Le mariage

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Le lendemain matin, lorsque j'ouvris les yeux, ma tête décida de me faire payer cette nuit passée à boire et baiser non stop. Après avoir trouvé assez de courage pour sortir de mon lit, je m'arrêtais devant le miroir du couloir pour constater les dégâts.

Finalement, je n'aurai pas du.

Je faisais encore plus peur qu'à mon habitude, mais pas pour les mêmes raisons.

Merci les verres de Whisky à en perdre la raison!

Alors que cette journée s'annonçait remplie de micro sommes -histoire de récupérer mes forces-, on toqua à la porte brutalement. Bordel mais qui était ce fou? Cette personne voulait-elle réellement mourir aujourd'hui?

J'ouvris la porte et sans avoir eu le temps de voir la personne, je me pris une giffle intersidérale. Ma joue me brûla sous la violence du choc.

« Bon sang mais[...]»

J'eus un mouvement de recul quand je vis la personne en face de moi.

« Madison, gémis-je.»

Mais d'où lui venait cette force à la fin?

« Espèce de connard! hurla-t-elle, t'es vraiment qu'une pauvre enflure! Tu m'as trompé en plus de ça! Tu me trompes et tu me quittes comme un pauvre lâche fuyant ses responsabilités! Tu pensais que tu en avais fini de moi? Tu pensais vraiment que tu n'allais pas avoir le retour de la médaille?»

Elle était en transe. Elle pleurait, encore une fois. Elle ne tenait pas sur place.

« Encore une chance qu'elle ait eu les couilles de me dire les choses! dit-elle après avoir reprit sa respiration. »

La suite logique aurait été que je m'excuse, que je la supplie de rester mais je n'en fis rien. J'étais complètement sous le choc de la voir. Moi qui pensait qu'elle passait à autre chose, je m'étais bien mis le doigt dans l'oeil. Au contraire, elle broyait du noir.

Son visage qui avait pour habitude d'être si beau, si rayonnant était à l'heure actuelle, déformée par la tristesse. Seigneur on aurait du m'arracher le cœur pour avoir brisé cette œuvre d'art.

Alors qu'elle descendait mon porche, je ne bougeais pas, incapable de savoir quoi dire ni même quoi faire. A vrai dire, je ne savais même pas si je voulais faire quelque chose pour la garder près de moi.

Je la brisais plus qu'autre chose. Je n'étais pas bon pour elle. Elle était trop fragile.

« Qu'est ce que j'ai bien pu faire de travers pour que tu agisses comme ça? sanglota-t-elle en se retournant, bon sang Mason, je sais même pas comment tu peux te regarder dans une glace. Je t'aimais...»

Je déglutis.

Bordel ces mots avait l'effet d'un électrochoc.

«Je t'aimais»

Je ne l'avais pas entendu depuis longtemps.

Si longtemps, que mon estomac se retourna.

Et merde.

Je rentrais dans ma maison, vitesse grand V, pour y rejoindre les toilettes et y déverser ma soirée d'hier ainsi que tous les regrets qui venaient de s'abattre sur moi.

***

Le jour J était enfin arrivé et je venais de déposer Samantha chez mes parents. Cette grosse boule de poils que j'avais -comme un con- délaissée ces derniers temps allait me manquer, comme à chaque départ.

Ma mère m'avait bien évidement posé la question fatale et je lui avais naturellement répondu que c'était terminé. Contrairement à mon père que je soupçonnais d'être soulagé, elle avait été déçue par cette fin.

AGAINST MY DEMONSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant