées sans moi. Mais le capitaine se trouve toujours dans de gros problèmes. Je ne comprenais pas trop pourquoi avant de me mettre à leurs places.

- Mais qu'est ce qui t'es passé par la tête non sang, hurle mon coach. Faire le contraire de ce qui était prévu !

Les reproches grouille depuis bientôt une heure. Une heure que je subis les hurlements d'un coach hystérique parce que le match a été perdu. En tout et pour tout nous avons perdus trois points ce qui nous fait descendre de... zéro place. Nous stagnons à la première place, en pleine concurrence avec le Barça et la Réal.

- J'étais fatiguée.

- Bien.

Le calme qu'il emploie fait froid dans le dos. Je préférai qu'il hurle à la morgue.

- Donne moi ton bracelet, Il va avec Staycie.

Je le regarde outrée. Il n'a pas le droit de me retirer ce pour quoi j'ai si longtemps travailler. Je fixe la salle mais personne ne bronche. Staycie affiche son petit sourire de vainqueur. Le coach tend son bras et fait de petit geste avec sa main par impatience.

- Alors c'est ça le football, dis-je en arrachant mon bracelet et lui balance en plaine tête. Et vous appelez ça une équipe ?!

J'attrape mon sac et range en vitesse mes affaires à l'intérieur. Heureusement pour moi le match était joué à domicile, je n'aurai pas de difficultés à prendre une douche dans ma chambre. Je ferme mon sac de sport et me rapproche de Staycie jusqu'à pouvoir sentir son souffle effleurer mon visage.

- Tu peux mon prendre mon bracelet ou même le titre de capitaine, tu ne m'enlèveras jamais ô grand jamais mon talent.

- Mais rassure toi ma chérie, le bracelet n'est que la première étape parmi tant d'autres,rigole-t-elle. Et au passage, Morgana se porte bien.

Ma main se lève et atterrit violemment sur sa joue. Sophia me prends par le bras et me fait sortir de la pièce. Je l'a déteste. Je sais ce que veut Staycie; et c'est bien ça qui me fait peur.

Salut salut salut salut saut bref ;) nouveau chapitre ! J'en suis pas très fière mais il fallait que je l'écrive pour faire avancer l'histoire voila quoi. Vous savez ce qui vous attends dans le prochain chapitre ;) Je vais essayer de le poster avant ma rentrée ou au début de la première semaine de cours. De gros zibou à vous tous !

Close Your Eyes- A.G - [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant