Tempête sentimentale

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Je n'arrivais pas à y croire. Elle était là, en Skype avec moi. Jamais personne ne m'avait appelé en missions depuis bien longtemps. Je détestais ça. Et elle, elle m'appelait en ne portant rien qu'un long pull. Un coup d'œil derrière moi et je repris ma contemplation. Elle était tellement sexy avec ses mèches retombant de son chignon et son verre de vin à la main.

Killer, reprends-toi.

«Tu vas bien? commença-t-elle.

- Hum... Ouais ça va. Comment as-tu eu mon Skype?

- J'ai demandé.

- À qui?

- À quelqu'un.

- Madison.

- Quoi?

- Te fous pas de ma gueule, qui t'as filé mon Skype?

- Tu me jures de ne rien lui dire?»

Je fronçais les sourcils. Donc je pouvais m'en prendre à lui là maintenant? Mais qui pouvait connaître Madison ici? Personne ne l'avait... A moins que...

Rider.

Putain le con!

«Ok. N'en dis pas plus, je sais.

- Vraiment?

- Ouais. Le dating c'était prévu aussi?

- Oui, avoua-t-elle.

- Il t'a vendu du rêve, je ne suis pas fait pour les relations stables.

- Je suis persuadée du contraire.

- Crois ce que tu veux. Pourquoi tu appelles?

- Je voulais juste prendre de tes nouvelles, savoir comment tu allais.

- Je vais bien. Maintenant cesse de m'appeler, personne ne m'appelle quand je suis en mission.

- Et bien ça peut changer, recevoir de l'attention fait toujours plaisir Killer. Reste en vie s'il te plaît.

Et elle raccrocha.

Comme ça?

Putain de merde, je n'arrivais même pas à être énervé contre elle, si douce, si apaisante. Par contre... Rider, mon pote. Je me levais et sortis une autre clope de mon paquet. Je poussais la porte et je trouvai Rider assis sur un banc en train de discuter avec un soldat de l'autre équipe. Je me dirigeais vers lui, le regard noir et le bousculai franchement.

« La seule raison pour laquelle je ne te fous pas une branlée maintenant, c'est ma place au sein de l'armée. Mais je te jure Rider, quand on rentre, t'as intérêt à vite rentrer chez toi. J'hésiterais pas, même devant ta femme et tes gosses.

- Arrête de faire le gros dur sans cœur.

- Je suis comme ça, je ne me donne pas un genre.

- Il faut que tu changes.

- Pourquoi? Pour tes envies? Certainement pas. Je suis bien comme ça alors arrête de vouloir me caser putain. Et puis d'où tu connais une meuf aussi jeune?

- Une amie à ma femme. Elles font de la muscu ensemble.

- Madison fait de la muscu?»

Un bête sourire apparut sur le visage de mon camarade et je me rendis compte de ma connerie. Quel con putain.

PUTAIN. Cette fille me rendait fou!

Je sentais ma gorge se serrer et mon cœur battre de toutes ses forces.

AGAINST MY DEMONSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant