Du repos. Voilà de quoi sont composé mes journées. Antoine à finalement décidé de faire le même plan quà Noël. Une fois la fête terminée, nous irons prendre notre train. La fin des vacances arrivent ainsi que mon diagnostic. La mystérieuse discussion qu'Antoine a eu me trote dans la tête.
Maud me tire de mes pensées en brandissant une de ses robes devant moi.
-Tiens enfile ça, je ne l'a mets plus de toute façon, me dit-elle.
-Merci beaucoup.
Elle m'aide à enfiler la robe et attache mes cheveux en longue queu de cheval. Le tissu rose pastel et mes chaussures beiges me vont à merveille. Antoine a revêti son tee-shirt et son jeans habituel. Je passe devant lui et m'arrête pour lui ébourifer les cheveux. Action difficile en béquilles.
- Tu es magnifique, chuchote-t-il.
Se mère nous appelle et nous la rejoignions. Après multiples au revoir, elle finit par bien vouloir nous laisser partir à la fête.
Un nombre incalculable de personne se trouve à l'intérieur de la maison. L'ami d'Antoine doit être drôlement connu.
Il attrape ma main et m'embrasse le haut du crâne. Je repose ma main sur ma béquille, puis je le suis. Une fois rentré, il se dirige tant bien que mal vers un canapé. Il serre la main à plusieurs personne et s'assoit sur le canapé.
Un homme grand, au cheveux bouclés s'approche de moi et me fait la bise.
- Marcus, me sourit-il.
- Enchanté, je réponds.
Antoine ne le lâche pas des yeux et en profite pour passer son bras autour de mes épaules.
- Toinou.
Cette petite voix stridente me fait sursauter. Une grande blonde s'approche de nous, un gobelet rouge dans la main. Sa tenue est composé de cinquante pour cent de peau humaine.
- Salomé ravi de te voir, ironise-t-il.
- Moi je serai ravie ailleurs, elle cligne des yeux et essaye de s'asseoir sur ses genoux.
- Aïe.
Je frotte ma jambe et Antoine se précipite aussitôt vers moi. Mensonge. Je ne sens qu'à moitié la douleur avec mes médicaments, mais je ne n'allais comme même pas la laisser tenter une approche physique.
- Qu'est ce qu'elle a celle la ? Lâche la bimbo.
- Elle a un prénom alors tu va descendre de tes trente centimètres pour apprendre le respect.
Je prends le bras d'Antoine pour le calmer, ce qui marche de suite. Il me sourit et m'embrasse légèrement. Un crissement nous fait revenir sur terre. Enfin le rire de Madame plastique.
- Tu as refait ta vie apparemment, continue-t-elle de rire, j'ai vite été oublié.
J'hausse un sourcil et regarde plus fixement Antoine.
- J'ai soif vous voulez à boire ?je demande.
- Attends je viens avec toi, lâche Marcus.
Chagement des rôles. Antoine se sent enfin à ma place. Cette place où on se sent seul. Où à tout moment, tout peut basculer. Cette place où souvent, je suis rongée par les regards persistants des femmes autour de lui. Cette place qui nous tue de l'intérieur.
Je me lève tant bien que mal et m'aventure dans la foule, suivi de près par Marcus. Une fois devant le plan de travail qui, apparemment sert de bar, je demande plusieurs boisson dont je ne connais absolument pas le nom.
- Comment c'est l'Espagne?
Le genre de question lourde auxquels on ne peut absolument pas répondre. Je lui souris et le laisse seul avec les boissons. Je crois bien que cette place n'est pas la mienne. Je voudrai juste pouvoir réapprendre à faire confiance.
Quand je reviens, je trouve Salomé et Antoine en pleine discussion. Elle semble être revenue sur terre et pose sa main sur sa bouche. Je m'assois juste à temps, lâchant mes béquilles. Elles tombent, faisant un énorme bruit, et réveillant les deux ex.
- De quoi vous parliez, je demande.
- Que se sont souvent les personnes auxquels on tient le plus qui nous blesse et nous mettent plus bas que terre.
Salomé insiste à chaque mots en regardant Antoine.
- Je suis tout à fais d'accord, il hache aussi ses mots.
Une fille tombe dans la piscine et l'ensemble des personnes se trouvant dans la maison applaudissent. J'explose de rire et Antoine me prends en photo. Je lui fait une tape amical sur le bras et pose ma tête sur son épaule.
- Je vais la garder, lâche rapidement le blond, pour toujours. Mais toi, je veux que tu te rappels pour toujours le jour ou nous avons joué à Fifa pour la première fois. Ok ?
Je regarde ses yeux bleus. Ils sont si différents de tous les autres. Plus profonds, plus fascinant, plus enivrant. Je pose mes lèvres sur les siennes sans lui répondre, en entandant tout le monde hurler la nouvelle année.
Je pose mon doigts sur ma tête et lâche un petit "ok". Il m'embrasse und nouvelle fois et cette fois ci je ferme les yeux. Je nous imagine, dans un appartement à Madrid. Des bougies un peu partout. Quelques amis. Une vie heureuse nous attends, tout comme l'année.
***
Je pose mon pied valide sur le sol de Madrid, pour la première fois depuis pas mal de temps.
- J'ai l'impression de respirer, je lâche.
Antoine embrasse ma pommette et sors les valises du coffre avant de payer le chauffeur. Nous entrons dans l'établissement sportif, puis partons chacun dans notre chambre.
Ce moment de vide me rends nostalgique. Je me rappel tous les cris de joie, les pleurs, les "je t'aime" que seuls les murs peuvent encore entendre. Les promesses, les mensonges.
Je sursaute quand Antoine ouvre la porte. Il place un bandeau sur mes yeux et me guide avec la voix. Je rigole à chaque fois que je risque de tomber. Une porte grince légèrement avant qu'il m'enlève le bandeau.
- Bonne année Rosalia.
Toutes les classes confondus se trouve dans la cafétéria. Sophia me serre dans ses bras et je l'a remercie. Je ne connais pas la moitié des gens qui se trouve ici, mais peu m'importe. Je suis si heureuse.
- C'est grâce à toi, je dis à Antoine.
- Ouaip, réponds ce dernier tout fière.
- Non pas ça. C'est grâce à toi si je suis heureuse.
Mes paroles semble le blesser. Il recule et me montre une personne du doigts. Raphaël se tient devant moi, un bouquet de rose dans les mains. Je saute sur une jambe et enlace son dos en pleurant de joie.
Qui aurait pu me dire qu'il serai si important dans ma vie ? Qui aurai pu me dire que la nouvelle petite amie de mon ex serai pour moi comme une soeur ? Qui aurai pu me dire que... ma vie changerai en quelques secondes ? Personne malheureusement.
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Close Your Eyes- A.G - [Terminée]
أدب الهواةJe savais qu'à seize ans, il me restait beaucoup de choses à vivre. Mais je pensais avoir prévu ma vie. Une fois sortie de la Réal Sociedad, je deviendrai joueuse professionnel et je vivrai sur un fleuve tranquille. Mais c'était avant que je croise...